Au menu du Top Déclarations cette semaine, Tapie est le premier à égratigner Blanc, Thuram passe la deuxième couche sur Henry, Gallas a trouvé le coupable du fiasco, Dugarry tacle Thuram, le mot d'ordre de Blanc, Fernandez écoeuré par Gallas... Découvrez les phrases choc de la semaine.

B. Tapie n'a pas sa langue dans la poche

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. B. Tapie – «Blanc, il ne passe pas entre toutes les portes, il a un peu la grosse tête. Je le connais le gars ! (…) L'humilité, il faut la laisser à ceux dont on n'attend pas de grosses performances.»

L'ancien président de l'OM, Bernard Tapie, brosse le portrait de Laurent Blanc : «J'entends et je lis partout qu'il va se montrer plus disert et plus fair-play que Domenech, mais attention, je le connais le gars ! (...) Blanc, vous savez, il ne passe pas entre toutes les portes, il a un peu la grosse tête. (…) Comprenez-moi bien. La prétention de Blanc, elle est utile pour son poste, indispensable même. Vraiment, ce n'est pas d'humilité dont il a besoin. L'humilité, il faut la laisser à ceux dont on n'attend pas de grosses performances.»

Décidément, Bernard Tapie aime se démarquer... Rares sont ceux qui ont, pour l'instant, émis des réserves sur le nouveau sélectionneur.

2. L. Thuram – «Les joueurs se sont sentis en position de force. (…) Si Thierry Henry était descendu du bus, beaucoup l'auraient suivi, mais je ne comprends pas pourquoi il n'est pas descendu.»

S'il a condamné durement l'attitude de Patrice Evra en Afrique du Sud, Lilian Thuram en veut aussi à Thierry Henry de ne pas avoir ramené ses coéquipiers à la raison lors du boycott de l'entraînement. «Ca me choque de voir à quel point les joueurs ont pris le pouvoir sur le sélectionneur. Ils se sont sentis en position de force. Ce serait inacceptable qu'ils ne paient pas. On peut perdre, on peut mal jouer mais je pense qu'on ne doit jamais oublier le respect des coéquipiers et de ceux qui vous supportent. Si Thierry Henry était descendu du bus, beaucoup l'auraient suivi, mais je ne comprends pas pourquoi il n'est pas descendu. Au contraire de quelques-uns, il est intelligent.»

Pour rappel, Henry avait affirmé qu'il se sentait à l'écart du groupe en Afrique du Sud et ne voulait pas jouer les leaders...

3. W. Gallas – «Même les entraînements n'étaient pas au niveau. Domenech n'était pas ouvert. Il nous a martelé : mettez votre ego de côté. Mais je pense que lui a oublié de le faire.»

Après avoir longtemps boycotté la presse, William Gallas a retrouvé la parole dans le magazine les Inrockuptibles, pour nous annoncer un scoop : Raymond Domenech est le principal responsable du fiasco de l'équipe de France ! «Le vrai problème, c'est le sélectionneur. Je n'ai pas été bon, on n'a pas été bon. Mais le coach n'a pas été bon non plus. Même les entraînements n'étaient pas au niveau. Vous pouvez avoir les meilleurs joueurs du monde dans votre équipe, si vous n'avez pas l'entraîneur qu'il faut, vous n'aurez pas de résultats... Domenech n'était pas ouvert. Beaucoup de joueurs ne pouvaient pas parler avec lui. C'était mon cas... Domenech nous a martelé : mettez votre ego de côté. Mais je pense que lui a oublié de le faire» .

Frapper un homme à terre. Gallas, la grande classe.

4. C. Dugarry – «Je ne suis pas d'accord pour jeter Patrice Evra en pâture comme il l'a fait. Ce n'est pas correct, c'est scandaleux. Et puis ce n'est pas à Thuram de demander ça. Depuis quand il est sélectionneur, Lilian ?»

Il fut un temps, Christophe Dugarry était copain avec Lilian Thuram. Aujourd'hui, les deux hommes ne se comprennent plus. «Je ne suis pas d'accord pour jeter Patrice Evra en pâture comme il l'a fait. Ce n'est pas correct, c'est scandaleux. Evra a fait une connerie, une grosse connerie, mais on en a tous fait. Le costume de capitaine était bien trop grand pour lui, mais le problème, ce n'est pas le mec qui portait le costume mais ceux qui le lui ont donné. Encore une fois, dans cette histoire, on traite les conséquences et on ne s'attarde pas sur les causes. (…) Et puis ce n'est pas à Thuram de demander ça. Depuis quand il est sélectionneur, Lilian ?»

On se régale actuellement. Et vas-y que je te critique, et vas-y que tu me critiques… A croire qu'ils veulent tous entrer dans le Top Décla' de Maxifoot.

5. L. Blanc – «L'équipe de France, c'est le top du top. C'est au-dessus de tout. (…) Rigueur, discipline et plaisir seront les maîtres mots.»

