Arrivé en France voici sept ans, l'attaquant de l'Olympique de Marseille, Bakari Koné, s'apprête à retourner d'où il vient : au Qatar, où un accord aurait été trouvé avec le club d'Al Shorta. L'international ivoirien privilégiant ainsi l'aspect financier sur le défi sportif.

En deux saisons de Ligue 1 à l'OM, Baky Koné aura inscrit 13 buts.

Sept ans après avoir rejoint la France, Bakari Koné (28 ans, 27 matches de L1 cette saison, 4 buts) s'apprête sans doute à retourner au Qatar, Championnat qu'il a déjà connu lors de l'exercice 2002-2003, sous les couleurs d'Al Ittihad Doha. A en croire La Provence, l'attaquant international ivoirien de l'Olympique de Marseille est tombé d'accord avec le club d'Al Shorta, promu cette saison au sein de l'élite locale. Toutes les parties sont tombées d'accord, le club phocéen n'attendant plus que les garanties bancaires pour finaliser le transfert, estimé à 5 millions d'euros, précise le quotidien régional.

Sacrifié sur un côté

Un tel transfert mettrait ainsi fin à deux saisons décevantes du lutin ivoirien sous les couleurs olympiennes. Arrivé à l'été 2008 de l'OGC Nice contre la somme de 9 millions d'euros, l'ancien meilleur buteur de Ligue 2 (24 buts avec le FC Lorient en 2004-2005) ne se sera jamais imposé comme un titulaire. Barré dans l'axe par Mamadou Niang autant que par la tactique à une seule vraie pointe d'Eric Gerets puis Didier Deschamps, Baky fut souvent condamné à «manger la craie» le long de la ligne de touche. Frustrant pour un joueur dont la vélocité, qualité première, ne peut donner sa pleine mesure qu'en position d'avant-centre…

Désormais plus proche de la fin de sa carrière que de son début, l'ancien pensionnaire de l'Académie Guillou va donc exprimer son talent sous des latitudes éloignées des grands Championnats européens. Appelé à disputer sa deuxième Coupe du monde consécutive sous la tunique des Eléphants, Baky Koné, auteur d'un but lors de l'édition 2006, devrait voir sa situation réglée avant le début de l'événement planétaire en Afrique du Sud. Une manière de privilégier la sécurité sur le challenge sportif et une forme d'aveu d'échec pour un joueur hors-norme, dont la très petite taille (1m63) était un défi à l'évolution du football.