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Mavuba, nationalité : bordelaise
Par Olivier Cothenet - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 07/04/2004 à 22h24
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A Bordeaux depuis ses sept ans, Rio Mavuba, «l'homme aux 18 poumons» , a trouvé, à 20 ans, sa place dans le onze girondin après une enfance difficile. Il espère maintenant confirmer au sein de la jeunesse bordelaise et briller en Europe, notamment en coupe de l'UEFA. Portrait.

Né sur un «boat-people»

Cette saison, l'arrivée de Michel Pavon a changé pas mal de choses. Fini les stars trentenaires comme Dugarry, Sommeil ou Pauleta. Place aux jeunes, place à la réserve. Place à Chamakh, Planus, Francia et… Mavuba. Exemple de la qualité des équipes de jeunes des Girondins, ce dernier est au club depuis ses sept ans et son arrivée de l'Angola. «Ces jeunes nous apportent leur fraîcheur et leur enthousiasme, explique Pavon. Quant à Rio, sa hargne, sa volonté, associées à des aptitudes physiques au-dessus de la moyenne, en font un joueur précieux.»

Aujourd'hui, Rio Mavuba est sans partie. Né en mer, sur un «boat-people» , il possède seulement un statut de réfugié politique. Sur son acte de naissance, «il y a juste marqué «Né en mer» , avoue-t-il. Pour le reste, on n'en parle jamais. Je n'ai d'ailleurs jamais cherché à connaître l'histoire de cette traversée.» Il sait seulement qu'il a grandi à Mont-de-Marsan, là où ses parents ont trouvé refuge. Si sa mère décède alors qu'il a deux ans, il parvient quand même à être heureux, «avec à boire et à manger,» dit-il. Puis, à huit ans, il déménage dans les environs de Bordeaux, à Mérignac, avec ses onze frères et soeurs. C'est là qu'il rentre chez les Girondins, en Poussins.

Le bac dans la poche

Parlant français, il s'intègre sans problème dans un club qui va devenir SON club et passe doucement chaque catégorie. «Je savais que sa famille vivait des moments difficiles, était dans la nécessité, mais, lui souriait et faisait preuve d'une volonté impressionnante,» se rappelle son formateur Guy Dubois. En 1997, alors qu'il n'a que 13 ans, son père meurt. Rio s'investit alors corps et âme dans le football où il rêve de porter le maillot bordelais. Joueur à l'époque, Pavon aurait même remarqué «ce gamin qui avait compris le foot plus vite que les autres» . Heureux dans la région bordelaise, il continue l'aventure alors que sa famille se disperse en France et en Angleterre.

Les années s'enchaînent ensuite et le rêve se rapproche : le club le conserve dans son centre de formation, la marque d'un talent déjà aiguisé. Comme argument à l'entrée, Mavuba a quand même pu faire valoir un parcours scolaire enviable dans le monde du football : le joueur poursuit ses études et aura un BEP, puis un Bac professionnel avec mention. Sur le terrain, au poste de milieu défensif, il fait mieux que sur les bancs de l'école et acquiert un statut d'espoir sûr. Il se voit même confier des responsabilités de cadre avec l'équipe réserve où évoluent encore Planus, Chamakh et autres Francia. Contrairement à certains clubs de l'élite, Bordeaux n'est pas du genre à rester dupe devant les progrès de ses jeunes et les encourage : à la dernière intersaison, Mavuba intègre le groupe professionnel pour les matches amicaux mais ne jouera pas en matches officiels.

Le «petit Tigana» chez les Espoirs

Agé seulement de 19 ans, il digère sans problème cette vraie-fausse montée et se remet au travail. Un travail qui paie quelques semaines après l'arrivée de Michel Pavon au poste d'entraîneur. Milieu défensif comme Mavuba, le nouveau coach lance les jeunes pour relancer une équipe moribonde. Alors que Costa et Jurietti sont absents, Pavon titularise Mavuba contre Libourne (2-0) en coupe de France. «Ce jour-là, j'ai réalisé un peu mon rêve, se rappelle l'intéressé. J'ai travaillé dur pour arriver jusqu'à ce niveau. Pavon m'avait dit de jouer comme je savais le faire en CFA et de ne pas me prendre la tête. Je crois que je n'ai pas trop mal débuté.» De l'avis de son entraîneur, il a très bien débuté puisqu'il a été reconduit.

La semaine suivante, contre Montpellier (1-0), il débute en Ligue 1… et marque son premier but. «C'était un truc de fou, s'enthousiasme-t-il. Pour mon premier match, je marque le but victorieux de mon équipe. Moi qui, en un an et demi en équipe réserve, n'ai marqué qu'une seule fois.» Depuis ce match, il n'a plus quitté l'équipe et a disputé treize matches (dont une seule fois remplaçant) de L1 et quatre matches d'UEFA. En pleine revue d'effectif, Raymond Domenech, sélectionneur des Espoirs français, l'a même appelé en amical contre les Pays-Bas, lui le joueur sans nationalité : «Je suis très surpris, je n'ai toujours pas mes papiers français. Du coup, je ne sais pas si je peux jouer ce match» avait déclaré le joueur. Finalement, tout s'est bien passé et Mavuba a pu jouer une mi-temps. Maintenant, il attend sa naturalisation, qui devrait arriver dans quelques semaines.

Né avec un statut de réfugié politique, Rio Mavuba est au club des Girondins de Bordeaux depuis ses sept ans. Depuis Noël, il réalise son rêve de jouer avec le maillot girondin et s'est imposé comme un solide espoir au poste de milieu défensif. «Je n'aime pas trop parler de moi et de mes performances, dit-t-il aujourd'hui. Je reste concentré et je ne me prends pas la tête. J'essaye simplement de faire des bons matches en donnant le maximum, comme à chaque fois.» Une ambition dans la droite ligne de la personnalité du modeste milieu de terrain.

Nom : Mavuba
Prénom : Rio
Âge : 20 ans
Date de naissance : 8 mars 1984
Nationalité : Réfugié politique français
Taille : 1m71
Poids : 64kg
Poste : milieu de terrain

Club actuel : Girondins de Bordeaux (1992-?)
Clubs précédents : -
Sélections : 1 avec les Espoirs français.
Palmarès : néant.



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