Alors que le sélectionneur argentin Sergio Batista a exprimé son désir de poursuivre sa mission, la presse locale s'en est donnée à coeur joie au lendemain de l'élimination samedi de l'Albiceleste lors des quarts de finale de la Copa America. Le manque d'implication de certains joueurs et l'incapacité du coach de l'Argentine à donner une identité de jeu à son équipe ont été mis en avant par les médias.

La déception des Argentins après l'élimination face à l'Uruguay.

L'Argentine a été éliminée de la Copa America ce samedi par l'Uruguay (1-1, 5 tab à 4) à l'occasion des quarts de finale de la compétition. Une immense déception pour la presse locale qui n'a pas hésité à remettre beaucoup de choses en cause après cet échec.

Quelle claque !

Parmi les parutions les plus critiques envers la sélection albiceleste, le quotidien Olé s'est montré particulièrement sévère avec les hommes de Batista. «Nous sommes footballistiquement morts, parce que c'était la Copa, c'était le moment de décoller, d'armer une équipe autour de Messi et de rêver à un avenir. Ce fut une nouvelle claque, cette fois à la maison, contre une sélection qui a joué avec expérience, avec confiance, sans avoir à porter le poids de la responsabilité» , pouvait-on lire ce dimanche dans le quotidien.

Passer très vite à autre chose

Tout aussi célèbre en Argentine, le quotidien La Nacion a en revanche choisi de faire preuve de plus de philosophie en titrant : «Bilan négatif , une Argentine et une Copa America à oublier» . Les journalistes ont surtout pointé du doigt le manque d'efficacité de l'Albiceleste, qui n'aura finalement remporté qu'une seule victoire dans cette compétition. «Avec ou sans Batista, cela fait 18 ans que l'Argentine n'a plus gagné un titre (la Copa America remportée en Équateur en 1993) en sélection A» , a ainsi rappelé le quotidien.

Un avenir incertain

Premier quotidien national, Clarin a de son côté regretté le manque d'équilibre de la sélection argentine avant d'insister sur la nécessité de trouver des solutions rapidement. «Avec l'Argentine, il y a deux équipes. Une qui défend l'idée de son entraîneur quand elle attaque, et une autre pleine de doutes quand elle défend, boycottant tout ce qui peut se faire de bien à l'autre extrémité du terrain. Il faudra surmonter le deuil de cette élimination précoce de la Copa America et commencer à chercher des solutions pour l'avenir» , pouvait-on lire enfin dans les colonnes du journal.