Rien ne peut arriver à Lyon cette saison. Bordeaux avait les épaules mais n'a pas eu la chance de son côté face à l'OL, qualifié pour la première fois de son histoire pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Face au Bayern Munich, les petits détails, la baraka, feront sans doute encore la différence.

Contraste entre la joie de Delgado et la désolation de Plasil

Lyon (3-1 à l'aller) et Bordeaux (1-0 au retour) auront donc remporté une manche chacun et contrairement aux idées reçues, le fameux but marqué à l'extérieur n'a pas été décisif. Contrairement aux idées reçues toujours, Lyon ne s'est pas forcément qualifié grâce à sa plus grande expérience de la Ligue des Champions. A y regarder de près, la réussite, ou la chance, aura en effet été déterminante dans ce duel entre deux équipes finalement très proches l'une de l'autre. Les tirs sur la barre transversale de Wendel à l'aller et Diarra au retour, le penalty pour une main involontaire de Chalmé à l'aller, une poussette dans la surface de Cris sur Chamakh au retour, Cissokho méritant le carton rouge au retour, et puis les arrêts de classe de Lloris, deux à l'aller, un au retour…

M. Chamakh – «Lyon était à notre portée mais c'est comme ça, c'est le football»

Ce fut le poteau d'Higuain en huitièmes… Autant de faits de jeu plus ou moins aléatoires, de petits détails qui ont tourné en faveur de l'OL et sont décisifs au moment de tirer le bilan de cette double-confrontation franco-française, la première (réussie) du nom. Comme s'il ne pouvait rien arriver cette année en Ligue des Champions à Lyon, comme protégé par ces faits de jeu qui font toute la différence entre une équipe qualifiée et une équipe éliminée. Qu'a-t-il manqué à Bordeaux pour franchir l'obstacle ? «Un peu de réussite. Ce soir, il n'y a rien à dire, la victoire est méritée, Lyon ne nous a pas trop mis en danger. Lyon était à notre portée mais c'est comme ça, c'est le football. Félicitations à Lyon, en espérant qu'ils aillent le plus loin possible» , a commenté l'attaquant Marouane Chamakh, auteur des deux buts bordelais, un à Gerland et un à Chaban.

Le Bayern plutôt que MU, l'autre bon coup du sort

Pour aller le plus loin possible, Lyon devra encore bénéficier de cette réussite pour dominer le Bayern Munich en demies, vieille connaissance des Girondins. Un adversaire à priori facile pour les Lyonnais puisque les hommes de Laurent Blanc les ont battus deux fois en poules. Oui mais voilà, le Bayern jouait alors sans Franck Ribéry ni Arjen Robben blessés... Les Bordelais ont sans doute eu un peu plus de regrets en apprenant la qualification du Bayern. Les Lyonnais un peu plus d'espoir en apprenant l'élimination de Manchester United qui ne rappelle pas que de bons souvenirs dans le Rhône, contrairement au Bayern. En outre, malgré la forme étincelante de leur duo offensif, les Bavarois paraissent plus à la portée de l'OL que les Diables Rouges, eux aussi victorieux mercredi soir (3-2) mais sortis de la compétition. La qualification du Bayern, un autre signe du destin pour Lyon ?

De son côté, Bordeaux aura donc gagné huit matchs européens sur dix cette saison, mais son unique défaite, concédée à Gerland, les empêche d'aller voir plus loin. Lyon a gagné le droit de porter seul le flambeau français. En demies, les coups de pouces du destin, les petits détails, les tirs sur le poteau et les décisions arbitrales feront encore la différence, entre deux équipes assez proches sur le papier et toutes les deux en forme ascendante. Cette fois-ci, Lyon aura l'opportunité de jouer le match retour à Gerland (aller le mercredi 21, retour le mardi 27). Quatre jours avant le match aller, les hommes de Claude Puel retourneront à Bordeaux pour un nouveau choc, en championnat cette fois-ci…