Rép. Tchèque - Grèce, le face à face
Par Henri Tan - Analyses Euro 2004, Mise en ligne: le 30/06/2004 à 19h40
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Jeudi soir on connaîtra le nom du deuxième finaliste de l'Euro 2004 à l'issue d'un République – Grèce qui promet d'être disputé. Analyse des forces en présence sur Maxifoot.

Historique

Lors des cinq derniers matchs entre les deux formations, la Grèce a perdue quatre fois et fait un match nul. Le bilan est donc très largement en faveur des Tchèques qui ont marqué sept buts et en ont encaissé un seul. Mais on s'aperçoit que l'historique ne joue pas trop surtout lorsqu'il y a une qualification pour une finale d'un championnat d'Europe à la clé.

La Grèce joue le deuxième Euro de son histoire après celui de 1980 où elle fut éliminée dès le premier tour (1 nul et 2 défaites). Les hommes du sélectionneur allemand Otto Rehhagel qui ont donc fêté contre le Portugal (2-1) la première victoire du pays en phase finale d'un Euro. La Grèce est l'invitée surprise des demis finale en se qualifiant au détriment du tenant du titre, la France (1-0).

Eliminée dès le premier tour de l'Euro 2000 par la France (2-1) et les Pays-Bas (1-0), la bande à Nedved a pris sa revanche sur les Hollandais en les battant 3-2. Une deuxième victoire d'affilée après le difficile succès contre la Lettonie pour le premier match (2-1) qui a permis à la République Tchèque d'être la première nation qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro 2004. Finaliste en 1996, vainqueur en 1976, la République semble bien armée cette année pour remporter un deuxième tournoi majeur.


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Grèce : 6/10
Rép. Tchèque : 8/10

Gardiens

Le gardien grec Antonios Nikopolidis (32 ans) fait partie des joueurs les plus expérimentés de la sélection. Il est rassurant pour sa défense grâce à ses prises de balle, son sens du placement et de l'anticipation. Par contre, le solide gardien du Panathinaikos (1,87 m, 88 kg) connaît des difficultés dans ses dégagements du poing et dans ses jaillissements. Il a encaissé quatre buts en quatre matchs. Nikopolidis reste un redoutable rempart pour les attaquants adverses et il a tenu le choc en quarts de finale face aux attaquants français.

Le grand et talentueux Petr Cech (1,97 m, 19 sélections) est un rempart de premier ordre pour son équipe. Excellent dans ses sorties aériennes, sa détente et ses réflexes font également la différence et il est pour quelque chose lors de la victoire des siens contre le Danemark en quarts de finale (3-0). Le futur gardien de Chelsea est à 22 ans une des valeurs sûres de la République Tchèque.

Grèce : 7/10
Rép. Tchèque : 8/10

Défenseurs

La défense est le point fort de la Grèce. Elle l'a prouvée en résistant aux assauts répétés des Portugais (2-1), des Espagnols (1-1) et des Français (1-0). La défense centrale est composée de Michalis Kapsis, Traianos Dellas et Takis Fyssas. Le défenseur de l'AS Rome Dellas (27 ans, 20 sélections) est le patron de la défense. Il bénéficie d'un excellent jeu de tête grâce à sa grande taille (1,96 m) et d'un sens de l'anticipation remarquable. Contre la Russie, Kapsis (30 ans, 12 sélections, 1 but) et Katsouranis (24 ans, 8 sélections) ont joué ensemble. Ils sont un peu moins expérimentés mais ils se connaissent bien car ils évoluent tous les deux à l'AEK Athènes. Le défenseur du Benfica Lisbonne Takis Fyssas (31 ans) a joué les deux premiers matchs et il est rentré en fin de match contre la Russie. A droite, le jeune et prometteur Giourkas Seitaridis (22 ans) fait des merveilles. Ses centres peuvent faire très mal. Le bloc défensif de la Grèce est très compact. Les attaquants français peuvent en témoigner. Seitaridis, Dellas, Kapsis et Fyssas seront les défenseurs grecs qui auront la lourde tâche de stopper Baros et compagnie. Le bloc défensif des Grecs fait preuve de beaucoup de solidarité et de solidité.