Pour sa première conférence de presse en tant que sélectionneur, Laurent Blanc a fixé les règles : «Pour moi, l'équipe de France, c'est le top du top. Elle a toujours été un fil conducteur dans ma carrière. L'équipe de France est au-dessus de tout. (…) Rigueur, discipline et plaisir seront les maîtres mots. J'ai beaucoup d'ambitions sportives pour cette équipe de France, et j'y crois. On a un beau challenge à relever, difficile, très difficile, mais je vais essayer de mener l'équipe de France.»

Espérons qu'avec Blanc, les Bleus retrouvent des couleurs.

6. L. Fernandez – «Pour s'en sortir, Gallas montre les autres du doigt. Ecouter ça, ça me fait vomir. Depuis le temps qu'il est en équipe de France et que Raymond Domenech lui a donné sa confiance…»

Les propos de William Gallas ont fait vivement réagir Luis Fernandez. «Les déclarations de William Gallas sont surprenantes. Depuis le temps qu'il est en équipe de France et que Raymond Domenech lui a donné sa confiance… Ecouter ça, ça me fait vomir. Il ne sait pas s'en sortir. Pour s'en sortir il montre les autres du doigt. Il ne dit pas : c'est ma faute.»

Pourquoi dirait-il : c'est ma faute ? Puisque on sait que c'est la faute à Domenech…

7. Juninho – «Je ne pensais pas qu'un jour je serais amené à voir un truc pareil. Evra veut toujours donner des leçons. Il a été le symbole de l'arrogance et du manque d'humilité de ce groupe.»

Décidément, Patrice Evra en prend pour son grade ces derniers temps. Après Lilian Thuram, c'est au tour de Juninho d'allumer celui qui était le capitaine des Bleus en Afrique du Sud. «Je ne pensais pas qu'un jour je serais amené à voir un truc pareil. Je n'ai pas vraiment apprécié l'attitude de Patrice Evra. Déjà, je n'aime pas sa façon de s'exprimer. Il veut toujours donner des leçons. Il n'a pas joué le rôle de leader qu'on attendait de lui. Au contraire, il a été le symbole de l'arrogance et du manque d'humilité de ce groupe.»

Evra saura-t-il se relever de cet épisode sud-africain ?

8. M. Guyot – «Quand nos joueurs sortiront du car ou de l'avion avec des écouteurs, ça sera une amende. Au contact des supporters, ça sera formellement interdit.»

Le président du Stade Brestois (promu en Ligue 1), Michel Guyot, a interdit les écouteurs à ses joueurs lorsqu'ils seront au contact du public. «Les gens en ont marre de ces casques et du côté dédaigneux qu'ils dégagent. Quand nos joueurs sortiront du car ou de l'avion avec des écouteurs, ça sera une amende. Au contact des supporters, ça sera formellement interdit. Thierry Henry ne portait pas ses écouteurs quand il est allé voir le président de la République, contrairement à ce qu'il a fait pendant la Coupe du monde. Cela signifie qu'il y a des gens que l'on respecte et moi je souhaite que les spectateurs le soient.»

Depuis, le président de l'OM Jean-Claude Dassier lui a emboîté le pas. D'autres suivront-ils cette voie ?

9. B. Tapie – «Il y a ceux qui sont de vrais bons, je pense à Lloris et Toulalan. (…) Si vous trouvez que Gallas est très bon, eh bien ce n'est pas mon avis.»

Tapie sur gallas
Après avoir donné son avis sur Laurent Blanc, Bernard Tapie s'en est pris aux joueurs présents en Afrique du Sud, et plus particulièrement à William Gallas. «Il y a ceux qui sont de vrais bons, je pense à Lloris et Toulalan, et ceux qui sont simplement d'anciens bons. Si vous trouvez que Gallas est très bon, par exemple, eh bien, ce n'est pas mon avis.»

Quand Bernard Tapie critique, c'est rarement à moitié !

10. R. Fanni – «Je l'ai très mal pris, ce fut une épreuve pour moi. Je n'ai eu aucune explication du staff. J'ai eu du mal à encaisser. J'ai été déçu de sa décision et de la manière dont cela s'est passé.»

Pressenti pour figurer parmi les 23 mondialistes, le latéral droit rennais Rod Fanni est finalement resté sur le carreau. «Je ne cache pas que je l'ai très mal pris. Ce fut une épreuve pour moi. J'ai été un peu surpris dans la mesure où j'ai été de toutes les sélections depuis deux ans. Je ne veux surtout pas dénigrer le travail des autres car il y a beaucoup de bons latéraux qui peuvent postuler. Mais j'aurais préféré qu'un autre joueur soit choisi avant. Je n'ai eu aucune explication du staff. Je ne voulais pas réagir à chaud car, sur le coup, j'ai eu du mal à encaisser. J'ai eu besoin de m'aérer avant de parler à tête reposée. J'ai été déçu de sa décision et de la manière dont cela s'est passé. Mais il n'y a pas que des bons moments dans le foot.

Blanc décidera-t-il de repêcher Fanni, ou de tourner définitivement la page ?

C'est sur cette déclaration de Fanni que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !