Au menu du Top Déclarations cette semaine, Dassier n'avait pas vu venir le direct du droit d'Acariès, Lacombe ne reconnaît plus du tout ses Lyonnais, Ben Arfa renvoie Larqué dans les cordes, Thuram prend Balotelli sous son aile, Deschamps recadre Mandanda, Casanova a des vétérans au TFC... Découvrez les phrases choc de la semaine.

Dassier ne s'attendait pas à ce coup bas d'Acariès

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. L. Acariès – «Les vrais patrons à l'OM, ce sont Anigo et Labrune. (…) Dassier est très mesquin, c'est un président qui ne sert pas beaucoup»

Louis Acariès, qui fut conseiller de l'ex-propriétaire de l'Olympique de Marseille Robert Louis-Dreyfus, au sujet de l'actuel président du club, Jean-Claude Dassier : «Les vrais patrons, ce sont José Anigo (directeur sportif) et Vincent Labrune (président du Conseil de surveillance). Deschamps s'occupe du terrain et Vincent Labrune s'occupe du reste. Dassier a un comportement très mesquin, c'est un président qui ne sert pas beaucoup.»

Une belle droite de la part de l'ancien boxeur que Dassier n'avait pas vu venir…

2. B. Lacombe – «Nous sommes mièvres. (…) C'est trop insuffisant. (…) Tout le monde se cache. (…) Les autres vont deux fois plus vite !»

Bernard Lacombe, conseiller du président Jean-Michel Aulas, à propos des Lyonnais : «Aujourd'hui nous sommes mièvres dans le jeu. C'est trop insuffisant. Moralement, on sent que notre équipe s'effiloche dans l'adversité. Après deux passes manquées, tout le monde se cache et se dit : pourvu que je n'aie pas le ballon. Il faut que les gars aient de la joie. (...) Quand on voit les autres matchs à la télé, on a l'impression qu'ils vont deux fois plus vite ! J'ai regardé Marseille-Valenciennes l'autre jour, ils font des courses, prennent des risques, ils dribblent. (...) Est-ce que cette équipe a le mental pour le faire ? Je me pose la question parce que je ne sais pas.»

Après sept titres de champion de France consécutif, Bernard Lacombe n'arrive toujours pas à se faire à l'idée que l'OL est presque redevenu un club ordinaire.

3. H. Ben Arfa – «Larqué ne me connaît pas. Ses critiques ne me touchent pas. (…) C'est de l'exagération, ça n'a aucune valeur»

Hatem Ben Arfa, visiblement pas touché par les critiques émises par Jean-Michel Larqué à son encontre : «Il ne me connaît pas. Ses critiques ne me touchent pas car je sais qui je suis. C'est de l'exagération, ça n'a aucune valeur.»

Le milieu de terrain offensif de l'Olympique de Marseille n'est pas le premier à se ficher des critiques de l'ancien joueur de Saint-Etienne, toujours prêt à dégainer plus vite que son ombre.

4. L. Thuram – «Les rôles sont inversés. (…) Balotelli doit être défendu. (…) Ce sont les autres qui ont un souci. Il y a du racisme dans le football, et comment !»

Lilian Thuram ne comprend pas qu'en Italie, l'attaquant de l'Inter Milan Mario Balotelli passe pour le coupable alors qu'il a tout de la victime : «Ce qui est dramatique, c'est que les rôles sont inversés. Au lieu de comprendre l'énorme souffrance de ce jeune, on l'oblige à s'excuser pour sa réaction. Balotelli doit être défendu, il a besoin d'aide. Ce n'est pas lui qui a un problème, ce sont les autres qui ont un souci. Il y a du racisme dans le football, et comment !»

Joueur de Parme de 1996 à 2001 et de la Juventus Turin de 2001 à 2006, Lilian Thuram est bien placé pour aborder le sujet du racisme dans les stades en Italie.

5. D. Deschamps – «Mandanda est moins bien. (…) C'est difficile pour lui mais il doit être plus actif et ne pas subir»

Didier Deschamps, après le match moyen de son gardien Steve Mandanda à Lens en Coupe de France mercredi : «Il est moins bien mais il était apte à jouer contre Lens. C'est une période un peu difficile pour lui. A lui d'être un peu plus actif et de ne pas subir les événements.»

L'entraîneur marseillais attend assurément des prestations bien meilleures de la part de son dernier rempart.

