Equipe de France : Deschamps doit-il changer une équipe qui ne perd plus ?
Accrochée par l'Islande (2-2) puis vainqueur de l'Allemagne (2-1), l'équipe de France, mise en difficulté lors de ces deux rencontres, n'a toujours pas perdu depuis son sacre en Russie. Renforcé dans ses convictions, Didier Deschamps doit-il apporter des retouches à son onze de départ pour bien préparer l'Euro 2020 ?
Ce nouveau rassemblement, le deuxième depuis le sacre en Russie, a confirmé une chose : l'équipe de France ne sait plus perdre. Après leur nul contre l'Allemagne (0-0) et leur succès face aux Pays-Bas (2-1), en septembre, les Bleus ont accroché l'Islande (2-2) et battu la Nationalmannschaft (2-1) au cours de ce mois d'octobre.
Sur ces deux dernières rencontres, les champions du monde ont souffert, plié mais n'ont pas rompu. Une réalité qui a conforté Didier Deschamps dans ses choix d'hommes mais surtout, sur la composition de son onze de départ. Le sélectionneur tricolore doit-il impérativement changer une équipe qui ne perd plus ?
Pavard toujours sur le fil, mais…
Dans le secteur défensif, il y a à redire. Si Hugo Lloris reste le numéro un dans le but, Benjamin Pavard n'a pas rassuré. A sa décharge, le joueur de Stuttgart a souvent été livré à lui-même, surtout contre l'Allemagne, devant faire face à deux, voire trois joueurs sur certaines séquences. En seconde période, aidé par un Antoine Griezmann plus enclin à réaliser les efforts défensifs que Kylian Mbappé, l'ancien Lillois a retrouvé de sa superbe, lui qui n'a toujours pas connu la défaite en 35 matchs, toutes catégories confondues, avec l'écusson frappé du Coq.
A gauche, Lucas Hernandez, passeur décisif sur l'égalisation face aux champions du monde 2014, a confirmé qu'il était indispensable, mais surtout indéboulonnable. Son absence contre l'Islande, remplacé par Lucas Digne, s'est fait ressentir. Dans l'axe, Raphaël Varane n'a pas été impérial mais a rarement été mis en difficulté sur les deux matchs au contraire de Presnel Kimpembe, débordé contre les Islandais et les Allemands, qui n'a pas réussi à faire oublier Samuel Umtiti, blessé au genou et absent pour cette quinzaine internationale.
La polyvalence de Matuidi comme solution
Dans le coeur du jeu, Paul Pogba a alterné le bon et le moins bon. Mais le joueur de Manchester United, capable de hisser son niveau de jeu comme lors du Mondial, reste une valeur sûre pour Deschamps, au même titre que N'Golo Kanté, également moins impérial. Derrière ces deux-là, Tanguy Ndombélé, auteur d'une entrée fracassante face à la formation nordique, a prouvé à son sélectionneur qu'il fallait compter sur lui dans un avenir proche. Bien évidemment, il faudra suivre son évolution et le voir débuter un match pour se faire une idée plus précise.
La nouveauté, si on peut l'appeler ainsi, c'est le repositionnement de Blaise Matuidi au milieu lors de la seconde période contre l'Allemagne. Désormais utilisé sur l'aile gauche de l'attaque, le joueur de la Juventus a été replacé dans sa position originelle, en relayeur, pour apporter de la solidité au bloc français. Un choix tactique payant de Deschamps qui devrait un plus le conforter dans son idée qu'il a les bons joueurs au milieu dans son onze de départ, mais qu'il peut également les utiliser dans diverses positions à tout moment.
Contesté, Giroud reste indéboulonnable
En attaque, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, respectivement auteurs d'un doublé contre l'Islande et l'Allemagne, restent eux aussi intouchables. Le Parisien et le Madrilène ont l'avantage de pouvoir occuper tous les postes de l'attaque et d'apporter leur touche technique dans le dispositif défensif de Deschamps. Les deux joueurs ont assimilé le fait que s'il fallait un éclair pour sortir les Bleus d'une situation difficile, cela ne pouvait venir que de leurs pieds (ou de la tête pour Griezmann). Et cela fonctionne parfaitement depuis le Mondial, d'autant que Florian Thauvin et Ousmane Dembélé n'ont pas réussi à prendre le relais en passant complètement à côté face aux Islandais.
Enfin, vient le cas Olivier Giroud. Les supporters tricolores se déchirent concernant l'attaquant de Chelsea. Certes, ce dernier reste inefficace en dehors de son but face aux Oranje. Mais sa présence permet justement à ses deux compères de l'attaque de briller et de prendre les espaces. Un sacrifice nécessaire pour le bon fonctionnement du collectif tricolore. Contre les Allemands, le numéro 9 des Bleus s'est montré précieux en pesant sur la défense adverse. C'est peu, diront certains. Mais jusqu'ici, l'équipe de France a parfaitement réussi à s'en accommoder. Tant que cela fonctionne, Deschamps ne devrait pas changer…
Deschamps doit-il effectuer des changements dans son onze de départ ? Si oui, lesquels ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...