La défense est le point faible de l'équipe tchèque même si elle n'a pas encaissé de but contre le Danemark. Les défenseurs qui la composent manque cruellement d'expérience au plus haut niveau. Grygera (14 sélections), Ujfalusi (26 sélections), Bolf (20 sélections) ou encore Jiranek (3 sélections) n'ont pas encore l'assurance nécessaire. Le jeune latéral droit Zdenek Grygera (24 ans) manque de technique et de vitesse. Il a été remplacé à chaque fois contre la Lettonie et les Pays-Bas à cause de changements tactiques. Marek Jankulovski devrait débuter la rencontre sur le flanc gauche de la défense. On retrouvera le néo auxerrois Bolf et Ujfalusi dans l'axe de la défense. Grygera couvrira lui le flanc droit de la défense.

Grèce : 9/10
Rép. Tchèque : 8/10

Milieux de terrain

Dans l'entrejeu, Angelos Basinas (28 ans) et Theodoros Zagorakis (32 ans) font la loi. Bons récupérateurs, les deux milieux défensifs forment le premier bloc défensif de la Grèce. Le jeune Dimitris Papadopoulos (22 ans) en l'absence de Karagounis a apporté de la fraîcheur dans les offensives. Giorgios Karagounis a inscrit le premier but contre le Portugal. A 27 ans, le joueur de l'Inter Milan a beaucoup apporté à son équipe contre la France. Le joueur de Bolton Stylianos Giannakopoulos (29 ans, 40 sélections, 7 buts) devrait jouer milieu de terrain gauche contre la République Tchèque.

Le collectif tchèque constitue le point fort de l'équipe. Le danger vient de partout avec un milieu de terrain emmené par le leader Pavel Nedved. Les milieux jouent à merveille et ne paniquent jamais. L'animation est bien ficelée et le ballon est vite porté vers l'avant. Le sélectionneur privilégie le pressing exercé haut et des combinaisons à une touche de balle. Révélation de l'Euro 96 où les Tchèques avaient atteint la finale contre l'Allemagne, le petit milieu de terrain Karel Poborsky (32 ans, 1,74 m) est encore là huit ans après. Le joueur du Sparta Prague est insaisissable sur son côté droit et ses centres apportent le danger et des buts. Il est l'auteur de la passe décisive sur le but de la victoire de Smicer contre les Pays-Bas qui également présent lors de l'Euro 96. «Une 100e sélection serait la cerise sur le gâteau. Cependant, le match contre la Grèce est mon unique préoccupation en ce moment. Les Hellènes constituent la grosse surprise de ce tournoi et à mes yeux, méritent d'être à ce stade de la compétition» a déclaré Poborsky (96 sélections, 7 buts). Au milieu du terrain, on retrouvera le détonateur de l'équipe Pavel Nedved. Il sera associé au jeune Tomas Rosicky (23 ans) et à l'ancien Karel Poborsky (32 ans). Galasek sera le milieu défensif de l'équipe.

Grèce : 8/10
Rép. Tchèque : 9/10

Attaquants

L'attaquant Zisis Vryzas (30 ans) revient de suspension. Le nouvel attaquant de la Fiorentina avait en effet écopé de deux cartons jaunes qui l'ont privé des quarts de finale. L'international grec (49 sélections, 8 buts) a marqué l'unique but grec contre la Russie (2-1) qui a qualifié la Grèce pour les quarts de finale. Le jeune Charisteas (24 ans) a fait preuve de puissance et de détermination sur le front de l'attaque contre la France. C'est lui qui a marqué le but égalisateur contre l'Espagne (1-1) et surtout c'est l'homme qui a qualifié la Grèce pour les demis finales. Vryzas et Charisteas seront associés à la pointe de l'attaque.