6. A. Casanova – «Suffisants dans le jeu, avares d'efforts. (…) Un rythme de match amical, de match de vétérans. (…) Aucune intensité, aucune course»

Alain Casanova, furieux après la défaite de son équipe à domicile en Coupe de France contre Brest mercredi dernier : «A partir du moment où on est autant suffisants dans le jeu, autant avares d'efforts, on ne peut pas gagner des matchs face une équipe qui est bien en place, bien organisée. C'était trop insuffisant pour leur poser des problèmes. On est tombé dans un rythme de match amical, de match de vétérans où le seul objectif était de ne pas perdre le ballon. Il n'y avait aucun rythme, aucune intensité, aucune course, et on n'a posé aucun problème à l'adversaire. Il va falloir se laver la tête par rapport à cet échec.»

Les Toulousains ont dû voir autre chose que du rose dans le vestiaire après cette élimination.

7. J.-J. Pierre – «Le coach nous a dit qu'il allait nous apprendre à jouer. (…) A l'époque, on était à 3 points du 3e, aujourd'hui on est à 3 points de la descente. Donc j'attends d'apprendre à jouer»

Jean-Jacques Pierre, défenseur du FC Nantes, se paie son entraîneur, Jean-Marc Furlan : «Ma mise à l'écart n'est pas claire. Chaque fois que je demande des explications, tout le monde se renvoie la balle. (...) En arrivant, le coach nous a dit qu'il allait nous apprendre à jouer au football. A l'époque, on était à 3 points du troisième, aujourd'hui, on est à 3 points de la descente. Donc j'attends d'apprendre à jouer au football.»

Si le président Waldemar Kita ne fait pas l'unanimité chez les Canaris, ce n'est visiblement pas le cas non plus du successeur de Gernot Rohr.

8. D. Cissé – «Si le coach me rappelle, il ne le regrettera pas ! (…) J'ai la rage. (…) Je veux insinuer le doute dans l'esprit du sélectionneur»

Djibril Cissé, meilleur buteur du championnat grec, a un message pour Raymond Domenech : «Si le coach me rappelle, faites-moi confiance, il ne le regrettera pas ! Il sera ensuite difficile de m'exclure. J'ai la rage, mais une bonne rage ! (…) Dans mon registre, celui des buteurs-buteurs, il n'y a plus énormément de joueurs à part Anelka et Gignac. Cette saison, j'espère mettre au moins 25 buts pour insinuer le doute dans l'esprit du sélectionneur.»

Des doutes, le sélectionneur des Bleus doit en avoir plus d'un au moment de dresser sa liste des 23 sélectionnés pour la Coupe du monde.

9. L. Blanc – «Les journalistes sont d'une tristesse incroyable. (…) Il est vrai qu'il faut revoir certaines choses, mais il n'y a pas de sinistrose à avoir»

Laurent Blanc, irrité de voir la presse parler de crise à l'horizon pour les Girondins de Bordeaux après deux défaites consécutives : «Il faut réagir, parce qu'en 2010 les résultats comptables ne sont pas bons, et pas à la hauteur de ce que l'on avait l'habitude de faire. (...) Quand je lis certains journaux, je me dis que les journalistes sont d'une tristesse incroyable. Il est vrai qu'il faut repartir et revoir certaines choses, on en est tous conscients, joueurs et staff, mais il n'y a pas de sinistrose à avoir.»

Espérons toutefois que les Marine et Blanc se remettent rapidement en ordre de marche à l'heure où l'Olympiakos Le Pirée va se présenter en Ligue des Champions.

10. R. Leproux – «On se retrouvera dans le bureau du président à la fin de la saison. Soit pour une prolongation, soit pour un départ. (…) Le club n'aura aucun cadeau pour ceux qui se seront mal comportés»

Robin Leproux promet à ses joueurs de reconnaître les tricheurs en fin de saison : «Je ne veux pas nous trouver d'excuses. Mais nous avons eu des joueurs blessés. On a aussi été trompés dans la perception qu'on avait des matchs. On avait peut-être l'impression parfois de faire de bonnes prestations. Mais devant l'accumulation, ce n'est plus le hasard. C'est que les joueurs ne sont pas au rendez-vous des exigences placées en eux. Il faut qu'on retrouve le goût de la victoire. Car on se retrouvera tous dans le bureau du président à la fin de la saison. Soit pour une prolongation de contrat, soit pour un départ dans un autre club. Je dis à l'ensemble des joueurs, notamment à ceux qui se seront mal comportés, que le club n'aura aucun cadeau à leur faire.»

Robin Leproux aurait-il déjà quelques noms en tête ?

C'est sur ce recadrage du président parisien Robin Leproux que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !