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Paris peut encore y croire
Par Marie Ange Kostoff - Actu Champion's League, Mise en ligne: le 02/11/2004 à 23h59
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Au terme d'un match solide, les Parisiens sont allés chercher le point du match nul sur le terrain de Porto (0-0). Un bon point pour le PSG qui peut encore rêver de qualification, une mauvaise opération pour Porto qui reste bon dernier du groupe.

Les données de la rencontre

Le moral va mieux côté parisien. Plus à l'aise en championnat, malgré une 14ème place peu glorieuse et relancés dans la course à la qualification en Ligue des Champions grâce à leur victoire sur Porto il y a quinze jours au Parc des Princes (2-0), les hommes de Vahid Halilhodzic voient leur avenir s'éclaircir peu à peu. Une victoire ce soir à Porto et la machine pourrait être définitivement lancée. Mais la tâche ne sera pas facile face aux Champions d'Europe. En premier lieu parce qu'il n'est jamais facile de se rendre chez un club blessé, en quête de rachat et qui n'a plus rien à perdre. «Ca va être très chaud! Je pense que Porto aura envie de se racheter après sa défaite chez nous. Avec un seul point au classement, Porto n'a de toute façon plus le choix et doit espérer l'emporter pour passer. En plus, ils connaissent une mauvaise passe en ce moment avec une élimination en Coupe du Portugal, des joueurs blessés et quelques problèmes internes. On se rend compte à quel point Mourinho tenait son équipe l'an passé» confirmait ainsi Edouard Cissé. Ensuite parce que le PSG n'a pas encore réglé tous ses problèmes et devra encore hausser son niveau de jeu s'il veut vaincre les Dragons sur leur terrain. Sans présumer de ses forces le club de la capitale affirme donc à corps et à cris qu'il vient avant tout chercher le nul, mais les Parisiens, armés pour ne pas perdre, espèrent réaliser l'exploit en terre adverse.

Dans la même situation que le PSG il y a deux semaines, les Champions d'Europe sont au pied du mur et doivent à tout prix l'emporter s'ils veulent se relancer dans la course à la qualification. Un nul ou une défaite les condamnerait à remettre prématurément leur titre en jeu. La situation semble donc très compromise pour les Portugais. Mais attention au réveil de la bête blessée ! Paradoxalement une telle situation pourrait donner un coup de pouce psychologique aux joueurs du FC Porto. Derniers de leur groupe avec un seul point glané en trois rencontres, les Portugais ne peuvent être dans pire situation. N'ayant plus rien à perdre les hommes de Victor Fernandez devront à coup sûr le coup à fond et dans l'antre des Dragons, les Parisiens peuvent craindre l'esprit de révolte qui règnera au stade. «Nous devrons d'abord nous attacher à bien défendre, tout en sachant que nous aurons des possibilités de contre pendant le match. Il faut accepter que Porto ait le monopole du ballon, qu'ils contrôlent la rencontre» analysait ainsi Edouard Cissé à l'aube de la rencontre.

Les faits de la rencontre

- Sous une pluie battante, les deux équipes se neutralisent en ce début de match. Confrontés à une bonne organisation parisienne, les joueurs de Porto peinent à s'approcher de la surface adverse. Sur une contre-attaque après un coup-franc parisien, Maniche récupère pourtant le ballon, mal relancé par la défense parisienne. Sa reprise de volée des 20 mètres frôle le montant droit de Lionel Letizi (19'). Première frayeur pour le PSG !

- Malgré un pressing plus constant en cette fin de première période, les joueurs du FC Porto peinent à se créer des occasions. Après une belle phase de jeu, Derlei récupère la balle à l'entrée de la surface et tente sa chance. Sa frappe manque de puissance et vient se nicher directement dans les bras de Letizi, vigilant (39').

- Les Portugais s'enhardissent. Dans la minute suivante, Quaresma, sur la gauche des cages parisiennes tente de surprendre le portier parisien d'un bel extérieur du pied droit. Mais Letizi veille et capte, sans trop de problème, le cuir (40').

- Si les joueurs du FC Porto tentent et multiplient les frappes lointaines, les occasions se réduisent à une peau de chagrin en cette deuxième période. Et malgré une domination territoriale portugaise, les Parisiens restent dangereux. Edouard Cissé lance idéalement Bernard Mendy dans la profondeur. Le Parisien se retrouve seul face à Vitor Baïa et tente une frappe directe qui ne surprend pas le portier portugais. Quelle occasion ! (80').

- Sur le corner qui suit, Bernard Mendy, visiblement très motivé, tente de surprendre le gardien portugais mais celui-ci détourne le ballon du bout des gants (81').

- Il reste peu de temps aux deux équipes pour faire la différence. L'arbitre donne un entre-deux, les Parisiens ayant sorti volontairement le ballon quelques secondes auparavant. Les Portugais, que le fair-play aurait du pousser à rendre la balle à leurs adversaires, tentent de surprendre les Parisiens en jouant le coup à fond. Helder Postiga récupère et frappe au but d'un tir croisé. Heureusement pour les Parisiens, Letizi, méfiant, veille au grain et écarte le cuir de ses cages (85'). Scandaleux !

