La victoire de Domenech et Un contrat à objectifs sont les deux valeurs en hausse de cette semaine. Pour les valeurs en baisse, Un sélectionneur sans palmarès et Blanc et Tigana éconduits. Découvrez les hommes et les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot !

Les valeurs en hausse

La victoire de Domenech

Laurent Blanc, auréolé mais trop juvénile en la matière, et Jean Tigana, expérimenté mais ne faisant pas l'unanimité, ont, tour à tour, fait figure de favori à la succession de Santini. Hélas pour eux, le troisième larron, Raymond Domenech, adoubé par Aimé Jacquet, a obtenu le poste. En plus d'avoir été le favori de Maxifoot, l'ancien sélectionneur des Espoirs, a l'avantage d'avoir eu sous ses ordres tous les sélectionnés actuels (de Zidane à Pedretti en passant par Vieira et Henry) et ceux susceptibles de l'être (Mexès, Evra, Mendy…). Fort d'une connaissance parfaite des valeurs de notre football, sur le terrain et en dehors (il était commentateur pour les matches de L1 avec TPS), sa nomination est légitime. Recalé en 2002, il a attendu sagement son tour après 120 matches avec les Espoirs et onze ans en temps que cadre à la Direction Technique Nationale (DTN). Sa future mission : «gagner» . «Il faut recréer quelque chose autour de l'équipe de France, pour qu'elle soit l'équipe de France de tout le monde, a-t-il poursuivi. Il faut recréer cette joie autour de la sélection. Le résultat sec est important mais le plaisir qu'on doit donner aux gens est primordial.» Ses objectifs : «se qualifier pour la phase finale de la Coupe du Monde 2006 et essayer de la remporter.» Avant cela, tout à son bonheur, Raymond Domenech avait assisté, la nuit précédente, à la naissance de sa fille, prénommée Victoire. Un bon présage pour nos Bleus ?

Un contrat à objectifs

Claude Simonet, le président de la Fédération française de Football, a précisé qu'il souhaitait que Raymond Domenech signe un contrat de progrès pour quatre ans «avec des objectifs à atteindre annuellement» . Le principal étant, au delà de la qualification, d'aller en demi-finales de la Coupe du Monde 2006. La mission remplie, le contrat serait alors automatiquement prolongé de deux ans avec les mêmes objectifs pour l'Euro 2008. En cas de non respect des buts à atteindre, il serait rompu, sans indemnités. De quoi se prémunir de toute mauvaise surprise afin de ne pas rééditer les mauvaises expériences, subies ou provoquées, avec ses prédécesseurs, Lemerre et Santini. Une éventualité que Raymond Domenech n'envisage guère puisqu'il a remis à son futur président un document, qui aurait pesé lourd dans sa nomination, «un projet de victoire» . Décidément, avec Raymond Domenech, le succès apparaît proche… Espérons qu'il nous révèle son projet en temps voulu…

Les valeurs en baisse

Un sélectionneur sans palmarès

Domenech a rassemblé plus que Blanc et Tigana. On s'en félicite et on se réjouit également d'avoir un vrai communiquant à un poste qui le demande. Pour exprimer clairement ses idées, avant tout à ses joueurs mais également aux journalistes et par conséquent aux supporters français, le nouveau sélectionneur va nous ravir. Pour ce qui est du terrain, l'assurance de bons résultats n'est malheureusement pas aussi nette. En effet, pour Domenech, c'est là que le bât blesse. En onze années de sélectionneur des Bleuets, il n'a remporté qu'un seul trophée : le dernier Festival de Toulon (2004). Le reste relevant des honneurs: une place de vice-champion d'Europe en 2002 (défaite aux tirs aux but contre la République Tchèque), une autre de 3e en 1996 et encore une autre de 4e en 1994, ou bien un quart de finale aux JO d'Atlanta en 1996. Avec les Espoirs, il a subi par deux fois la loi des invincibles italiens, qui trustent les titres depuis dix ans dans cette catégorie et, dernièrement, celle des Portugais avec Cristiano Ronaldo à la baguette. A sa décharge, une fois en Italie et à Clermont-Ferrand face au Portugal, un infâme arbitrage y a été pour beaucoup. Il n'empêche, sa méthode n'est pas gagnante à coup sûr. Si on a toujours loué la qualité du jeu pratiqué par ses équipes, avec le plus souvent un 3-5-2 qui pourrait être une nouveauté chez les Bleus, les résultats son restés, au final, décevants. Une note d'optimisme ? Sa dernière apparition sur le banc des Bleuets a donc été couronnée d'un succès, charge à lui de poursuivre sur cette nouvelle lancée avec les Bleus…

Blanc et Tigana éconduits

La jeunesse de Blanc et son inexpérience sur le banc auront suffi à convaincre les sceptiques d'agir en faveur d'un autre. Idem pour Jean Tigana, dont le soutien de Michel Platini l'a plus desservi qu'autre chose, Simonet et certains joueurs français étant particulièrement agacés par l'influence d'un des vice-présidents de la Fédération. Pour l'ancien entraîneur de Fulham le plat vient de repasser pour la deuxième fois sous son nez. Sans y mettre les pieds, il est à craindre pour lui qu'il n'en prendra jamais une part. Pour ce qui est de l'ancien libéro des Bleus, il a souffert d'un refus légitime. On exige des diplômes à tout entraîneur de L1 ainsi qu'à n'importe quel coach d'un centre de formation. Comment aurait-on pu autoriser un passe-droit à Blanc ? Même si on l'a déjà accordé à Platini. Devant cette réticence et pour une rupture obligatoire face à la génération dorée de 1998, son tour vient aussi de passer. A l'inverse de Tigana, nul doute qu'il reviendra et qu'il saura saisir sa chance. Diplômé, avec une expérience du terrain, le candidat aura alors toutes les chances d'être élu. A moins que Deschamps ou Wenger, les deux seuls qui auraient fait l'unanimité, lui fassent cette fois-ci concurrence…

Merci, et à la semaine prochaine !