Généreux dans l'effort, les Parisiens et les Monégasques se livrent à un magnifique duel qui s'achève par une succulente victoire du Club de La Capitale, plus chanceux (4-2). De quoi satisfaire les espérances de Paul Le Guen et achever une longue période de disette. Maxifoot a vécu pour vous cette fin d'après-midi de folie au Parc des Princes !

Depuis la fin du mois d'octobre, les Parisiens ne parviennent plus à s'imposer en Ligue 1 à domicile. Avec Paul le Guen à la tête du club de la capitale, le groupe s'affine match après match et regagne en confiance. Dès l'entame de match, Paris assume ce net regain de forme et conclue rapidement ses velléités offensives. Mieux encore, contre un adversaire qu'ils ne battent plus depuis 2003, les coéquipiers de Pauleta doublent la mise. Le Parc exulte. Un bel hommage à Yepes, dont ils sont privés désormais en défense. Une charnière centrale alternative qui, à la reprise, lâche prise par l'intenable Piquionne. Paris tremble, recule mais bénéficie d'une sacré réussite, sauvé par ses montants. Le tournant du match intervient avec l'arrêt du penalty égalisateur de Landreau. Enthousiastes, les Parisiens se révoltent dans le dernier quart d'heure. Monaco ne ferme aucunement le jeu. Des espaces se libèrent. Un spectacle offensif qui réjouit les 30 000 spectateurs du Parc des Princes. Ce qui laisse Alain Cayzac tout à sa joie, lui qui ne digère pas les décisions inégales de la Commission de Discipline. Paris retrouve sa ferveur et son esprit de conquérant.

Les temps forts et les buts

- Le PSG concrétise son excellente entame de rencontre, avec le troisième but de Diané. Il intervient à la conclusion d'un corner joué par Rothen en deux temps. Au devant de Roma et intercalé entre trois défenseurs monégasques, Diané propulse le ballon au fond des filets de la tête (1-0, 5').

- Paris maîtrise la première demi-heure et cherche à réaliser le break. Il intervient à la suite d'une ouverture dans l'axe sur laquelle Diané se précipite à la limite du hors-jeu. L'arbitre laisse jouer. Entre un monégasque et Roma, Diané arrive à prolonger la course du ballon dans les filets. Un doublé qui n'est finalement pas validé, car le but est accordé à Roma contre son camp qui effleure en dernier le ballon, du talon et bien involontairement (2-0, 35'). Maxifoot l'accorde au parisien.

- Dès la reprise, Monaco ne s'en laisse pas compter et croit en ses chances. A coeur vaillant rien d'impossible. Terriblement efficace, Piquionne signe son deuxième but sous ses nouvelles couleurs. Il récupère un mauvais renvoi d'Armand et ajuste une puissante frappe du gauche en pleine lucarne (2-1, 50').

- Attention à Meriem qui porte le danger dans la défense parisienne. Il se déjoue de trois parisiens et ajuste une frappe qui rebondit sur la transversale. Le ballon retombe sur la ligne de but mais ne la franchit pas entièrement selon l'arbitre (57'). Premier tournant du match !

- Les Monégasques obtiennent un penalty, consécutivement à une faute d'Armand sur Pino, tout juste rentré. Piquionne s'élance mais se heurte à la bonne intuition de Landreau qui plonge sur sa droite et relance rapidement (77'). Deuxième tournant du match !

- Une première pour Gallardo qui libère ses coéquipiers. D'un coup franc sur l'aile droite, il trouve l'ouverture au ras du sol qui laisse pantois tout le monde (3-1, 82').

- En pleine confiance, Paris poursuit son festival offensif et profite des espaces. Mais c'est sur une erreur défensive de Roma et surtout Bolivar que Rodriguez vient chiper le ballon. Il le glisse hors de portée de Roma (4-1, 85').

- A peine le temps de célébrer ce nouveau but que Monaco réduit la marque sur la remise en jeu. Koller joue le une-deux avec Piquionne et vient tromper Landreau, d'une astucieuse frappe du droit (4-2, 86'). Il reste toutefois trop peu de temps aux Monégasques pour égaliser.

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Privé pour toute la suite de la saison de son arme maîtresse en défense, Paul Le Guen devait remanier son organisation. L'occasion de retrouver Dramé sur l'aile gauche qui a très bien su combiner avec Gallardo, pour des relances efficaces. Dans l'axe, le choix se porte sur Armand et Rozehnal dans l'axe. L'ex nantais provoque le penalty de la peur en seconde période mais se montre toujours très précieux et concentré, tout comme son coéquipier. A droite, Mendy n'en démord pas et demeure lui aussi vigilant, malgré la présence de Koller en face. En milieu de terrain, on retrouve un Rothen dans l'axe avec Cissé. L'ex monégasque retrouve véritablement toutes ses qualités de précieux atout. Il se montre très utile et prometteur, avec un Gallardo (premier but) placé à sa gauche, bien rodé physiquement et surtout exceptionnel au niveau technique. De l'autre côté, Cissé et Diané ont donné la réplique avec quasiment la même efficacité. Ils profitent de la suspension de Kalou d'une part et du peu de confiance accordé à Hellebuyck. Devant, c'est plus décevant avec un Luyindula ovationné mais qui se procure très peu d'occasions. Pauleta, toujours en retrait et remplacé par Traoré, demeure utile en diversion. Paul Le Guen a de quoi envisager l'avenir avec sérénité, car ses remplaçants affichent aussi une belle tenue, dont Rodriguez (buteur), complètement revenu dans le rythme, sacrément lucide et observateur. Les places de titulaires vont coûter chers à l'avenir. Tant mieux pour Paris !