- La fin de rencontre est folle. Les deux équipes, peu dangereuses pendant 80 minutes se déchaînent. Dans les arrêts de jeu, Hugo Almeida tente une tête lointaine qui prend le chemin de la lucarne de Letizi. Mais le portier parisien se détend bien et exécute une superbe parade pour détourner le ballon en corner (90+1). Le K.O. était proche !

La prestation du FC Porto

Si on pouvait penser que les joueurs du FC Porto tenteraient de faire passer un premier mauvais quart d'heure aux Parisiens, ce ne fût pas le cas. Gênés (comme les Parisiens) par la pluie, tétanisés par la pression, les joueurs de Victor Fernandez entamaient la partie de manière assez timorée. Pris par la bonne organisation parisienne, les Portugais ont eu tendance à se laisser endormir par le faux rythme imposé par leurs adversaires. Ayant du mal à approcher de la surface parisienne, leur première véritable incursion à la 20ème minute de jeu a toutefois eu le mérite de motiver les joueurs. Mais malgré leurs nombreuses tentatives d'incursion, il était difficile aux hommes de Victor Fernandez de s'approcher dangereusement des cages de Letizi tant ils ont fait preuve de maladresse dans la dernière passe ou le dernier geste. Plus précis en fin de période, ils ont réalisé cinq dernières minutes qui auraient pu faire mal aux Parisiens. Conscients qu'ils devaient donner plus en seconde mi-temps s'ils voulaient faire la différence, les joueurs du FC Porto entamaient la deuxième mi-temps avec plus de détermination. Mais comme lors des 45 premières minutes, si les Portugais se montraient pressants, ils ne parvenaient pas à se montrer véritablement dangereux. Dominateurs territorialement, ils ont semblé avoir du mal à prendre de vitesse le solide bloc parisien. Aveu d'impuissance, cette tentative de hold-up scandaleuse en fin de match où les Portugais ont filé au but alors que le fair-play aurait voulu qu'il rende la balle aux Parisiens. Nerveux en fin de rencontre, capables du pire comme du meilleur, les Champions d'Europe ont une nouvelle fois démontré qu'ils n'avaient plus rien à voir avec l'équipe de la saison dernière.

Vitor Baïa a sauvé les siens du naufrage. Seul face à Mendy, il a évité la défaite à ses coéquipiers. Mais hormis cet arrêt décisif, le portier portugais a fait preuve de solidité et a été décisif dans les moments chauds. La défense portugaise n'a pas, quant à elle, montré tous les signes d'une défense sereine, laissant parfois de nombreux espaces aux attaquants adverses. Pire encore, le «vétéran» , Jorge Costa s'est montré très nerveux tout au long de la partie, écopant d'un carton jaune très tôt dans le match. Au milieu, Maniche s'est montré dangereux à plusieurs reprises sans toutefois peser sur le jeu autant qu'il l'a fait la saison dernière. Mention spéciale à Bosingwa qui a beaucoup tenté et qui, par ses débordements, aurait pu permettre aux siens de trouver la faille. Les attaquants enfin, se sont montrés peu efficaces, imprécis dans leur dernier geste, impuissants parfois, même si Derlei et Almeida auraient pu tromper la vigilance de Lionel Letizi.

La prestation du PSG

Les Parisiens ont annoncé la couleur, ils étaient avant tout venus à Porto pour jouer le nul. Ne pas perdre et faire mieux si possible, voilà les ambitions du PSG. Très sérieux dès le coup d'envoi, les Parisiens ont fait preuve d'une grande solidarité et d'une organisation (presque) sans faille. Appliqués en défense, les Parisiens ont effectué un gros travail de récupération leur permettant d'empêcher leurs adversaires de construire efficacement leurs actions. Mais s'ils ont bien tenu l'équipe portugaise, on peut toutefois regretter qu'ils ne soient pas allés au bout de leurs actions offensives. Face à une équipe de Porto laissant parfois beaucoup d'espaces, les Parisiens, avec plus de confiance et de percussion dans leurs actions, auraient pu faire sauter le verrou adverse. Encouragés par le bon fonctionnement d'une telle tactique, les Parisiens revenaient sur le terrain avec les mêmes intentions. Plus sollicités qu'en première période, ils ont toutefois tenu le coup, pliant mais ne cédant pas. Toujours aussi sérieux et solides, ils ont pourtant beaucoup reculé au fil des 45 dernières minutes, concentrant leurs efforts davantage sur les tâches défensives qu'offensives. Regroupés dans leur milieu de terrain, les Parisiens ont eu du mal à sortir de bons ballons, exploitables par leurs attaquants. La folie de la fin de match aidant, les hommes de Vahid Halilhodzic auraient toutefois pu faire la différence dans les cinq dernières minutes tant les espaces étaient nombreux au sein de la défense portugaise. Solides, solidaires, sérieux, les Parisiens ont joué un bon match, loin d'être spectaculaire, mais qui a montré qu'ils avaient retrouvé les valeurs qui avaient fait leur succès la saison dernière…

