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Victoire dramatique face à la Norvège ?
Par Jacques Vasquez - Actu Espagne, Mise en ligne: le 18/11/2003 à 00h28
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Dominer largement la Norvège à Valence pour entreprendre mercredi prochain un plaisant voyage de pêche au saumon à Oslo était l'objectif de la troupe d'Iñaki Saez. Mission non accomplie puisque la victoire espagnole (2-1) bien qu'amplement méritée, n'offre aucune garantie sérieuse en vue du retour et de la qualification pour l'Euro.

Au menu également, l'avènement d'un talent d'avenir, Juan Antonio Reyes et une première flèche de Carlos Queiroz en direction des bureaux du Santiago Bernabeu.

Prélude au premier round des barrages

Les barrages auxquels la sélection espagnole se voit contrainte pour accéder à l'Euro 2004 sont la conséquence évidente du laisser aller passager mais irréversible qui conduisit cette équipe à deux résultats lamentables (0-1 contre la Grèce et 0-0 en Irlande du Nord) pendant la phase de qualification. La concentration antérieure aux deux "Waterloos" en question résuma à vrai dire tous les méfaits d'une fâcheuse habitude hispanique qui consiste à festoyer avant de récolter : jambon "pata negra" et vin fin andalou entre autres agapes... Résultat, une Grèce beaucoup plus éloignée géographiquement et théoriquement du Portugal et de la phase finale passera la frontière avant l'Espagne. «Ce qui nous arrive n'est pas tout à fait négatif » signale Iñaki Saez. Vu d'un certain angle, il n'a pas tort ; l'Espagne vit habituellement une semi somnolence entre les phases finales de Mundial ou d'Euro. Cette fois-ci, il faut se retrousser les manches. Cette fois-ci, Valence et l'Espagne entière sont mobilisées. Cette fois-ci, ça compte vraiment. En prélude à la rencontre, il faut noter l'absence de Valeron dans le onze initial ( la débâcle du Depor au Stade Louis II y est pour quelque chose), la titularisation du jeune Fernando Torres aux côtés de Raúl qui semble hypothéquer les chances du crack Diego Tristan au sein de la sélection et surtout la valse des ailiers. Joaquin et Vicente, les deux perles de la presse il n'y a pas si longtemps réchauffent le banc des remplaçants au profit du basque Etxeberria et du sévillan Reyes. Le mot continuité ne semblant pas exister dans le dico des sélectionneurs espagnols, le moindre match en demi teinte de ces deux derniers provoquera le retour des deux autres et ainsi de suite...

La "furia" espagnole limite les dégâts

En terminologie footballeuse, le mot "furia" est traditionnellement associé à la sélection espagnole lorsque celle-ci, comme ce fut le cas samedi soir, se voit obligée de remonter au tableau d'affichage après avoir été piégée tôt dans le match par un but surprise de l'adversaire, la Norvège en l'occurrence. L'énervement et l'impatience prennent alors le dessus et l'invasion quelque peu désordonnée du camp adverse se substitue à une approche plus lucide et cérébrale agrémentée par une technique individuelle et collective bien supérieure. La modeste Norvège consciente de ses carences se limita à produire un jeu archaïque et peu brillant mais terriblement pratique et diablement efficace. Et c'est ma foi de bonne guerre sur le terrain du favori de l'éliminatoire. Pas de surprise donc du côté norvégien : le petit cheval blond, tous derrière tous derrière, et Flo devant.

