La guéguerre entre Lyon et Bordeaux par LFP interposée exaspère Grenoble. Pris entre deux feux, le club isérois s'est offusqué contre les manoeuvres des deux clubs européens et contre l'amateurisme de la Ligue. Se sentant maltraitée, la lanterne rouge du championnat menace de ne pas jouer du tout.

Bazdarevic et Puel se serreront la main vendredi, ou samedi, ou pas...

La décision de la Ligue de reprogrammer le match Lyon – Grenoble contrarie l'OL, mais aussi le club isérois. Le directeur sportif du GF38, Pierre Wantiez, s'offusque contre les différents acteurs de l'affaire qui ont visiblement oublié que son club n'est pas une marionnette que l'on peut balader à sa guise. «Moi, je m'en tape de Lyon-Bordeaux, c'est Grenoble qui m'intéresse» , a-t-il lancé dans les colonnes de L'Equipe. «Quand on parle de Lyon – Grenoble, ce serait bien que Grenoble soit aussi un peu sollicité» , a-t-il poursuivi sur les ondes de RMC. «Ça devient compliqué quand on prend des gens que pour des abrutis.»

P. Wantiez – «on se réserve tous les droits»

«Jusqu'à preuve du contraire, la Ligue de football…, j'ai du mal à dire professionnel parce que je ne sais pas si elle est très professionnelle sur le fond... La Ligue, par l'intermédiaire de son président, a pris la peine d'appeler beaucoup de monde mais jamais Grenoble» , s'est plaint Wattiez, suivi de près par son entraîneur Mehmet Bazdarevic. «Nous depuis le début, on joue le jeu du football français, mais ce qui est désolant, c'est qu'on ne pose pas la question : et qu'est ce qu'on fait de Grenoble ? On subit les changements, et personne à la Ligue n'a appelé notre club. On demande qu'on nous respecte aussi» , s'est-il désolé via les colonnes du journal Le Progrès.

Et si le match n'avait finalement pas lieu ? «On se réserve tous les droits. Celui de jouer ou pas, celui d'avoir recours à des procédures judiciaires ou non, ou celui d'envoyer l'équipe de notre choix» , a menacé Wantiez. «On a à faire à de l'amateurisme, le tirage était vendredi, certains ont dû dormir le week-end parce que le premier réveil matin qui gigote sur le dossier, c'est lundi à 18h. On aurait pu s'occuper de la question dès vendredi. Aujourd'hui, je suis toujours dans l'incapacité de dire si on va jouer vendredi ou samedi, et le match est dans 48h…C'est aberrant !» Le match est en effet suspendu à la décision du Comité National Olympique et Sportif Français, saisi par l'OL.