![]() Portugal-Grèce, revue de presse
C'est énorme : la Grèce a remporté l'Euro 2004. L'onde de choc partie hier soir de Lisbonne a secoué toute l'Europe, et avec elle ses quotidiens. En voici quelques extraits. Les quotidiens sont bouche bée : Honneur aux vaincus avec le quotidien A Bola, équivalent portugais de L'Equipe. Le titre choisi annonce la couleur grise de l'article à suivre : «au final, c'est la Grèce qui concrétise notre rêve» . Voilà qui résume le sentiment de tout le peuple du Portugal. Le ton adopté est triste, résigné : «l'euphorie que nous espérions connaître cette nuit s'est muée en une immense onde de désillusion» . La Grèce a parfaitement géré sa finale, comme elle avait géré les tours précédents face à la France ou la République Tchèque. «Le film s'est répété» , commente A Bola avec fatalisme. Je journal énumère les qualités du bloc érigé par Otto Rehhagel : les vainqueurs bénéficient d'une défense «infranchissable» , «en béton» , «magnifiquement commandée par Dellas» , et d'un milieu de terrain «combatif et à la limite de ses forces» . Le quotidien sportif, comme tout le peuple portugais, a déjà pardonné leur échec à Figo et ses coéquipiers : la «muraille» grecque était tout simplement «infranchissable pour le génie de [nos] joueurs» . emplacement publicitaire «Incroyable mais grec» . C'est en ces termes que L'Equipe annonce en Une la victoire de Zagorakis et des siens sur le pays hôte. Ce sacre est à n'en pas douter «la plus grande surprise de l'histoire du football, avec le titre européen du Danemark en 1992» . L'Euro est décidément une compétition propice à la révolte des nations présumées inférieures. Hommage est rendu aux Portugais, qui ont encaissé un but «sur le seul tir cadré de la partie» pour les Grecs. Les hommes de Luiz felipe Scolari «n'ont pas grand-chose à se reprocher» au terme d'une «remarquable seconde période» . Le «mérite» et le «panache» sont de leur côté. Mais l'équipe qui a gagné hier soir avait «le plus grand supplément d'âme» . L'Equipe se réjouit de cette incertitude nouvelle qui dicte sa loi depuis quelques saisons en football. «Les certitudes ne sont plus de mise sur les terrains d'Europe» , avance le quotidien, ce qui est pour le moins «rafraîchissant» . Enfin, le journal explique avec humour les vraies raisons du retard dans la mise en place des installations olympiques devant accueillir, dans une quarantaine de jours, à Athènes, les prochains JO : «les grecs préparaient l'Euro» , tout simplement. Le quotidien espagnol Marca s'offusque du jeu pratiqué par les vainqueurs, comme en témoigne son titre : «le football défensif de la Grèce s'empare du championnat d'Europe» . La défense grecque est aussi hermétique qu'un coffre-fort. Rien d'étonnant dès lors à ce que le journal la compare avec la «Banque Mondiale» . La liste des joueurs n'ayant pu s'extirper des filets tendus par Kapsis et Dellas suffit à rendre compte de la qualité de l'arrière-garde grecque : «Zidane, Henry, Poborsky, Baros, Figo et Deco auront souffert du marquage» , remarque le quotidien madrilène. Le secteur offensif reçoit lui aussi les honneurs du journal : il s'est en effet montré d' «une efficacité sans précédent dans le football européen» . Certes, Angelos Charisteas, fort de trois réalisations durant ce tournoi (contre l'Espagne, la France et le Portugal) aura été l' «ange exterminateur de ce championnat d'Europe» , comme l'indique son prénom. Mais Marca ne se montre pas tendre envers la tactique mise en place par Rehhagel : «il n'y a pas de loi dans le règlement de ce sport qui pénalise ce football monocorde, et le football en pâtira» . Une prédiction qu'on espère erronée… Mais il est vrai que «les amoureux de spectacle et de beau jeu doivent trouver des réponses à la 'dictature' nouvelle du muscle et l'anesthésie des adversaires» . «Le débat est ouvert» , conclut le journal. Pour le Times, l'un des plus grands quotidiens anglais, «Charisteas a réduit à néant les espoirs Portugais dans un coup de théâtre final épique pour la Grèce» . L'équipe emmenée par Theodoros Zagorakis est qualifiée de champion d'Europe «le plus inattendu et le moins attractif de l'histoire» . En dépit de cette critique formulée par le journal à l'égard du jeu pratiqué, «nul ne peut dire que la grèce ne méritait pas son triomphe» . Au contraire, «certaines nations supposées supérieures devraient s'inspirer de leur organisation et de leur esprit d'équipe» , même si, il est vrai, «empêcher l'adversaire de jouer est la priorité» du système mis en place par Rehhagel. L'entraîneur allemand champion d'Europe devient par ailleurs «le premier manager étranger à gagner l'Euro» avec une équipe de nationalité différente à la sienne. Et dire que les hellènes «n'avaient jamais gagné un seul match dans un tournoi majeur auparavant» , dire que les bookmakers en faisaient des «outsiders à 100 contre 1 un mois plus tôt» , dire