Au menu du Top Déclarations cette semaine, Anelka met Lizarazu tout petit, Aulas traîne ses boulets, Alonzo et les bouffons de Nantes, Christian Gourcuff au secours de Yoann, Romeyer dégoûté par Dabo, Cruyff découpe les Oranje, Diawara ramène Diarra par la peau des fesses à l'OM... Découvrez les phrases choc de la semaine.

Anelka ne porte pas vraiment Lizarazu dans son coeur...

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. N. Anelka – «Lizarazu, c'est qui ? C'est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance»

Nicolas Anelka est enfin sorti du silence après la Coupe du monde. L'attaquant français, plutôt que de s'expliquer sur son attitude vis-à-vis de Raymond Domenech, a préféré s'en prendre à Bixente Lizarazu, coupable selon lui d'avoir rejoint le camp ennemi, autrement dit les médias : «Lorsqu'on a été joueur, il faut une forme de respect. Lizarazu, c'est qui ? C'est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance.»

Ou un champion du monde avec certaines valeurs…

2. J.-M. Aulas – «Je comprends que l'on n'ait pas très envie de quitter Lyon. Quand on offre de très beaux contrats aux joueurs, c'est évidemment toute la difficulté ensuite pour s'en séparer. Et ceux qui ont vu ailleurs n'ont pas vraiment l'intention de nous quitter»

Pour recruter, Jean-Michel Aulas aimerait bien se séparer de certains joueurs, Jean-Alain Boumsong, Kim Källström et Cleber Anderson surtout. Mais le président lyonnais a toutes les peines du monde à recaser ses "boulets" : «Cleber Anderson ne fera pas partie de l'effectif et je n'ai pas l'habitude de payer les joueurs pour qu'ils s'en aillent. Je comprends que l'on n'ait pas très envie de quitter Lyon. Quand on offre de très beaux contrats aux joueurs, c'est évidemment toute la difficulté ensuite pour s'en séparer. Et ceux qui ont vu ailleurs n'ont pas vraiment l'intention de nous quitter.»

JMA est visiblement devenu très économe sur ce marché des transferts.

3. J. Alonzo – «Il reste des bons mecs dans ce métier, après les bouffons que j'ai croisés dans ma carrière, surtout à la fin, à Nantes»

Arrivé au terme de son contrat avec le FC Nantes, Jérôme Alonzo, sans club, s'entraîne actuellement avec l'OGC Nice. L'ancien gardien du Paris Saint-Germain est en tout cas bien content d'avoir quitté les Canaris : «Je retrouve l'essence du métier avec les jeunes joueurs du groupe, respectueux et bien éduqués. Il reste des bons mecs dans ce métier, après les bouffons que j'ai croisés dans ma carrière, surtout à la fin, à Nantes.»

Décidément, l'ambiance est au beau fixe à Nantes depuis quelques saisons…

4. C. Gourcuff – «Sur le terrain, Yoann n'était pas bien. Je l'ai vu et il me l'a dit. Au début, je n'y croyais pas, mais j'ai bien dû me rendre à l'évidence. (…) Tout était dans le non-dit. C'est pire, car il n'y a pas d'explication franche, pas d'accroche»

Christian Gourcuff s'est aperçu qu'un truc clochait avec son fils Yoann durant la Coupe du monde. L'entraîneur du FC Lorient s'est lui aussi rendu compte que le Bordelais était mis à l'écart par certains de ses coéquipiers : «Sur le terrain, il n'était pas bien. Je l'ai vu et il me l'a dit. On ne le recherchait pas. Au début, je n'y croyais pas, mais j'ai dû me rendre à l'évidence. Sur le dernier match, je lui ai même conseillé d'aller chercher le ballon très bas. Trop sans doute, c'était la seule condition pour exister, sinon il était mort. Tout était dans le non-dit. C'est pire, car il n'y a pas d'explication franche, pas d'accroche. Tu entends des trucs, tu veux une confirmation, mais l'interlocuteur se défile.»

Franck Ribéry affirmait pourtant au cours d'une intervention théâtrale sur le plateau de Téléfoot être allé à la rencontre de Gourcuff pour lui apporter son soutien…

5. R. Romeyer – «Les joueurs d'aujourd'hui ont des valeurs dans lesquelles je ne me reconnais pas. Ils ne pensent qu'au fric… (…) Je me souviens qu'à l'époque où on a pris Dabo, il était en balance avec un autre joueur. Aujourd'hui, l'autre joueur est toujours à Dakar avec une situation financière très précaire. Ça aurait pu être l'inverse»

Arrivé au terme de son contrat avec l'AS Saint-Etienne, Mouhamadou Dabo a refusé de prolonger pour rejoindre librement le FC Séville. Une attitude que le président du directoire des Verts Roland Romeyer ne parvient toujours pas à digérer : «Je ne vais pas épiloguer, mais les joueurs d'aujourd'hui ont des valeurs dans lesquelles je ne me reconnais pas, que je ne comprends pas. Ils ne pensent qu'au fric... J'aurais aimé que Mouhamadou n'oublie pas que sa réussite est également due à son club formateur. Avant qu'il s'en aille, je lui ai cité les cas de Guillaume Hoarau et Jimmy Briand, deux grands bonhommes qui ont prolongé leur contrat avant de partir. J'espérais un petit retour... Avec cet argent, on aurait pu faire venir d'autres jeunes du centre d'Yeggo à Dakar avec lequel on est partenaire. Je me souviens qu'à l'époque où on a pris Dabo, il était en balance avec un autre joueur du même centre. Ça s'était joué à pile ou face. Aujourd'hui, l'autre joueur, il est toujours là-bas avec une situation financière très précaire. Ça aurait pu être l'inverse.»

