Très critiqué pour son manque de présence dans l'entrejeu, le milieu défensif de l'Olympique Lyonnais Jean II Makoun fait face aux critiques et refuse son statut de privilégié auprès de Claude Puel. L'international camerounais préfère se concentrer sur les prochaines échéances de son club et en appelle à l'union sacrée.

L'Olympique Lyonnais traverse peut être la crise la plus importante depuis le début de la décennie. A l'exception de l'attaquant Lisandro Lopez et du gardien Hugo Lloris, la plupart des joueurs peinent à confirmer les belles promesses entrevues en début de saison. Symbole du désamour du public lyonnais envers son équipe (avec Claude Puel), le milieu défensif Jean II Makoun (26 ans, 17 matches en Ligue 1 cette saison, 1 but) n'a pas été épargné par les critiques. Pas toujours a son avantage, l'international camerounais n'a pourtant jamais perdu la confiance de celui qui était déjà son entraîneur à Lille (entre 2002 et 2008) et en subit aujourd'hui les conséquences. «Le problème, c'est que je ne sais pas si c'est par rapport à lui (Puel) ou par rapport à mes performances. Je crains qu'on ne dise : c'est son joueur, ils sont venus ensemble de Lille. Franchement si c'est ça, c'est n'importe quoi et même dangereux. Je veux qu'on me juge sur ma vraie valeur. C'est emmerdant, surtout quand tu donnes tout à l'entraînement pour gagner ta place. Contrairement à ce que certains croient, elle n'est pas acquise» , a expliqué l'ancien joueur du LOSC.

Un appel au peuple de Gerland

Débarqué en juillet 2008 dans les valises de Claude Puel, Makoun se s'attendait peut être pas à autant de difficultés mais a particulièrement apprécié que Jean-Michel Aulas défende publiquement l'ensemble du groupe lyonnais. «De la part d'un président, c'est tout à fait normal. Maintenant, quand il faut qu'il gueule pour remettre les choses dans l'ordre, il n'hésite pas. D'ailleurs, il l'a fait en réunion il n'y a pas si longtemps. Le plus important, c'est d'avoir conscience qu'on est tous dans le même bateau» , a souligné l'ancien Lillois.

S'il comprend l'impatience des supporters, le Camerounais regarde désormais droit devant et en appelle au soutien du public lors de la venue de Montpellier, mercredi (19h00) pour le compte de la 19e journée de Ligue 1. «Par rapport à notre première partie de saison en dents de scie, je les comprends, mais on a besoin d'eux. On va essayer de leur faire retrouver le sourire en élevant notre niveau de jeu. Mais c'est tous ensemble qu'il faut essayer de tout remettre en ordre. Ça passe par de la solidarité, de notre part et du public aussi» , a plaidé le joueur de l'OL. Pas sûr néanmoins que les supporters ne l'entendent de cette oreille.