En attaque, on retrouve Koller (2 buts) et Baros (5 buts). Le géant Jan Koller (31 ans, 2,02 m) sert de tour de contrôle et d'appui pour ses partenaires. Auteur du but de l'espoir contre les Pays-Bas, l'attaquant du Borussia Dortmund est un élément essentiel de l'équipe. Il a marqué le premier but de son équipe contre le Danemark d'une superbe tête. A ses côtés, on retrouve le jeune attaquant de Liverpool Milan Baros (22 ans). Avec cinq buts en quatre matchs, Baros a prouvé qu'il valait mieux que ce qu'il avait démontré cette saison avec Liverpool. Souvent blessé, il n'avait inscrit qu'un seul but en 13 matchs de Premier League. Son rendement en sélection est très largement au dessus des normes (21 buts en 27 sélections) et ses qualités de finition et d'accélération risquent de faire encore pas mal de dégâts d'ici la fin de l'Euro. Il est le meilleur buteur de l'Euro devant Van Nistelrooy et Rooney.

Grèce : 7/10
Rép. Tchèque : 9/10

Le banc de touche

Le milieu de terrain de l'AEK Athènes Vassilis Tsiartas (31 ans, 61 sélections, 11 buts) est un gaucher élégant et expérimenté qui peut faire la différence grâce à sa technique. La plupart des remplaçants proviennent des trois grands clubs du pays : l'Olympiakos Le Pirée, Panathinaïkos et l'AEK Athènes. Au poste de latéral gauche, le défenseur de l'Olympiakos le Pirée Stelios Venetidis (27 ans) se tient prêt en cas de besoin. Il a réalisé un match correct contre la Russie. Le joueur de l'AEK Athènes Kostas Katsouranis (25 ans, 9 sélections) est un bon joueur et il est rentrer à tout moment apporter sa combativité au milieu de terrain. Le légendaire Themistoklis Nikolaidis (30 ans, 53 sélections, 17 buts) peut encore rendre des services à son équipe nationale. Il est rentré en cours de jeu lors des trois matchs et il a débuté contre la France.

Les remplaçants tchèques sont de qualité et ils l'ont prouvé contre l'Allemagne (2-1). Tomas Repka, Patrick Berger, Vladimir Smicer (31 ans, 69 sélections, 25 buts) et Marek Heinz peuvent rentrer à tout moment apporter du sang frais. Heinz a déjà marqué deux buts à l'Euro. L'ancien lensois Vladimir Smicer est un joueur capable de changer le cours d'un match à lui tout seul. C'est lui qui a marqué le but de la victoire contre les Pays-Bas (3-2). Le Marseillais Vachousek et le Monégasque Plasil ont joué le troisième match contre l'Allemagne mais on ne devrait pas les revoir pour la demi-finale. Cette équipe tchèque est donc redoutable avec un banc de touche de premier ordre.

Grèce : 7/10
Rép. Tchèque : 8/10

La forme du moment

La Grèce reste sur une belle victoire contre la France en quarts de finale (1-0). Les joueurs effectuent un pressing constant et l'organisation tactique exigée par Rehhagel demande une grande dépense d'énergie. Les Grecs paraissent solides et ils bénéficient de deux jours de repos supplémentaires par rapport à leurs adversaires.

La République Tchèque sort d'une superbe démonstration contre le Danemark (3-0) avec un but de Koller et surtout un doublé de Baros. Les Tchèques sont physiquement en bonne forme et ils rêvent déjà d'une finale contre le Portugal.

Grèce : 8/10
Rép. Tchèque : 9/10

Le verdict

La République Tchèque remporte le duel MAXIFOOT face à la Grèce 59 à 52. L'équipe qui marquera en premier aura fait le plus dur. Les Grecs laisseront sans doute la possession du ballon aux Tchèques pour mieux les contrer.

République Tchèque - Grèce sera un match avec un gros enjeu. Une place pour la finale de l'Euro 2004 récompensera l'équipe la plus méritante. Historiquement, les Tchèques sont favoris mais les Grecs ne se fient pas à ce genre de considération.



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