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Baromètre : des Oranges supersoniques, des Bleus bien pâles…
Par Pierre-Damien Lacourte - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 09/06/2008 à 23h06
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Au sommaire du baromètre Maxifoot de la semaine, des Oranges supersoniques, les Allemands à pleines dents et Pepe a des jambes de 20 ans sont les valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, des Bleus bien pâles, Alexander Fraïe et champions du monde mais pas d'Europe. Découvrez les faits marquants de l'actualité.

Baromètre : des Oranges supersoniques, des Bleus bien pâles…

Les valeurs en hausse

Des Oranges supersoniques

Avec l'Allemagne, les Pays-Bas ont affiché la couleur d'entrée de jeu en dominant d'entrée de jeu des Italiens incroyablement moribonds. Emmenés par un Ruud Van Nistelrooy opportuniste, un Wesley Sneijder incroyablement clairvoyant, un Giovanni Van Bronckhorst aux jambes de feu et un Edwin Van der Sar impérial, les Oranges n'ont fait qu'une bouchée de la Squadra Azzurra. Alors qu'on avait tendance à la croire un peu inférieure à l'Italie et à la France dans ce groupe C, la sélection batave fait à présent figure de favorite pour cet Euro 2008. En alliant la jeunesse à l'expérience, Marco Van Basten semble avoir su trouver la bonne composition pour faire des Pays-Bas un ogre de la compétition. Et dire que vendredi, c'est l'équipe de France qui se présente face aux Oranges…

Les Allemands à pleines dents

Parmi les favoris pour la victoire finale, l'Allemagne n'a pas déçu pour son entrée en lice dans la compétition. Face à la Pologne, la Mannschaft a réalisé une véritable démonstration de force. Pourtant, la sélection polonaise n'a vraiment pas démérité. Les coéquipiers de Jacek Bak ont montré un visage séduisant et prouvé qu'ils avaient largement leur place parmi les seize équipes disputant cet Euro. Mais les Polonais se sont heurtés à des Allemands solides derrière, efficaces devant et surtout très séduisants dans le jeu. Les hommes de Joachim Löw, emmenés par un Michael Ballack sur la lancée de sa fin de saison à Chelsea, ont démontré que leur statut de favori de ce championnat d'Europe des nations n'avait rien d'usurpé. Déjà vainqueur de l'Euro à trois reprises, l'Allemagne pourrait bien ajouter une nouvelle ligne à son palmarès cette année.

Pepe a des jambes de 20 ans

Il aura été le meilleur portugais ce week-end face à la Turquie. Pepe a montré la voie du succès aux jeunes troupes de Luiz Felipe Scolari. En trouvant le chemin des filets à la 61e minute à la suite d'une montée ravageuse et d'un superbe une-deux, le défenseur du Real Madrid a libéré la Sélection portugaise. A la 15e minute, Pepe s'était déjà vu refuser un but pour une position de hors-jeu. Si les jambes de feu des milieux offensifs portugais en ont fait voir de toutes les couleurs à des Turcs dépassés, c'est bien Pepe qui a su faire la différence. Face aux coéquipiers du capitaine Emre Belozoglu, le champion d'Espagne 2008, intraitable derrière et efficace devant, a démontré qu'il était l'un des meilleurs défenseurs européens. Cet Euro 2008 pourrait bien être le sien.

A part ça ? Pas facile d'affronter l'un des deux pays organisateurs en match d'ouverture de l'Euro. Pourtant, la République tchèque s'en est bien tirée. Si les hommes de Karel Bruckner n'ont pas fait une grosse impression, ils ont néanmoins su s'imposer sans trop trembler et démarrer ainsi de la meilleure des façons leur compétition.

Les valeurs en baisse

Des Bleus bien pâles

Les Bleus ont manqué leurs débuts. Face à l'équipe la plus faible du groupe, la sélection tricolore a été incapable d'élever son niveau pour prendre la mesure de Roumains regroupés derrière. On était en droit d'attendre mieux de l'équipe de France. Vice-championne du monde, on s'attendait à ce qu'elle gagne son premier match de la compétition. S'il ne faut pas non plus la blâmer ni la condamner, on se dit tout de même que la suite de ce championnat d'Europe des nations est déjà bien mal engagée. Car les Bleus n'ont plus le droit à l'erreur. Il leur faudra s'imposer face à aux Pays-Bas et aux Italiens pour continuer à entrevoir la route des quarts de finale. Mais la rencontre face aux Néerlandais déjà bien au point n'aura rien d'une partie de plaisir…

Alexander Fraïe

Pour Alexander Frei, l'Euro n'aura duré que 42 petites minutes. Face à la République tchèque en match d'ouverture ce week-end, le buteur et capitaine de la sélection suisse a été victime d'une rupture partielle des ligaments du genou gauche suite à un choc avec Zdenek Grygera. L'attaquant du Borussia Dortmund a quitté la pelouse de Bâle en pleurs. L'ancien Rennais savait déjà que le championnat d'Europe des nations organisé conjointement par son pays et l'Autriche était terminé pour lui. Frei sera éloigné des terrains pendant six semaines. Il ne pouvait rien arriver de pire au meilleur buteur de l'histoire du football suisse avec 35 réalisations en 59 sélections. Privés de leur meilleur joueur pour toute la suite de la compétition, défaits d'entrée, l'Euro a bien mal débuté pour les Suisses.

Champions du monde mais pas d'Europe

S'ils pourront avoir une dent contre l'arbitre Peter Frödjfeldt, les Italiens devront avant tout s'en prendre à eux-mêmes et se rendre compte de leurs lacunes. Face à des Oranges supersoniques, les champions du monde ont démontré que dominer la planète n'assurait pas de dominer l'Europe. Hormis Gianluigi Buffon, aucun transalpin n'est apparu à la hauteur pour le premier match de la compétition face aux Bataves. Incroyablement en manque d'inspiration en attaque, dépassée au milieu de terrain et bousculée en défense, l'équipe du sélectionneur Roberto Donadoni a fait preuve de faiblesses criantes. S'ils veulent conserver toutes chances de qualification pour les quarts de finales, les Italiens n'ont désormais plus le choix : il leur faudra s'imposer face à la Roumanie puis contre la France pour continuer à croire au doublé Mondial-Euro.

A part ça ? Face à l'Autriche, la Croatie s'est contentée du strict minimum : une victoire 1-0. Contre l'équipe supposée la plus faible de cet Euro, les hommes de Bilic ont affiché beaucoup de lacunes sur le plan physique. Alors qu'on les annonçait comme une possible surprise de ce championnat d'Europe des nations, leur entrée dans la compétition a surtout laissé planer de gros doutes quant à leur réel potentiel.

A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !



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