Comme de nombreux pères l'auraient fait pour leur fils, Christian Gourcuff a tenté de venir au secours de Yoann durant la Coupe du monde, notamment avant le dernier match face à l'Afrique du Sud. Pour l'entraîneur de Lorient, le Bordelais, sans aller jusqu'au clash, a bien été mis de côté par certains de ses coéquipiers durant le Mondial.

Christian Gourcuff a mal vécu la Coupe du monde de son fils Yoann.

C'était le buzz du week-end. D'après une source proche du joueur, la tension était à son comble entre Yoann Gourcuff et une partie de ses coéquipiers durant la Coupe du monde. Le Bordelais aurait même failli en venir aux mains avec Patrice Evra après une ultime brimade de ce dernier. S'il ne confirme pas ce témoignage, Christian Gourcuff reconnaît en revanche le cauchemar vécu par son fils en Afrique du Sud, notamment en ce qui concerne le rectangle vert. «Sur le terrain, il n'était pas bien. Je l'ai vu et il me l'a dit. On ne le recherchait pas. Au début, je n'y croyais pas, mais j'ai dû me rendre à l'évidence. Sur le dernier match, je lui ai même conseillé d'aller chercher le ballon très bas. Trop sans doute, c'était la seule condition pour exister, sinon il était mort», confie l'entraîneur du FC Lorient ce mardi à France Football.

Un constat que nous dressions il y a plus de six mois maintenant. Lors des barrages de qualification face à l'Irlande en novembre dernier, la mise à l'écart de Gourcuff sur la pelouse était déjà palpable. Le Mondial n'a fait que confirmer cette impression. Qui n'en est plus une désormais. Face à l'Afrique du Sud, le Bordelais avait écouté les conseils de son père. En se positionnant très bas sur le terrain, l'ancien Milanais avait touché de nombreux ballons pour une fois, faisant de lui l'un des meilleurs tricolores avant son exclusion pour un coup de coude plus maladroit que méchant.

«Tout était dans le non-dit»

En attendant, Christian Gourcuff confirme aussi la mise à l'écart de son fils à l'intérieur du groupe durant le Mondial, sans pour autant avancer l'hypothèse d'un affrontement verbal ou physique. «Tout était dans le non-dit. C'est pire, car il n'y a pas d'explication franche, pas d'accroche. Tu entends des trucs, tu veux une confirmation, mais l'interlocuteur se défile», souligne le technicien breton.

Franck Ribéry aurait donc menti lors de son intervention remarquée, et remarquable, sur le plateau de Téléfoot, deux jours avant le dernier match du groupe A. Ce dimanche-là, le Munichois niait toute altercation avec le Bordelais, assurant même s'être entretenu avec lui pour le réconforter notamment. Ce n'est visiblement pas l'avis du père du joueur. Décidément, on semble encore loin de connaître toute la vérité sur les mésaventures des Bleus durant le Mondial…