Les Monégasques perdent mais ne peuvent pas rougir de leur prestation. Ils ne doivent cette défaite conséquente qu'à des erreurs de placements et une absence de vigilance sur les coups de pieds arrêtés. A petits effets, énormes conséquences ! Roma se troue dans ses sorties sur les deux buts que Maxifoot accorde à Diané. Bolivar, lui aussi, se manque totalement sur ses interventions défensives et perd un ballon de relance dont profite Rodriguez. Cufré a souffert et Givet a dû laisser sa place à Dos Santos pour permettre un meilleur réajustement du jeu. Gapke, pas vraiment à son aise, en paye aussi le prix. Mais au-delà de cette méforme défensive, Monaco a dénoté une énorme solidarité collective aux avants postes, avec deux pointes offensives en seconde période qui inversent la donne. Cela se retrouve dans la démarche de Meriem qui a sonné le vent de la révolte et se montre l'auteur de bons mouvements. Leko (volontaire) ou encore Koller (remplaçant enthousiaste et percutant, auteur d'un but) tachent aussi de montrer la voie. L'image du match demeure le paradoxe de la nouvelle recrue. Piquionne ramène l'espoir, avant d'échouer sur le penalty de l'égalisation. Un amer constat qui a tout changé dans la mentalité adverse, alors que Paris tremblait. S'ensuivent dix minutes de folie qui donnent des regrets aux Monégasques, dotés de belles armes techniques et offensives mais moins chanceux pour l'occasion. Certains y verront à redire sur l'arbitrage, comme de coutume.

La réaction des Entraîneurs

Paul Le Guen (Entraîneur du PSG) «Cette victoire fait du bien mais c'est loin d'être encore suffisant. Monaco a su nous poser des problèmes. C'est une belle équipe avec beaucoup d'arguments techniques et offensifs. Mais nous avons bien joué contre une très grosse équipe, en y mettant énormément de volonté. On a aussi bénéficié de plus de réussite que d'habitude. Nous avons pu nous relancer grâce à l'arrêt de Landreau sur le penalty de Piquionne. Ces trois points ne nous libèrent pas totalement mais la prestation des joueurs me rassurent. Nous ne devons pas nous relâcher, mais si nous poursuivons ainsi nous remonterons au classement. Mais nous avons encore besoin de points pour obtenir le maintien. Les joueurs sont aussi contents de ressentir l'envie du public qui est derrière nous et qui comprend l'engagement des joueurs.»

Laurent Banide (Entraîneur de Monaco) «Cette défaite signe un petit coup d'arrêt. Je suis déçu parce que nous avons réalisé un bon match. Nous faisons jeu égal avec le PSG, mais du fait de notre fébrilité sur les coups de pieds arrêtés, nous courons sans cesse après le résultat.»

Note du match 17/20

Véritable match de gala, cette ouverture de la 24e journée de Ligue 1 n'a pas manqué de séduire. Du rythme, de l'enthousiasme, des occasions, des buts à la pelle, des rebondissements, de la réussite et une ambiance des beaux jours au Parc des Princes qui se dotait en partie d'une nouvelle pelouse. Pour ce match de la peur, on craignait la neutralisation générale. Heureusement cela n'a pas été le cas. Mention très bien et Paris évite ainsi une place de reléguable (16e avec 25 Pts). Monaco ne compte plus beaucoup d'avance (14e avec 29 Pts).

Ligue 1/J24
PSG 4-2 Monaco (2-0)
Parc des Princes/Spectateurs : 30 000 environ
Arbitre : Monsieur Thual
Buts : Diané (5’ et 35’), Gallardo (82’), Rodriguez (85’)/Piquionne (50’), Koller (86’).
Avertissements : Cissé (54’), Gallardo (78’)/Menez (60’), Piquionne (64’).
Les équipes :
PSG : Landreau, Dramé, Armand, Rozehnal, Mendy, Rothen, Cissé, Diané, Gallardo, Pauleta (Traoré, 76’), Luyindula (Rodriguez, 83’)/Entraîneur : Paul Le Guen.
Monaco : Roma, Monsoreau, Givet (Dos Santos, 46’), Bolivar, Cufre, Gapke (Koller, 46’), Plasil, Menez, Meriem, Leko, Piquionne/Entraîneur : Laurent Banide.