Si l'équipe parisienne a su se montrer collectivement irréprochables, certaines individualités comme Lionel Letizi, une nouvelle fois décisif, ont particulièrement contribué à ce bon match. La défense dans son ensemble démontre, de plus en plus, qu'elle a retrouvé sa solidité. Yepes, tant critiqué au début de saison, redevient peu à peu le roc infranchissable de ses saisons nantaises. Son tandem avec Pierre-Fanfan fonctionne de mieux en mieux et renforce ainsi la charnière centrale parisienne. Sur les côtés, Armand, peu en verve en début de saison semble prendre de plus en plus d'assurance, Stéphane Pichot montrant quant à lui qu'il est bien plus que la doublure de Bernard Mendy (ce dernier s'est d'ailleurs montré très en vue durant les quelques minutes où il a joué, se créant deux très belles occasions et dynamisant considérablement l'entrejeu parisien grâce à sa vitesse et sa fraîcheur). Au milieu de terrain, Edouard Cissé, toujours en mouvement, a effectué un travail énorme, tout comme Modeste M'Bami dont la présence physique, tant à la récupération qu'à l'animation du jeu est un atout essentiel du jeu parisien. Cana a réalisé une performance correcte. On peut cependant regretter sa grande nervosité en fin de match, nervosité qui aurait pu coûter cher à son équipe. Enfin en attaque, Fabrice Pancrate a beaucoup bougé, tout comme Charles-Edouard Coridon. Parfois imprécis, ces derniers ont le mérite de se battre sur chaque ballon, Pancrate faisant parler sa vitesse et Coridon sa force physique et sa conservation de balle. Quant à Pauleta, il a, comme à l'habitude, arpenté de long en large le terrain, se donnant sans compter. On peut toutefois regretter les innombrables hors-jeu qui viennent assombrir une bonne performance globale.

Les autres matches : Chelsea gagne encore

Mission accomplie pour les Blues de Chelsea qui, en allant battre le CSKA Moscou sur leur terrain (1-0) ont décroché leur billet pour les huitièmes de finale et ce, avant même de disputer leurs deux prochains matches (dont le prochain face au PSG). Même chose pour l'Inter de Milan qui, en concédant le nul face à Valence (0-0), reste en tête du Groupe G avec 10 points. Mauvaise opération en revanche pour les Champions d'Espagne qui, avec 4 points, sont désormais à cinq longueurs du Werder de Brême, large vainqueur des Belges d'Anderlecht (5-1) et qui doivent désormais compter sur un miracle pour accéder aux huitièmes de finale. Dans l'autre choc du soir, entre le FC Barcelone et le Milan AC, les Espagnols ont lavé l'affront italien et ont empêché les Milanais d'acquérir dès ce soir leur ticket pour le prochain tour. Vainqueur 2 buts à 1, les Catalans ont rejoint leurs adversaires du soir en tête du classement et comptent désormais 9 points. Autant dire que Donetsk et le Celtic Glasgow peuvent dire adieu à la qualification, chacun ne comptant que trois points au compteur après la courte victoire du Celtic sur Donetsk (1-0). Enfin, dans le groupe E, Arsenal cale. Après avoir concédé le nul face au Panathinaikos (1-1), les Gunners ont laissé échapper l'occasion de recoller aux basques du PSV Eindhoven et se retrouvent désormais à trois longueurs des Néerlandais, avec six points, talonnés par leurs adversaires du soir, 3ème avec cinq points. Rosenborg a, de son côté, laissé filer l'une des dernières chances de se qualifier, battu 1-0 par le PSV.

Si le PSG n'a pas fait le spectacle, il aura eu le mérite de tenir le coup face à Porto et reste dans la course à la qualification. Les hommes de Vahid Halilhodzic devront toutefois ramener quelques chose de leur déplacement à Chelsea, dans quinze jours et joueront certainement leur qualification au Parc des Princes, face au CSKA Moscou.


La fiche technique

FC Porto 0 – 0 PSG (0-0)
Au Stade du Dragon : 32 000 spectateurs environ
Arbitre : M. Dougal

Avertissements : Jorge Costa (26’), Quaresma (52’), Derlei (86’) – Armand (60’), M’Bami (67’), Cana (86’)


Les équipes :

FC Porto : Vitor Baïa – Seitaridis, Jorge Costa, Pedro Emanuel, Ricardo Costa – Maniche, Bosingwa, Diego (Carlos Alberto, 65’) – Quaresma (Helder postiga, 78’), Derlei, McCarthy (Almeida, 65’)

PSG : Letizi – Pichot, Yepes, Pierre-Fanfan, Armand – M’Bami, Cana, Cissé (Boskovic, 84’) – Coridon (Mendy, 74’), Pancrate – Pauleta (Ljuboja, 89’)



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