La suspension d'Hugo Lloris, samedi face aux Iles Féroé, offre une nouvelle chance en équipe de France à Steve Mandanda. Le portier de l'Olympique de Marseille, qui se dit plus détendu, devra faire oublier ses erreurs passées dans une rencontre à double tranchant. Analyse.

La suspension d'Hugo Lloris va lui offrir une nouvelle chance en Bleu, samedi face aux îles Féroé : le gardien de l'Olympique de Marseille, Steve Mandanda (24 ans, 11 sélections, 13 buts encaissés) tâche de prendre cette opportunité inattendue avec sérénité. «Je suis plus détendu, plus tranquille. J'ai acquis de l'expérience, du vécu dans le groupe. Plus ça va, mieux on est, même si je ne vais pas dire que j'étais mal. J'ai un an derrière moi, on voit les choses différemment» , explique le portier marseillais, qui veut croire que sa prestation en Serbie (1-1) l'a remis en selle. Ce soir-là, en remplacement d'Hugo Lloris expulsé, l'ancien Havrais avait bien tenu le choc, malgré un penalty encaissé dès son entrée en jeu.

Un mois plus tôt, Raymond Domenech avait décidé d'inverser la hiérarchie, en confiant le poste de titulaire à Hugo Lloris, la veille du match aux… Iles Féroé (0-1). Une rétrogradation qui apparaissait alors logique, tant le Marseillais, emprunté dans ses sorties et coupables de fautes de main grossières, n'avait jamais convaincu en Bleu, encaissant 12 buts lors de ses 10 premières sélections.

Domenech laisse planer le doute

Alors qu'il avait mis longtemps à sanctionner les difficultés de Steve Mandanda, Raymond Domenech a-t-il de nouveau évolué sur la question ? Le duel Mandanda-Lloris se trouve-t-il relancé ? Le sélectionneur n'a pas répondu de façon tranchée. «Mon choix est de jongler en fonction de la forme du moment, avait-il indiqué en dévoilant sa liste, le 1er octobre. C'est difficile de dire qui est le meilleur, ils sont à peu près du même niveau, à peu près du même âge (24 ans pour Mandanda, 22 pour Lloris, ndlr), c'est toujours un casse-tête.» Le match de samedi à Guingamp devrait lui permettre de démêler un peu l'écheveau. La faiblesse de l'adversaire peut être à double tranchant pour Steve Mandanda. Si elle peut permettre au Marseillais de réussir à rendre une «feuille blanche» (ne pas encaisser de but), elle comporte également le risque de rendre plus criarde d'éventuelles faiblesses.