Première journée et première occasion pour l'Olympique Lyonnais de crier au scandale. Alors que l'entraîneur Claude Puel vise l'arbitrage, le président Jean-Michel Aulas s'attaque de son côté à la Fédération et à la Ligue. Le championnat vient tout juste de reprendre, mais l'OL se sent déjà volé.

Les arbitres ont reçu des consignes de sévérité cet été. Claude Puel aurait préféré être bénéficiaire plutôt que victime du courroux des hommes en noir. L'entraîneur de l'Olympique Lyonnais pense que son équipe a été lésée par la sévérité de Lionel Jaffredo, quand sur une touche mancelle, Cris a légèrement poussé Maïga dans le dos. «On prend un penalty sévère sur une touche. Si on siffle là, il faut aller au bout et siffler partout. On nous a dit que l'arbitrage serait cohérent et uniforme. Donc, voilà. Il ne l'a pas été peut-être sur cette partie, il le sera sur les prochaines» , a espéré Puel après la rencontre.

Le sponsor de l'OL «victime de ségrégation» !

De son côté, Jean-Michel Aulas a d'autres chats à fouetter. Le président lyonnais ne décolérait pas après le match nul contre Le Mans (2-2) samedi soir. Privé de sponsor maillot car l'interdiction d'afficher le nom d'une société de paris en ligne ne sera levée en France qu'au premier janvier 2010 (au plus tôt), le chef des Gones prévient que cela «va coûter très cher à la Fédération ou à la Ligue. C'est un gros préjudice qui est infligé aux clubs français. Le préjudice qui va être fait aux clubs français va être payé par la Ligue ou la Fédération car, à un moment ou à un autre, évidemment, on sera dans notre bon droit et notre légitimité sera reconnue» , a-t-il plaidé après la rencontre. «Devant un tribunal européen on aurait gain de cause immédiatement.»

«Malheureusement notre partenaire est victime de ségrégation qui retombe sur l'OL puisque le gouvernement nous empêche de jouer avec ce maillot. Aujourd'hui la France a été mise en demeure par la Commission européenne de ne pas rester dans une situation de monopole. La procédure est déjà bien entamée.» En voulant précéder la nouvelle loi, Aulas ne se doutait-il pas des conséquences ? «Tous les autres grands pays européens peuvent avoir accès à ces sponsors de sociétés de paris en ligne et on pensait que les clubs français ne seraient pas pénalisés une année de plus» , poursuit-il. De nombreux pays européens autorisent aussi la publicité pour des marques d'alcool et de cigarettes. Dans ces conditions, pourquoi Lyon (ou le PSG, l'OM…) ne déciderait-il pas de revêtir un maillot sponsorisé par Marlboro ou Ricard ?