Le PSG poursuit sa montée en puissance, en s'imposant difficilement contre Bordeaux (2-1). Pauleta s'offre le luxe du but de la victoire, après avoir manqué un penalty. Grande ambiance et frissons au Parc des Princes !

Les enjeux de la rencontre :

Le Parc des Princes accueille une rencontre de prestige pour ouvrir la dix-huitième journée. Le PSG affronte les Girondins de Bordeaux. Deux équipes, qui après avoir mal entamées la saison, ont su réagir pour se montrer plus dignes de leur rang. Le PSG d'Halilhodzic occupe une prometteuse troisième place au classement, profitant des déconvenues successives de l'OM qui comptera après ce week-end deux rencontres de retard. Le PSG reste sur un match nul à Rennes (1-1) et une victoire au Parc des Princes contre Strasbourg (3-2) et ne doit pas manquer son ultime rendez-vous de l'année à domicile. Sochaux et Auxerre menacent derrière et il convient d'éviter d'accroître les écarts avec le leader monégasque et l'Olympique Lyonnais. Halilhodzic, confiant, aligne un onze de départ, où Pauleta et Déhu tiennent bien leur rang. Boskovic effectue son retour. La défense repose sur les épaules de El-Karkouri, Heinze, Pierre-Fanfan et M'Bami (Mendy est blessé). Reinaldo viendra apporter son soutien au portugais Pauleta, suite à sa belle prestation contre Strasbourg. Cana, Fiorèse et Boskovic complètent logiquement ce onze de départ.

Depuis la nomination de Pavon à la tête de l'équipe, les Girondins n'ont concédé qu'une seule défaite lors d'une rencontre de l'UEFA. Un bilan de quatre victoires et de quatre matches nul depuis la dixième journée, qui ont pour effet de relancer considérablement cette équipe qui grimpe les échelons du classement. Les absences de Riera, Jemmali ou encore Alicarte risquent de peser. Toutefois, Pavon envisage sérieusement de profiter des faiblesses parisiennes à domicile pour prendre au moins un point. Il joue à nouveau le pari des jeunes, tel que Beda ou Chamakh (remplaçant), avec l'expérience de joueurs plus aguerris comme l'incontournable Feindouno et un certain Pochettino en défense.

Les meilleures actions :

- Monsieur Kalt donne le coup d'envoi de cette rencontre qui ne manquera pas d'enthousiasmer un Parc des Princes chaud bouillant avec plus de 41.000 spectateurs. Pauleta retrouve ses anciens coéquipiers bordelais et Pochettino renoue avec l'ambiance du Parc.

- Un premier coup franc dangereux est accordé aux Parisiens, pour une faute de Pochettino sur Pauleta. Situé dans l'axe et à l'entrée de la surface de réparation, Heinze manque le cadre (3').

- Le PSG démarre sur un bon rythme et poursuit sur sa lancée. El-Karkouri centre de la droite et trouve Boskovic. Ce dernier croise un peu trop (5').

- Face à ce pressing parisien, les Bordelais tentent de réagir. Darcheville s'échappe sur l'aile droite et centre à ras-de-terre. Celades reprend au second poteau. Alonzo profite de la déviation de Heinze pour intercepter le ballon (9').

- Boskovic trouve une belle ouverture pour Reinaldo. Le brésilien se laisse surprendre par le retour de Basto (14').

- Premier tournant du match, puisque Ramé plonge dans les pieds de Pauleta qui avait pris le dessus. Le portugais cherche à se faire justice. Il ajuste le penalty du plat du pied. Ramé s'interpose en plongeant sur sa droite (16''). Déception dans les tribunes.

- Sur la relance, les Bordelais jettent un froid sur le Parc des Princes. Beda lance idéalement Darcheville sur l'aile gauche. Il centre dans l'axe où Celades reste étrangement démarqué. L'espagnol ne se pose aucune question et frappe de volée. Alonzo ne peut pas réagir (0-1, Celades, 18').

- Leal remplace Cana, blessé. Le PSG n'a toujours pas repris le dessus, suite à l'ouverture du score girondine. Des Bordelais qui attendent sagement des espaces en contres (33').

- Coup de chance astucieux pour Reinaldo qui trouve le chemin des filets de Ramé, sur un centre tir flottant qui ne semblait pas intentionné (1-1, Reinaldo, 38'). Paris retrouve le sourire et son enthousiasme immédiatement. Le public reprend de la voix.

- Alonzo détourne en corner une tentative des vingt-cinq mètres de Feindouno (43').

- Dans les arrêts de jeu, Heinze se porte à la récupération d'un corner parisien et trouve le poteau de Ramé. Le PSG manque d'un rien le coup de poker idéal à la pause.

- Dans l'ensemble, la première mi-temps fut digne d'une telle affiche. Les Parisiens restent sous pression, puisqu'il convient de s'imposer à domicile pour cette dernière de l'année.

- Pauleta redonne l'avantage au PSG et inscrit son huitième but. Il profite d'une ouverture de Reinaldo et vient mettre tout le monde d'accord. Le Parc exulte aussitôt et le portugais se rachète de son penalty manqué en début de rencontre. Cela ne pouvait on ne peut mieux reprendre pour le PSG (2-1, Pauleta, 47').

- Ramé capte une frappe trop molle de Reinaldo qui a tenté sa chance de loin (52').

- Beda centre de la droite dans la surface parisienne. Darcheville lâche une reprise de volée qui passe loin du cadre (58').

- Darcheville cherche la faille de la tête, mais il ne cadre pas (70'). Le PSG tient bon son résultat et attend les contres.