Pas le souci de Dabo apparemment…

6. J. Cruyff – «Le style des Pays-Bas était moche, vulgaire, hermétique, peu en vue et peu footballistique»

Néerlandais devenu Catalan par adoption, Johan Cruyff n'a pas du tout apprécié de voir les Oranje penser davantage à commettre des fautes en finale de la Coupe du monde contre l'Espagne plutôt qu'à essayer de jouer : «Le style des Pays-Bas était moche, vulgaire, hermétique, peu en vue et peu footballistique.»

Cruyff, l'un des rares Bataves à se féliciter du titre mondial décroché par la Roja.

7. S. Diawara – «J'espère qu'Alou n'hésitera pas et qu'il va vite nous rejoindre, je l'attends. (…) J'aurais juste envie de lui dire : «Dépêche-toi de ramener tes fesses !» »

Souleymane Diawara sait qu'Alou Diarra est annoncé à l'Olympique de Marseille. Le défenseur olympien attend maintenant avec impatience que son ex-coéquipier le rejoigne sur la Canebière : «Cela fait super longtemps qu'on se connaît, presque huit ou neuf ans. Nous avons commencé au Havre ensemble. Quand j'ai appris que Marseille s'intéressait à lui, ça m'a fait énormément plaisir. (...) J'espère qu'Alou n'hésitera pas et qu'il va nous rejoindre, je l'attends. (...) J'aurais juste envie de lui dire : «Dépêche-toi de ramener tes fesses !» »

L'année dernière à la même époque, c'est Mamadou Niang qui attendait Souleymane Diawara sur la Canebière. L'ancien Bordelais est déjà prêt à passer le relais.

8. H. Emile – «Le souvenir que j'ai du petit Henry, c'est que l'équipe de France était un rêve de gosse pour lui. (…) A Clairefontaine où il avait fait sa préformation, il allait voir la femme qui s'occupait du linge pour sentir les maillots des internationaux»

De retour en équipe de France, Henri Emile n'oubliera pas le tout frais retraité international, Thierry Henry. L'intendant des Bleus se souviendra longtemps du joueur qui, gamin, avait des étoiles dans les yeux en voyant les internationaux à Clairefontaine : «Le souvenir que j'ai du petit Henry, c'est que l'équipe de France était un rêve de gosse pour lui. Il est important que les joueurs aient toujours ça en tête. A Clairefontaine où il avait fait sa préformation, il allait voir la femme qui s'occupait du linge pour sentir les maillots des internationaux.»

C'était l'époque où l'équipe de France faisait encore rêver les jeunes…

9. M. Niang – «Je m'attendais à davantage de reconnaissance de la part du milieu. (…) Je ne me plains pas, je constate juste. (…) Si on ne veut pas de moi ailleurs, je ne vais pas pleurer»

Après cinq saisons passées à Marseille, Mamadou Niang était prêt à faire le grand saut. Mais aucun club étranger n'est venu frapper à sa porte cet été : «Je ne cache pas que je m'attendais à davantage de reconnaissance de la part du milieu. Je croyais avoir prouvé que je pouvais évoluer à un certain niveau. Je ne me plains pas, je constate juste. (...) Si on ne veut pas de moi ailleurs, je ne vais pas pleurer car je suis quand même super bien à Marseille.»

Pour le plus grand bonheur des supporters olympiens, Niang repartira donc pour une sixième saison consécutive avec l'OM.

10. M. Ballack – «Je suis capitaine de l'équipe nationale. Philipp Lahm a fait des revendications à un moment que je considère inopportun. J'étais blessé et ne pouvais pas me défendre»

En exprimant publiquement son désir de conserver le brassard de capitaine de la Mannscahft, Philipp Lahm a déclenché la colère de son prédécesseur, Michael Ballack, sur le carreau durant la Coupe du monde en raison d'une blessure à la cheville : «Je suis capitaine de l'équipe nationale. Philipp Lahm a fait des revendications à un moment que je considère inopportun. J'étais blessé et ne pouvais pas me défendre. Il y a des hiérarchies. Je vais parler de cette affaire avec lui.»

Reste à savoir si le sélectionneur allemand Joachim Löw compte rappeler le nouveau joueur du Bayer Leverkusen en équipe nationale.

C'est sur cette mise au point de Michael Ballack que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !