Ligue 1 : quand les matchs vont-ils reprendre ? L'espoir d'une reprise existe !
Suspendue jusqu'à nouvel ordre en raison de l'épidémie de coronavirus, la saison 2019-2020 de Ligue 1 va-t-elle reprendre dans les prochaines semaines ? Si certains militent pour une saison blanche, les hauts dirigeants du football français se veulent optimistes pour une reprise rapide. Peut-on y croire ?
Amateurs de football, il va falloir prendre votre mal en patience. Vous qui aimez suivre les rencontres de votre sport favori au quotidien, il faudra prendre sur soi au cours des prochaines semaines. En effet, l'épidémie de coronavirus se propageant aux quatre coins de la planète, les principales instances du football européen ont décidé de stopper leurs championnats respectifs dans l'attente d'une amélioration de la situation sanitaire, ce qui constitue la priorité absolue.
Si à l'heure actuelle, il est difficile de se projeter sur la suite des événements, la LFP se veut optimiste quant à une reprise rapide. Par le biais de sa présidente, Nathalie Boy de la Tour, et de son directeur général, Didier Quillot, en réponse à Jean-Michel Aulas, qui milite pour une saison blanche, l'instance assure vouloir tout faire en oeuvre pour aller au bout de cet exercice 2019-2020. Possible ? Essayons d'y croire !
Un pic de l'épidémie attendu en avril
Balayons d'entrée une certitude : la Ligue 1, comme de nombreux championnats européens, ne reprendra pas début-mi avril, période à laquelle les huis clos initiaux devaient être arrêtés. C'est inenvisageable, pour ainsi dire utopique ! Peut-on prévoir un retour progressif avant juin ? Des chercheurs, qui ont réalisé de nombreuses courbes prédictives dans plusieurs villes chinoises particulièrement touchées par le virus, en se basant sur deux paramètres, à savoir la transmissibilité et la mobilité inter-urbaine, estiment que la France atteindra son pic, c'est-à-dire le moment où la pandémie sera à son paroxysme, au cours du mois d'avril, au plus tard au mois de mai.
A titre de comparaison, la ville de Wuhan, considérée comme le berceau du virus, a déjà vécu le pire. Touchée pour la première fois le 14 décembre 2019, la cité chinoise a été mise en quarantaine le 23 janvier, et en quarantaine stricte à partir du 17 février, alors que la Chine, dans son ensemble, a atteint son pic le 6 février. En ce 15 mars, soit un peu plus d'un mois plus tard, les autorités locales affirment que «la propagation de l'épidémie est pratiquement jugulée» à Wuhan, le président Xi Jinping s'étant même rendu sur place, mardi. A tel point que les contaminations sont devenues rares (une petite dizaine de cas par jour dans toute la Chine depuis une semaine, contre 3 892 cas le 6 février) alors que les personnes guéries se comptent par milliers suite aux décisions prises par le gouvernement.
Revenons au football et à la France. Avec le scénario très optimiste et souhaitable évoqué plus haut, à savoir un pic en France entre fin mars et tout début avril, la possibilité d'une reprise courant mai, soit un peu plus d'un mois plus tard, n'est donc pas à écarter. Il y aurait alors 6 à 7 journées à rattraper le cas échéant. Le championnat pourrait alors se poursuivre durant le mois de juin, voire jusqu'à juillet. Dans tous les cas, le report de l'Euro à décembre prochain ou à l'été 2021 est inéluctable. Une officialisation surviendra d'ailleurs ce mardi lors de la réunion exceptionnelle organisée par l'UEFA, qui évoquera notamment le sort des compétitions continentales. Une reprise, qui si elle a lieu, devrait d'abord se réaliser dans des enceintes à huis clos avant le retour progressif des spectateurs.
Une réalité économique à ne pas négliger
Si tout dépend de l'évolution de l'épidémie, elle devrait se résorber si chacun se montre responsable, en adoptant les bonnes attitudes. L'allocution du Premier Ministre, Edouard Philippe, samedi, qui a annoncé l'entrée au Stade 3, avec les fermetures «à partir de minuit, des restaurants, discothèques, cafés et cinémas jusqu'à nouvel ordre» , va d'ailleurs dans ce sens. Il y a par ailleurs une réalité économique à ne pas oublier. En cas de suspension définitive, les clubs perdraient gros, surtout si les diffuseurs décidaient de taper du poing sur la table. Canal+ ou encore beIN SPORTS, qui détiennent les droits de la Ligue 1, pourraient réclamer le remboursement des matchs restants auprès de la LFP (environ 20 M€ par journée, soit 200 M€ pour la L1 au total). Un vrai problème qui pourrait avoir un effet domino embarrassant pour certaines équipes du championnat. D'où la volonté de la Ligue de vouloir aller au bout et de ne pas répondre favorablement à la proposition de Jean-Michel Aulas.
Ce dernier, conscient que l'OL aura du mal à revenir sur les équipes de tête, ne pourra pas compter sur Gérard Lopez dans cette bataille. Le président de Lille, qui estime le football secondaire à l'heure actuelle, s'est dit favorable pour terminer la saison en juin, quitte à jouer «tous les trois jours» . Un constat partagé par des clubs comme l'Olympique de Marseille et Rennes, bien placés pour se qualifier en Ligue des Champions. On l'a donc compris, les acteurs du football français ne rateront pas l'occasion de reprendre le chemin des terrains un peu plus d'un mois après le pic attendu de l'épidémie, dans deux semaines dans le meilleur des cas. Après tout, on a tous le droit de se montrer optimistes, à condition de faire les efforts nécessaires pour y parvenir et éviter un scénario comme en Italie, où si les décès quotidiens sont actuellement à la baisse, les cas de contaminations sont à la hausse. Rendez-vous courant mai dans la joie et la bonne humeur ?
Selon vous, la Ligue 1 reprendra-t-elle courant mai ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