- Corner parisien, bien ajusté par Leal, qui trouve Pauleta au premier poteau. Le ballon termine sa course au-dessus de la barre de Ramé qui semblait battu (77').

- Bordeaux cherche à presser la muraille de son adversaire. Chamakh centre pour Darcheville, mais Heinze obtient le dernier mot (79').

- Bordeaux joue le tout pour le tout et Deivid remplace Pochettino (84').

- Chamakh s'écroule dans la surface de réparation parisienne. L'arbitre n'hésite pas et désigne le point de penalty (fictif). Darcheville a l'occasion d'égaliser in-extremis. Il prend beaucoup d'élan. Il cherche à tromper Alonzo d'une balle au dessus. Le Parc respire et le PSG conserve le bénéfice des trois points (92').

La prestation des Parisiens :

Dans la foulée de PSG-Strasbourg, on a assisté à du bon jeu au cours de cette rencontre. Dans ces conditions et globalement, certains joueurs Parisiens confirment leur statut. Le duo Pierre-Fanfan et Déhu dans l'axe de la défense a bien fonctionné et ce schéma devrait se renouveler régulièrement. L'une des belles surprises de la soirée, demeure l'apport offensif indiscutable de El-Karkouri qui n'a pas hésité à se montrer très remuant dès l'entame de la rencontre. Il continue à démontrer toute sa bonne volonté, sans éclipser son rôle défensif. Autre confirmation pour Reinaldo, dont qui enflamme le Parc des Princes. Il a occupé une nouvelle place de titulaire. Avec un but et une passe décisive, il s'impose de plus en plus comme un élément incontournable, dont coach Vahid peut se satisfaire. Ce dernier aura pu noter les progrès de Leal qui s'est appliqué lors de son remplacement de Cana en fin de première période. Enfin, Heinze reste irréprochable dans son rôle, malgré quelques petits gestes d'énervements. Nul n'oublie que Pauleta n'a pas manqué la confrontation contre ses anciens partenaires. Mais le penalty manqué aurait pu s'avérer très coûteux et dans le coeur des supporters, le héros du soir reste Reinaldo. Seule véritable fausse note, Boskovic n'a de nouveau pas répondu à toutes les attentes et confirme sa relative inconstance, capable du meilleur comme du médiocre. A noter que l'ambiance était exceptionnelle à en donner des frissons.

La prestation des Bordelais :

Comme le laissait exprimer l'entraîneur bordelais à l'issue de la rencontre, la défaite des Girondins peut laisser des regrets. Loin d'avoir démérités, les visiteurs n'auront jamais eu à rougir de leur prestation. Si Alonzo n'a été que peu inquiété en cours de seconde période, avant le penalty manqué par Darcheville, ils n'en auront pas été inactifs. Lorsque les Parisiens reculaient ou temporisaient le jeu, Feindouno ou encore Darcheville, tentaient d'exploiter les espaces mais manquaient de véritables ballons. Le positionnement de El-Karkouri, plus haut qu'à l'accoutumée dans le système de défense parisien, aurait du permettre de s'offrir des possibilités. Les Bordelais ont joué crânement leur chance, commettant toutefois l'erreur de laisser les Parisiens s'engouffrer dans la brèche de leur propre défense avant et après la pause. Le milieu de terrain aura laisser filer trop de ballons de contres, notamment après l'ouverture du score. Puis en seconde période, ni Jurietti, ni les deux Costa, ni Basto ou Feindouno n'auront réussi à exploiter l'éventuelle faille d'une défense parisienne de plus en plus aguerrie. Dommage car cela aurait pu permettre aux Girondins de s'emparer d'un précieux point. Il s'agit d'une première défaite sous l'ère Pavon pour des Bordelais, toujours en manque de résultats probants en déplacement. Bien que non fautif sur les deux buts, Pochettino mesure la distance qui le sépare de son niveau de l'an passé au coté des Parisiens et manque son duel à distance avec Pauleta.

Conclusion :

Indéniablement les Parisiens réalisent une excellente opération. Ils n'auront pas manqué leurs derniers grands rendez-vous de l'année au Parc. Une énorme satisfaction qui permet de poursuivre sur la lancée et de ne pas tergiverser. Contrairement aux saisons passées, le PSG n'a pas connu de sombre mois de novembre-décembre. Il reste à confirmer à Gerland contre le champion de France. L'essentiel pour les hommes de Vahid Halilhodzic reste toutefois de ne pas offrir la possibilité aux Auxerrois et aux Sochaliens de les doubler. Monaco et le titre reste encore trop utopique pour l'heure. Quant aux Bordelais, cette défaite ne peut que les encourager à poursuivre dans le bon sens et à se reconstruire à domicile, à l'image des efforts réalisés par le PSG pour se surpasser dans les grands rendez-vous.

Fiche technique :

PSG 2-1 Bordeaux (1-1)
Parc des Princes / Spectateurs : 42 000 environ
Arbitre : M. Kalt
Buts : Reinaldo (36'), Pauleta (47') / Celades (18')
Avertissements : Fiorèse (44'), Heinze (81') / Feindouno (29'), Jurietti (32')

Les équipes :

PSG : Alonzo, El-Karkouri, Pierre-Fanfan, Déhu (cap), Heinze, M'Bami, Cana (Leal, 33'), Fiorèse, Reinaldo (Cubilier, 84'), Boskovic (Ogbeche, 84'), Pauleta

Bordeaux : Ramé (cap), Beda, Caneira, Pochettino (Deivid, 84'), Basto, Jurietti (Chamakh, 68'), Celades, Feindouno, E. Costa, P. Costa, Darcheville