qu' «ils ont marqué sur leur unique corner» … Rien ne semble pouvoir exprimer la portée de l'exploit. Pourtant, c'est bien la «machine défensive» grecque qui l'a emporté sur des portugais «nerveux collectivement» . La Gazetta Dello Sport, le plus grand quotidien sportif italien, titre sur le "mythe européen" que vient de faire naître la Grèce, plusieurs millénaires après les dieux antiques que nous connaissons. Pourtant en début de rencontre, «le Portugal attaque, comme prévu» . Mais les hellènes se montrent «rigoureux sur Pauleta, Figo et Cristiano Ronaldo» ; en résulte une partie où «les occasions tardent à arriver» . Comme contre la France, les Grecs ont marqué lorsque la domination adverse s'est faite plus intense encore. Kapsis et les siens «commençaient à commettre des erreurs dans l'axe et à perdre le ballon dans la défense» . Mais les Portugais «ont manqué de précision à l'avant» . Au final, «la grèce est championne d'Europe, et elle le mérite» . «Le miracle Rehhagel s'est réalisé !» C'est ce titre qui barre la Une du Bild, premier quotidien d'outre-Rhin, particulièrement attentif aux résultats de l'entraîneur allemand de l'équipe grecque. Les superlatifs se succèdent, sans qu'aucun ne semble parvenir à traduire l'énormité de l'exploit réalisé. La performance des coéquipiers de Zagorakis est «inconcevable, impensable, indescriptible !» Il s'agit selon le journal de «la plus grande sensation de football depuis la victoire de l'Allemagne en coupe du monde 1954» . Cette année-là, la RFA avait battu en finale la Hongrie, grande favorite de la compétition puisqu'au premier tour, Puskas et les siens avaient infligé un sévère 8-3 aux Allemands. Le Bild peine à croire à la victoire grecque : «par Zeus, s'amuse-t-il, cela s'est vraiment passé : la Grèce est championne d'Europe» . Dans son analyse des performances de chacun, Dellas et Charisteas, le buteur grec, sont les deux joueurs les mieux notés par le journal. Et dire que «le Portugal n'avait plus perdu en match international à Lisbonne depuis 17 ans» . Il est de ces statistiques qui s'arrêtent au mauvais moment, pour Figo et les siens… Le quotidien allemand a tôt fait de voir en Rehhagel le successeur de Rudi Völler à la tête de la Mannschaft. Désormais, l'ancien technicien du Werder Brême «doit devenir notre nouveau sélectionneur national» . Les sites spécialisés saluent les nouveaux "Dieux" : «La Grèce met l'Europe à ses pieds» . Football365 salue la victoire des hommes de Rehhagel, auteurs de «l'un des plus grands exploits de ces dernières décennies» . Pourtant, «le Portugal a rapidement pris le contrôle du jeu dans cette finale» , mais «la défense grecque a une nouvelle fois été exceptionnelle» . Les qualités des vainqueurs sont nombreuses, mais le site insiste plus particulièrement sur le milieu de terrain hellène «qui a défendu avec beaucoup d'abnégation et qui sait également faire l'effort pour soutenir ses attaquants» . Les vaincus portugais n'ont pas à rougir de leur performance, même si Ricardo «se rate sur le but encaissé» . «L'exploit du siècle !» . C'est en ces termes que Sport24.fr évoque la victoire grecque dans ce championnat d'Europe 2004. L'équipe entraînée par le technicien allemand Otto Rehhagel, «sortie d'à peu près nulle part» , a réussi un match «quasi-parfait» , adoptant pour cela une «tactique presque infaillible» . Les portugais n'ont rien pu faire face à la «véritable forteresse imprenable» que constitue l'arrière-garde hellène. Les hommes de Scolari, «peu tranchants» , «tournaient autour du mur blanc sans jamais pouvoir le contourner» . Triste conclusion pour la «génération dorée des Luis Figo, Fernando Couto et autre Rui Costa» , qui n'aura rien gagné sinon au niveau inférieur (comme la Coupe du monde junior en 91). Elle est «définitivement maudite» . Pour Sport.fr, «L'Olympe à de nouveaux dieux» . Avec sa victoire complètement inattendue, la Grèce «bouleverse l'échiquier mondial» . cependant, même si «le don de soi et l'humilité affichés par les Grecs tout au long du tournoi sont des vertus à prendre en exemple» , Sport.fr nuance la performance de l'équipe d'Otto Rehhagel, dont le style de jeu «est à proscrire» , et risquerait «de vider les stades très rapidement» . Toujours est-il que les coéquipiers de Dellas ont semblé invincibles durant le tournoi. «Comment les battre ?» s'interroge le journal. Le Portugal, l'Espagne, la France et la République Tchèque «cherchent encore la réponse» … L'Euro 2004 s'est donc conclu hier soir, à Lisbonne, après trois semaines de compétition. Le football prend des vacances en attendant la reprise des différents championnats européens, d'ici quelques semaines. L'intensité retombe, mais l'onde de choc née de la victoire grecque, elle, n'est pas prête de faiblir… Publiez un commentaire avec votre compte Facebook, Yahoo, Hotmail ou AOL
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