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OM-Sochaux, les ailes du désir
Par Christophe Andreeff - Actu Coupe De France, Mise en ligne: le 13/05/2007 à 13h21
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Coup double étincelant pour les Sochaliens qui remportent à la fois la Coupe Gambardella et la Coupe de France. Un exploit que seul les Stéphanois avaient réalisé auparavant en 1970. La déception demeure énorme, voire insurmontable du côté de la Canebière après ce second échec consécutif en finale (2-2, 4 t.a.b 5). Revivez en tous ses rebondissements avec Maxifoot !

OM-Sochaux, les ailes du désir

L'événement de la semaine se déroule bel et bien au Stade de France, avec la 89e édition de la finale de Coupe de France. Pour la seconde année consécutive, les Marseillais foulent la pelouse en espérant décrocher leur premier titre depuis 1993. Les supporteurs se déplacent en masse en déployant un énorme dispositif. De l'autre côté, le Stade se pare de jaune aux couleurs des Sochaliens, dont le dernier succès dans cette compétition remonte à 1937. En lever de rideau, les jeunes décrochent la Coupe Gambardella aux tirs aux buts, de quoi mettre sur orbite l'équipe première. Cette dernière entame mal sa finale, laissant Cissé ouvrir le score et démarrer en trombe en dominant les débats.

Marseille tient son destin entre ses mains, mais se relâche et tend trop à reculer sur ses bases. Sochaux va progressivement rééquilibrer la rencontre et redresser la situation. Les occasions se multiplient. Le spectacle ne manque ni de saveur, ni de piquant. Les supporteurs marseillais alternent entre le chaud et le froid, à l'image des prolongations. Marseille opte pour l'offensive et semble déterminée à l'emporter. Sochaux trouve son second souffle et s'accroche avec une vitalité déconcertante. Le Stade de France va devoir attendre la séance des tirs aux buts et vibrer, jusqu'à ce que la Coupe choisisse le camp des Lionceaux. Les tribunes occupées par les Marseillais se vident comme la saison passée, tandis que Sochaux savoure sa solidarité victorieuse. Une finale disputée dans un très bel état d'esprit.

Les temps forts et les buts

- Marseille entame tambour battant cette finale de prestige entre deux belles formations du Championnat. M'Bami transmet le ballon à Nasri sur le côté gauche. Ce dernier va trouver en retrait la tête de Cissé qui trompe Richert à bout portant (1-0, 4'). Quelle assurance !

- Sochaux manque d'égaliser à la suite d'une tentative de lob de Grax sur Carrasso, sauvé par sa transversale (8').

- Nasri et Cissé semblent décidément bien s'entendre et se cherchent régulièrement. Cissé est l'auteur d'un geste sublime en opposition à Afolabi. Mais sa tentative ne trouve pas la réussite escomptée (34').

- Principal sochalien de la rencontre, Leroy s'offre un retourné en début de seconde période. Il n'y manque que la précision (47'). On retrouve le sochalien quelques minutes plus tard, avec une tentative de lob trop enlevée (51'), puis une belle reprise sur laquelle Carrasso intervient (55').

- Richert préserve le suspens avec un arrêt spectaculaire à bout portant, suite à une frappe bien ajustée de Niang (60').

- Les Lionceaux égalisent. Leroy s'infiltre sur la droite et adresse un centre au second poteau sur lequel se porte Dagano. Zubar ne peut anticiper et laisse l'attaquant sochalien placer ce coup fatal à bout portant (1-1, 67').

- Nasri tente un exploit personnel, avec une remontée de balle adroite et percutante. Elle s'achève par une frappe du droit à l'entrée de la surface qui ne trouve pas le cadre (85').

Les prolongations

- Cette finale de Coupe de France ne veut pas encore choisir son camp. Les deux formations disputent donc des prolongations qui s'annoncent de toute beauté.

- Marseille reprend l'avantage. Sur un centre de la gauche de Ribery, la défense sochalienne ne peut écarter complètement le danger. Maoulida récupère le ballon sur la droite et centre de nouveau. Cissé réitère son début de match et place une nouvelle tête victorieuse à bout portant (2-1, 98').

- Sochaux ne se laisse pas abattre, même si dans les travées du Stade de France les supporteurs de la Canebière y croient très fort. Mais le danger rôde, à l'image d'un coup franc de Ziani que Carrasso détourne sur sa transversale (101').

- Les Lionceaux affichent une force mentale exceptionnelle, à l'image de Richert qui vient éviter le pire au devant d'Oruma (105').

- Sochaux pousse. Taïwo vient sauver son camp, en interceptant un centre au couteau de Birsa à destination d'un Leroy en position idéale pour égaliser (111').

- Partie remise, puisque quatre minutes plus tard, le centre de Ziani permet à Le Tallec idéalement parti à la limite du hors-jeu de surprendre Carrasso et de remettre les pendules à l'heure, d'une splendide tête croisée (2-2, 115').

La séance des tirs aux buts

- Sochaux a le lourd tribut de débuter la décisive séance de tirs aux buts, face à ses supporteurs. Sans trembler pour Ziani en force (0-1).

- Même option pour Taïwo qui inscrit aussi le sien (1-1).

- Birsa frappe du gauche et trompe à son tour Carrasso (1-2).

- Premier échec côté marseillais, avec un arrêt de Richert face à Maoulida. Ce dernier a marqué un temps d'arrêt trop net, puis n'appuie pas suffisamment son penalty (1-2).

- Le Tallec préserve l'avantage de Sochaux et marque du droit (1-3).

- Cana maintient l'espoir des Phocéens et prend Richert à contre-pied (2-3).

- Leroy poursuit sa soirée impeccable. Du plat du pied, il prend Carrasso à contre-pied (2-4).

- C'est au tour de Cissé qui ne gamberge pas sous la pression. En force, son penalty trouve le poteau avant de pénétrer dans les filets (3-4).

- Le capitaine sochalien détient le sort de la rencontre dans ses pieds. Mais Carrasso se montre plus fort et relance le suspens (3-4).

- Nasri égalise en pleine lucarne. La Coupe de France ne veut pas choisir (4-4).

- Désormais, tout se joue à la mort subite. Sochaux débute fort bien par Brunel du gauche (4-5).

- Zubar se présente face à Richert. Il frappe en force. Richert parvient incroyablement à détourner le penalty du marseillais, en étendant son bras avec conviction (4-5). Sochaux remporte cette édition de la Coupe de France et déjoue les pronostics de la hiérarchie.

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Marseille avait à coeur de décrocher son premier Trophée depuis 1993. Pour atteindre cet objectif, Albert Emon a mis toutes les chances de son côté, avec une titularisation de Cissé (attaquant royal, généreux et réaliste avec deux buts) aux côtés de Ribery (trop esseulé et souvent en manque de soutien), Nasri (endiablé et percutant, assume son rôle avec une passe décisive) ou encore Niang (match solide). L'entame réussie offre les plus alléchantes perspectives aux Marseillais dominateurs. Ils gèrent les débats mais commettent la tragique erreur de trop faire reculer le milieu de terrain. L'entraîneur marseillais évoque aussi le manque de fraîcheur de ses joueurs, mais si cet argument ne manque pas de justesse par principe, il en allait de même des adversaires qui ont aussi disputé la 36e journée de Ligue 1 cette semaine. Egalité sur ce plan, la défaite trouve des origines autres. Une accumulation de petites erreurs peuvent être soulignées, avec des conséquences lourdes. La défense a manqué de percussion en fin de match, si près du but, malgré de brillantes interventions ou relances de Taiwo sur l'ensemble de la rencontre. Carrasso manque lui d'une relative vigilance, connaissant le danger d'un garçon comme Le Tallec. Avec la rentrée payante de Maoulida (appliqué), et cinq hommes à valeur offensive, Marseille a su reprendre l'ascendant. Mais en jouant sur ce relatif faux rythme, le groupe se démobilise trop, manque de tranchant pour tuer le match. De quoi nourrir d'énormes regrets et de la frustration !

