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Le Baromètre de la Semaine - N°24
Par Marc Lepannetier - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 12/01/2004 à 22h21
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Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Le banco monégasque, Zidane roi de France et La Real se réveille. Pour les valeurs en baisse, Lyon lâche prise, La CAN aïe ! et Le Real devancé.

Le Baromètre de la Semaine - N°24

Les valeurs en hausse

Le banco monégasque

En l'emportant (3-0) face à Lyon, les Monégasques filent droit vers le titre. C'est du moins, ce que pensent tous les entraîneurs de L1, à l'exception de Le Guen, fort marri de la déconvenue de samedi dernier. Car la chance du champion est venue à la rescousse alors que la domination dans le jeu était lyonnaise. Les fautes ont été commises par les Rhodaniens, l'efficacité a donc été monégasque. Si la cadence est maintenue, les autres prétendants n'ont aucune chance. Si non, il faudra que le moins bien dure assez longtemps. Sans compter sur les adversaires, l'ASM devra perdre des points, bêtement, des joueurs, sur blessure, ou son jeu, qui n'est plus de première qualité depuis un mois. Un premier indice ? Toujours est-il que le PSG est trop chanceux, jusque là, et, surtout pas assez bon, pour venir les inquiéter. Auxerre part de trop loin. Seul, l'OL, en finissant en trombe comme les saisons passées, peut encore rêver. Alors, jamais deux sans trois ! Tel est maintenant le banco lyonnais.

Zidane roi de France

Zizou a été élu «personnalité préférée des Français» d'après le sondage semestriel du Journal du Dimanche. Une immense récompense pour un joueur, mais avant tout pour un homme, hors pair. Car les Français aiment aussi, et surtout, Zidane au travers de sa gentillesse, son humilité et son don de soi, sur le terrain, avec son art mis au service du collectif, et en dehors, son engagement pour les organismes cartitatifs. L'homme qui remercie ses parents et l'éducation qui lui a été donnée est donc ressenti comme un exemple pour tous. Ou du moins par une grande majorité. Comme si un individu d'origine kabyle pouvait, plus qu'un autre, représenter l'image idéale du Français. Curieux constat lorsqu'il n'y a pas si longtemps Le Pen figurait au second tour des élections présidentielles. Le raccourci n'est malheureusement pas si abrupt. Avant de le juger, il faut connaître l'homme. Les Français ont appris à aimer Zidane. Juste parce qu'avant d'être d'une quelconque origine ou d'être un grand joueur et il est un grand homme. Puisse cela faire réfléchir quelques uns.

La Real se réveille

Après avoir été prolongé, Denoueix a été sur la sellette. Aujourd'hui, l'ancien entraîneur nantais a retrouvé le sourire. En battant (1-0) le Real Madrid, après avoir déjà gagné (2-1) la semaine passée à Malaga, la Real Sociedad ne se trouve plus en position de relégable. Le jeu a retrouvé de son efficacité. Les mauvais résultats et l'ambiance qui en découle semblent, pour un temps, oubliés. Le Turc Nihat recouvre petit à petit la forme étincelante de la saison passée, Kovacevic pèse toujours autant sur les défenses et le club peut même se passer de De Pedro, en partance pour l'Angleterre. Si l'on peut se réjouir de cet état de fait pour notre entraîneur français, voilà une mauvaise nouvelle pour l'OL. Dans un mois, ils affronteront les Basques en huitième de finale de la Champions League. Le tirage aisé à l'orée de la trêve devient d'un seul coup plus coriace...

Les valeurs en baisse

Lyon lâche prise

Ils avaient les crocs, ils ont sorti les griffes, mais n'ont pu atteindre leur proie. Au contraire, les Lyonnais l'ont laissé s'échapper en lui laissant la fenêtre ouverte, le temps d'une erreur et d'un ballon mal appuyé. Le mouvement avait été pourtant de leur côté, mais la ruse du chef de meute adverse qu'est Giuly fut décisive. La force défensive a mis alors à la raison les ébauches d'attaque et l'affamé lyonnais est rentré chez lui sans un os à ronger. Cruelle loi de la jungle footballistique où bien jouer n'est pas gagner. La cicatrice aperçue à l'issu du combat aura d'autant plus de mal à se refermer que l'un de ses félins, Giovanne Elber, est resté sur le flanc. Son indisponibilité pourrait réduire considérablement les nouvelles tentatives d'approches des Gones. De leur capacité de réaction dépendra l'intensité du suspens de cette chasse au titre. En attendant, les Monégasques gambadent.

La CAN aïe !

A cause de la Coupe d'Afrique des Nations qui se déroule du 24 janvier au 14 février, une cinquante de joueurs africains va manquer, au minimum, les deux prochaines journées de championnat et le seizième de finale de Coupe de France. Une proportion non négligeable et pénalisante, suivant les clubs, va donc faire défaut alors que beaucoup de matchs et de choses se jouent lors de ces deux mois. On peut donc s'interroger sur les dates de cette compétition pour laquelle le calendrier devrait être modifié. Sur la nécessité pour certains clubs d'engager des joueurs de ce continent. Sur les effets pervers et continuels de l'arrêt Bosman. Il n'empêche qu'il faudra faire avec. Certaines équipes comme Monaco, Auxerre ou Lyon n'en subiront pas de graves conséquences : ils n'ont qu'un joueur de concerné. D'autres se font déjà plus de soucis : Lens et Sochaux y perdent six et cinq joueurs. En plus de ces absences, certains en reviendront fatigués, voire blessés. On ne sait si un club ne s'en remettra pas. Toujours est-il qu'il serait étonnant qu'il n'y est pas de dégâts pour l'un d'entre eux.

Le Real devancé

Les "galactiques" ne sont pas champions d'automne de la Liga. En perdant (0-1) à la Real Sociedad, les camarades de Zidane ont laissé le titre honorifique à Valence. Un point les sépare, mais la surprise reste de taille. Comme la saison passée, le Real est devancé à la fin des matchs aller. Seulement, cette fois, Valence n'est pas une surprise. De plus, il a effectué un parcours aller plus performant que lors de son sacre d'il y a deux saisons. Avec une meilleure différence de buts, +22 contre +18, les Valencians sont donc plus que des outsiders et le Real ferait bien de ne pas les laisser s'échapper. Surtout que l'absence de Beckham, blessé, est apparue lors du dernier match comme un lourd handicap pour le collectif des Madrilènes. Qui aurait dit cela en ce début de saison ? Tout comme le fait qu'ils ne soient pas champions d'automne !

Merci, et à la semaine prochaine !



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