Ligue des Champions : Manchester City peut-il enfin casser son plafond de verre ?
Très facile vainqueur du Borussia Mönchengladbach (2-0, 2-0), Manchester City s'est brillamment qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Bien aidé par une défense d'acier, le club anglais peut-il enfin casser le plafond de verre qui l'empêche d'aller au bout de son rêve ?
Le football est parfois, souvent irrationnel. Alors qu'il ambitionne de remporter la Ligue des Champions depuis plus d'une décennie, Manchester City n'a atteint le dernier carré qu'une seule fois. C'était lors de la saison 2015-2016, avec un groupe en bout de course, sous les ordres de Manuel Pellegrini, qui ne proposait plus de football léché depuis déjà très longtemps.
Depuis, le club anglais a toutes les peines du monde pour réitérer cette performance. Sous les ordres de Pep Guardiola, les Citizens se sont toujours pris les pieds dans le tapis face à des adversaires objectivement moins forts comme Monaco, Tottenham ou encore l'Olympique Lyonnais. Des désillusions qui ont permis au manager catalan de revoir sa copie.
Une défense imperméable
Il peut d'ailleurs s'appuyer sur une défense en béton armé. Point faible de l'équipe depuis de nombreuses années, l'arrière-garde, formée par le duo Ruben Dias-John Stones, est devenue imperméable ces derniers mois. Face au Borussia Mönchengladbach (2-0), mardi, lors du 8e de finale retour, Manchester City a enchaîné un septième match consécutif sans encaisser le moindre but en Ligue des Champions. Une performance exceptionnelle réalisée par seulement deux équipes dans l'histoire : le Milan AC, lors de la saison 2004-2005, et Arsenal, lors de l'exercice 2005-2006, avec 10 matchs d'invincibilité à la suite. Deux équipes qui avaient atteint la finale lors de ces éditions.
Le leader de Premier League a d'ailleurs rejoint un autre finaliste malheureux, à savoir l'Ajax, en 1995-1996, parmi les équipes à n'avoir encaissé qu'un but lors des 8 premiers matchs. Et pour cause, seul le FC Porto (3-1), lors de la première journée, a réussi à faire trembler les filets d'Ederson. Concernant le Brésilien, il est devenu le cinquième gardien à préserver sa cage au-delà des 600 minutes (616). L'ancien joueur de Benfica, qui n'a subi que 9 tirs cadrés, est seulement devancé par Jens Lehmann (853 en 2005-2006), Keylor Navas (737 entre 2014 et 2016), Edwin van der Sar (657 en 1995-1996) et Dida (622 en 2004-2005). Quatre portiers qui ont eux aussi atteint la finale lors de ces éditions.
Guardiola est inspiré
Au-delà de l'imperméabilité de la défense, c'est l'effort collectif qui permet aux Skyblues de rouler sur leurs adversaires. Contrairement à beaucoup d'équipes, Manchester City, qui peut s'appuyer sur un groupe aussi qualitatif que quantitatif, ne semble pas vraiment impacté par les conséquences liées au Covid-19. Face à la formation allemande, les partenaires de l'infatigable Bernardo Silva n'ont cessé de courir sans jamais s'arrêter, ne laissant aucune marge de manoeuvre à leurs adversaires, dans l'incapacité d'enchaîner trois passes au-delà de la ligne médiane. Un harcèlement harmonieux et continu qui est désormais maîtrisé à la perfection par la formation britannique.
Aussi et surtout, Guardiola semble avoir retenu les leçons du passé. Fini les choix douteux dans ses compositions d'équipe, l'Ibère met les meilleurs sur le terrain. Lorsque Raheem Sterling a un coup de pompe, il va faire un tour sur le banc. Si Riyad Mahrez enchaîne les bonnes performances, il est récompensé en gardant sa place dans le onze de départ. En plus de cette méritocratie, l'homme de 50 ans a trouvé en Joao Cancelo son couteau suisse, le Portugais n'hésitant pas à se positionner dans l'entrejeu pour permettre à Ilkay Gündogan, meilleur buteur du club avec 15 réalisations cette saison, de compenser la méforme des avants-centres. Une machine parfaitement huilée qui a tout pour faire mal à n'importe quelle équipe.
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