La force mentale de Sochaux leur permet de concrétiser victorieusement une finale au courage. Par deux fois menés au score, ils trouvent les ressources pour rétablir la donne. Un second souffle, allié à une forte détermination exemplaire qu'on retrouve dans l'excellent match de Leroy (surprenant, impeccable et auteurs de très beaux gestes techniques). Ziani (une passe décisive) qui a beaucoup fait parlé autour de lui, se montre présent quand il le faut. Pichot (précieux au marquage) prend l'ascendant sur Ribery. Avec de tels atouts mentaux et psychologiques, Sochaux ne décroche jamais. Un constat qu'illustre le coaching gagnant de Perrin, avec la nouvelle rentrée décisive de Le Tallec (formidable de réalisme, justesse de placements), plus prompt que cinq adversaires pour chercher l'égalisation. Bréchet en bon capitaine qu'il a été, tremble lorsqu'il manque le tir au but de la victoire. Mais Richert (excellent et déterminé) qui réalise un match fou vient réaliser l'exploit par la suite, tout comme un arrêt déterminant qui évite le break. La force de Sochaux demeure essentiellement de parvenir à trouver son équilibre avec ses forces et ses faiblesses, sans ne jamais rien laisser au hasard et une farouche volonté de construire son jeu posément et avec efficacité.

Réactions des Entraîneurs

Albert Emon (Entraîneur de l'Olympique de Marseille) «Je suis tellement déçu que mes réactions ne sont pas très importantes. Je ne reproche rien aux joueurs qui ont fait le maximum. Nous avons manqué de hargne et d'agressivité par rapport à nos habitudes, contre une équipe redoutable. Nous avons sans doute manqué de fraîcheur, sans vouloir polémiquer.»

Alain Perrin (Entraîneur du Football Club de Sochaux) «Nous n'avons rien lâché. Cette victoire est une victoire du coeur. Il a fallu y aller au courage, contre une équipe de Marseille qui a joué sur sa valeur. On a bien su construire notre jeu, en conservant une certaine lucidité en défense. Je me suis régalé lors de cette finale.»

La Note du match 16/20

Avec quatre buts de la tête, une séance à rebondissements de tirs aux buts, un public déchaîné qui a mis une très belle ambiance au Stade de France, un état d'esprit louable et un arbitrage à la hauteur, cette 89e finale de Coupe de France décroche aisément une mention très bien. Il fallait un vainqueur. La déception s'avère immense dans le camp des vaincus, historique pour les vainqueurs. L'histoire retiendra le doublé sochalien Gambardella, Coupe de France : chapeau !


Coupe de France/Finale
Marseille (2-2/4 t.a.b 5) Sochaux (1-0/1-1/2-1)
Sochaux vainqueur après la séance de tirs aux buts
Stade de France/Spectateurs : 78 000 environ
Arbitre : Monsieur Poulat
Buts : Cissé (4’ et 98’)/Dagano (67’), Le Tallec (115’)
Avertissements : Rodriguez (90’)/Leroy (31’)
Les équipes :
Marseille : Carrasso, Taiwo, Rodriguez, Zubar, Beye, Maoulida, Nasri (Maoulida, 93’), Cana, Ribery, Cissé, Niang (Oruma, 73’)/Entraîneur : Albert Emon.
Sochaux : Richert, Tosic, Bréchet, Afolabi, Pichot, N’Daw, Ziani, Pitau (Brunel, 105’), Leroy, Dagano (Birsa, 73’), Grax (Le Tallec, 103’)/Entraîneur : Alain Perrin.



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