Ligue 1 : Mediapro - Canal+, la guerre est déclarée !
En négociations avec Mediapro depuis plusieurs semaines, Canal+ n'a toujours pas trouvé d'accord pour diffuser la chaîne Téléfoot. Remontée contre le groupe espagnol, la chaîne cryptée a décidé de l'attaquer en justice.
Alors que la Ligue 1 entame sa 4e journée ce vendredi avec un match Lyon-Nîmes, les abonnés de Canal+ doivent se contenter de deux matchs par journée jusqu'à présent. Un comble alors que Mediapro, détenteur de 8 des 10 matchs de chaque journée, a trouvé un accord de distribution avec l'ensemble des opérateurs télécoms pour diffuser la chaîne Téléfoot. Et ça, la chaîne cryptée ne digère pas.
Des conditions «irréalistes»
Jusqu'à présent, les négociations entre les deux groupes n'ont pas débouché sur un accord. La faute, selon Canal+, à des conditions «irréalistes, voire surréalistes» , fixées par Mediapro. «On nous demande un nombre d'abonnés garanti, sur lequel nous devrions faire un paiement, qui représente à peu près un tiers de notre parc total d'abonnés et qui est trois fois le volume total des abonnés au pack sport de Canal+» , peste le président Maxime Saada dans une interview à L'Equipe.
En colère, Canal+ pense que le groupe espagnol ne joue pas franc jeu. «On est absolument convaincu que ce ne sont pas les conditions qui ont été demandées aux autres opérateurs. (...) On sait que celles qui nous sont demandées aujourd'hui pour Téléfoot ne peuvent pas avoir été acceptées par les autres FAI» , poursuit Saada. «Je crains qu'ils essayent de nous faire payer les montants qu'ils n'auraient peut-être pas obtenus des autres. Cela, c'est hors de question pour Canal+ !»
Canal+ attaque en justice Mediapro
Bien décidé à offrir l'intégralité de la Ligue 1 à ses abonnés - et ne pas en perdre - Canal+ a donc décidé d'assigner Mediapro en justice. . «On va voir le juge, pour qu'un tiers et la justice regardent dans quelles conditions est proposée Téléfoot aux autres et vérifier si les conditions sont équitables, transparentes et non-discriminatoires ou si, comme on le pense, c'est tout l'inverse» , explique Saada. De quoi espérer un futur accord ? En tout cas, l'enjeu est de taille pour Canal+.
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