C'est ce même Flo qui fut d'ailleurs à l'origine du coup de massue initial lorsqu'il habilitait de la tête son coéquipier Iversen après un rebond favorable. Iversen, qui fut déjà le bourreau des espagnols lors du premier match de l'Euro 2000 (1-0 pour la Norvège) ne se fit pas prier pour fusiller Casillas à bout portant. Le lumineux indiquait alors la 13ème minute et malgré les 80 restantes, un sentiment d'urgence s'empara instantanément des hommes d'Iñaki Saez. Les efforts espagnols furent rapidement récompensés six minutes plus tard lorsque l'inévitable Raúl embusqué entre deux tours scandinaves, reprenait de la tête un coup franc bien exécuté par Reyes. Stimulée par l'égalisation, l'Espagne plantait donc la tente dans le camp norvégien et Reyes parvenait même à déborder avec aisance sur les ailes mais ses centres venaient mourir trop souvent sur une défense norvégienne très compacte et disciplinée. L'heure de jeu suivante mit en scène le mitraillage en règle de la cage de Johnsen, sans succès jusqu'à l'entrée en jeu de l'autre sévillan Joaquin qui changea le destin de la rencontre. Ses deux premiers débordements semèrent la panique dans l'arrière-garde norvégienne et sa frappe à la 83ème aboutit sur le pied de Berg qui déviait dans ses propres filets. Victoire dramatique et étriquée de 2 buts à 1, le minimum que l'on pouvait attendre d'une Espagne qui disposera néanmoins de plus d'espaces mercredi prochain à Oslo.

LE CRACK : Juan Antonio Reyes

Le digne porte-drapeau de l'école sévillane a littéralement crevé l'écran samedi soir à Mestalla. Il empoisonna constamment la soirée de travail des latéraux norvégiens et parvint toujours à adresser de bons centres ou à mettre son grain de sel dans les belles combinaisons. Il arpenta sans relâche tous les fronts de l'attaque espagnole et montra sans doute une qualité que ne semble pas posséder Vicente, son concurrent pour le poste : l'imprévisibilité. Une demi seconde avant de recevoir le cuir, il ne sait pas lui-même ce qu'il va en faire, marque de commerce des joueurs d'instinct ; un véritable cauchemar pour les défenseurs adverses.

LE PRIX ORANGE : Esper Johnsen (gardien norvégien)

Étincelante performance du portier norvégien qui se dressa longtemps devant les tentatives ibériques. Il sauva son équipe à plusieurs reprises notamment sur des reprises à bout portant de Raúl (2 fois) et de Baraja. Il ne put rien faire sur les deux buts des locaux. La presse de son pays en fait son héros national.

LE PRIX CITRON : Iñaki Saez (sélectionneur espagnol)

Le but surprise des norvégiens installa le doute chez Saez. Il n'osa pas décaler Helguera au milieu du terrain pour permettre à Baraja d'appuyer l'attaque de plus près. La couverture assurée par Marchena, Puyol et Salgado étant amplement suffisante face à des norvégiens recroquevillés sur eux-mêmes. Il tarda aussi à faire entrer Valeron et surtout Joaquin qui donnèrent des ailes à l'équipe dans la dernière ligne droite.

LA POLÉMIQUE : Monsieur Graham Poll oublia un penalty évident commis sur Fernando Torres.

L'action se déroula en tout début de rencontre, ceci explique peut-être cela.

LA PHRASE DU JOUR : N'en perdez pas une seule bribe, la déclaration de Carlos Queiroz à la BBC (suite à la cuisante défaite du Réal à Séville 4-1) vaut le détour : « Le football n'est pas seulement une question de marketing, c'est aussi attaquer et défendre... Si le commandant d'un 747 offre une très belle image de la compagnie et excelle au décollage mais tue quatre ou cinq passagers à chaque atterrissage, que penserons nous de ce commandant ? Le Réal Madrid peut confectionner une certaine politique et tracer une philosophie mais il existe un principe qui est intouchable : la nature même du jeu. Le service commercial peut agir à sa guise mais voilà un sport où tu ne joues pas tout seul. Le produit fini se présente sur la pelouse et là, il est question d'être supérieur à l'adversaire en assurant l'essentiel dans les deux sens du rectangle, en attaque et en défense...». Le président Florentino Perez dont la ligne de conduite pourrait se résumer comme suit : « Voici les meilleurs attaquants et débrouillez vous pour défendre...» se trouve enfin face à une opposition idéologique de taille. Affaire à suivre...

Merci à vous chers lecteurs, nous nous retrouvons jeudi pour l'édition «En Direct de la Liga»...



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