Remplaçant à la Roma depuis l'arrivée de Claudio Ranieri, Philippe Mexès s'est permis de réclamer un autre statut pour cette saison. Des propos qui ont profondément agacé l'entraîneur du club de la Louve qui n'a pas tardé à recadrer son joueur. Pas bon signe pour le nouveau pilier de la défense des Bleus…

Claudio Ranieri est très remonté à l'égard de Philippe Mexès.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Philippe Mexès. Après une déconvenue subie face à la Biélorussie malgré une performance personnelle honorable, le défenseur français a ensuite connu les joies d'un beau succès en Bosnie avec l'équipe de France. Mais l'état de grâce de l'international tricolore n'aura pas duré bien longtemps. De retour à l'AS Roma, l'ancien Auxerrois s'est fait sérieusement recadrer par son entraîneur, Claudio Ranieri.

En cause, ses récents propos en sélection. Devenu remplaçant depuis l'arrivée de l'ancien entraîneur de la Juventus Turin sur le banc de touche des Giallorossi, Mexès s'était permis de réclamer publiquement davantage de temps de jeu pour cette saison. Des déclarations du plus mauvais goût pour Ranieri. «Bien sûr que ça me dérange, a affirmé le technicien giallorosso en conférence de presse. Ces joueurs doivent être réprimandés et ils ne doivent plus s'exprimer ainsi. Ils sont payés par la Roma. Quand ils vont hors de nos frontières, ils appartiennent toujours à la Roma.»

Un souci pour Laurent Blanc

S'il a subi une sévère remontée de bretelles de la part de son entraîneur, Mexès a malgré tout reçu dans la foulée le soutien de sa direction, qui sait ô combien le joueur est attaché au club de la Louve. «Il n'y a aucun problème avec Mexès. C'est un malentendu, ce qui s'est passé en conférence de presse. Ne parlez pas de polémique. Il n'y a aucun souci sur ce qu'a dit Mexès pendant qu'il était avec l'équipe de France. Il a toujours montré son attachement à l'AS Roma», a fait savoir de son côté le directeur général des Giallorossi, Gian Paolo Montali.

Si, contrairement à ce que réclame Ranieri, l'international tricolore devrait échapper à une quelconque sanction, celle-ci pourrait malgré tout être sportive. Car ce n'est pas Montali qui fait l'équipe, mais bien Ranieri. Et l'entraîneur de la Roma, qui préfère le Brésilien Juan et l'Argentin Burdisso au Français, n'est pas près de revoir sa position avec ce petit incident. Autant dire que Mexès a du souci à se faire. Devenu le nouveau pilier de la défense des Bleus, l'ancien Auxerrois pourrait rapidement perdre ce statut encore fragile. Malgré toute l'estime qu'il a pour son défenseur, Laurent Blanc a déjà fait savoir qu'il ne sélectionnerait pas un joueur dont le temps de jeu est famélique en club…