Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Le club des cinq, Titi et Zizou nous charment. Pour les valeurs en baisse, A l'aide l'arbitre, Le mercato et Le club des trois.

Les valeurs en hausse

Le club des cinq

Après vingt-deux journées, on commence à y voir plus clair en tête du Championnat. Bien sûr, l'avance de Monaco fond par rapport à ses poursuivants, mais ceux-ci se sont sportivement déclarés comme prétendants au titre. Outre Lyon, candidat légitime, voilà qu'Auxerre, Sochaux et le PSG peuvent y songer. Même si les trois derniers restent à sept et huit longueurs du leader, tous aspirent désormais à une place qualificative en Champions League. De surcroît, ils restent sur des séries de victoires ou de non défaites significatives. Leur jeu est en progression et la bataille s'annonce passionnante. Monaco n'a perdu que deux fois, Lyon finit toujours fort, Auxerre impressionne, Sochaux étonne encore et le Paris-SG est invaincu depuis quatre mois. De quoi fournir un suspense total à la fin du championnat. Qui va flancher le premier ? Celui qui ira le plus loin en Coupe d'Europe ? Celui qui perdra les confrontations directes ? Autant d'interrogations à plusieurs inconnues. Si ce n'est que le Champion de France 2003-04 sera bien un du «club des cinq» .

Titi et Zizou nous charment

Entre la belle première partie de Saha sous les couleurs mancuniennes (une bonne première qui mérite d'être dans les valeurs en hausse) et la rentrée réussie de Petit pour Chelsea, il y a eu la titularisation de Warmuz à Dortmund, le but d'Anelka, celui de Micoud, où les victoires des entraîneurs français d'Espagne - Denoueix et Fernandez - mais surtout, deux Français nous ont régalé ce week-end : les deux meilleurs joueurs du monde 2003 selon la FIFA, à savoir, bien évidemment, Zinédine Zidane et Thierry Henry. Pour Titi, sous la pluie londonnienne, après une heure vingt d'une lutte acharnée contre Manchester City, la grâce, emplie de fulgurance, a frappé. Un instant divin, le temps d'un exocet décoché, excentré aux vingt mètres, qui vint terminer sa course dans la lucarne adverse. Assurément l'un des plus beaux buts de Thierry Henry.

Content de mon week-end footballistique, ne serait-ce que pour avoir pu admirer le but en direct - sur le satellite - je n'ai pu me détacher du splendide match opposant Valladolid au Real Madrid. Un sommet technique du football, où Zizou a accumulé les passes lumineuses, les contrôles soyeux et les dribbles audacieux. En plus du tir dévié par Ronaldo pour la réduction du score et d'une passe décisive, il a failli inscrire le but de l'année, voire plus, en éliminant un défenseur dans la surface avec son double rateau zidanesque, suivi d'un crochet pour éliminer le gardien. Malheureusement, sa frappe enchaînée en déséquilibre passa juste au dessus. Les spectateurs, normalement hostiles, soulagés et sûrement déçus à la fois, ne purent s'empêcher d'applaudir l'action et Zinédine. Ils en firent de même lors de sa sortie du terrain, dans les arrêts de jeu.

Des moments rares, devenus pourtant presque habituels pour nous Français, qui ne réalisons peut-être pas à quel point nous sommes gâtés par le spectacle proposé par Zidane et Henry. Deux joueurs élégants, spectaculaires et donc tellement beaux à voir jouer qu'il faut en profiter. Les années se suivent ne se ressemblent pas toujours. Les plus anciens d'entre nous en savent quelque chose. Maxifoot est en tout cas fier de vous les faire partager. Surtout avec le génie de Titi et de Zizou.

Les valeurs en baisse

A l'aide l'arbitre !

Le Championnat est passionnant, la lutte y est acharnée, en tête comme bas du classement, et pourtant ! Un goût amer reste dans la gorge des Monégasques après la double erreur d'arbitrage subie contre le PSG. Un but de Squillaci parfaitement valable, refusé pour un hors jeu imaginaire, suivi d'un deuxième carton jaune, donc un rouge, oublié envers Mendy pour une main - cette fois réelle - volontaire. De quoi avoir du mal à avaler un résultat nul lors d'un match au sommet contre un concurrent au titre. Malheureusement, le lendemain, l'étouffement n'est pas loin lorsque Lyon, le plus direct prétendant, se voit avantageusement arbitré. Un penalty aurait très bien pu être sifflé pour Toulouse. Il est coûtume de dire que les erreurs d'arbitrage s'équilibrent sur une saison. Depuis le début du Championnat, Sochaux s'est déjà ouvertement opposé à cet adage. Contre Paris, Monaco peut s'estimer lésé. Mr Layec, l'arbitre du match, a reconnu son erreur. Il est pour le recours à l'assistance video, comme la grande majorité de ses pairs. Il semble, en effet, qu'il est grand temps d'y songer pour un peu plus de certitudes et de sérénité.

Le mercato

Sans argent, pour une grande majorité, sans idées précises, pour certains, notamment l'OM, le mercato des clubs français n'a pas déchaîné les passions. Les prêts ont donc été légions et les réels apports restent rares. En évidence, aujourd'hui, on peut seulement dire que Paris, avec Ljuboja, Nantes, avec Moldovan et Yapi Yapo, et Rennes, avec Källström, se sont renforcés. Pour le reste... L'avenir et les résultats seront seuls juges. De toutes façons, peu d'entraîneur sont favorables au chamboulement d'effectif, mais tous rêvent de la recrue providentielle. Celle qui permettra d'atteindre les objectifs en cours, réajustés par une bonne ou une mauvaise première moitié de saison. A la fermeture du mercato, certains coachs ont le sourire et certaines espérances, d'autres doivent se voir sûrement mal embarqués. Il reste quatre mois pour rectifier les erreurs. D'ici là, la bonne recrue, ou la mauvaise, aura fait pencher la balance du bon ou du mauvais côté.

Le club des trois

Depuis le début de saison ou presque, les trois derniers du championnat sont toujours les mêmes : Le Mans, Toulouse et Guingamp. Alors que les mois de janvier et février sont souvent décisifs pour la survie en L1, ils ont tous trois été défaits à domicile. Si l'accroc reste mineur pour Toulouse, devant Lyon, la défaite du Mans, face à Nantes, et de Guingamp, face à Rennes, est plus problématique. Les journées passent, certains adversaires ont tout de même pris un point de plus et l'urgence se ressent fortement. Les "Marchand démission" entendus au Roudourou n'amènent guère le calme à Guingamp, alors que Le Mans n'est pas épargné d'une rechute rhédibitoire. Il serait donc étonnnant que les trois derniers d'aujourd'hui s'en sortent et les deux prochaines journées pourraient très bien voir l'un d'eux au bord du gouffre, car c'est souvent à cette époque qu'un maintien peut se perdre. Pour qui va bientôt sonner le glas ?

Dans les valeurs en baisse de la semaine, on aurait pu signaler également la décision de l'UEFA concernant Djibril Cissé (mais voir notre débat du jour), ou bien la semaine Bordelaise tout à fait catastrophique (élimination en Coupe contre Bayonne, et deux raclées, à Lyon (3-0), et à Auxerre (5-0). Un bilan d'actualité des Girondins de Bordeaux sera proposé sur Maxifoot ce mercredi.

Merci, et à la semaine prochaine !