Durant tout le week-end, les rescapés de la Coupe de France se disputaient une qualification pour les huitièmes de finale. Ils proposeront une affiche de prestige, avec la venue au Vélodrome des Gones. Maxifoot effectue pour vous le bilan complet des résultats des 16e de finale. Retrouvez également le tirage complet et les affiches des 8e de finale !

Elles étaient nombreuses à y croire les petites formations outsiders. Malheureusement pour elles, les ténors de la Ligue 1 s'extirpent bien mieux que lors des années précédentes, des pièges de la Coupe de France. Celle-ci n'y perd rien en saveur et n'atténue en rien le courage des adversaires. Seul Nice échoue sur le fil, à l'issue de la séance terrible des tirs aux buts.

Première pour Barthez (Amiens 1-3 Nantes)

En ouverture des seizièmes de finale, les Canaris effectuaient un déplacement délicat sur les terres amiénoises devant un fabuleux public, conquis. Malheureusement, la fête tournait court avec l'expulsion de Vairelles à la pause (45'). Selon l'arbitre, dans le feu de l'action, celui-ci repoussait sur sa ligne le ballon de la main. En réalité, il s'agissait de sa poitrine et il ne devait pas rejoindre prématurément les vestiaires. Pieroni en profite pour transformer le penalty (0-1, 45'). A l'heure de jeu, Merville se détend en retard sur une nouvelle frappe de la recrue de luxe nantaise. Pieroni inscrit un doublé, synonyme de qualification (0-2, 58'). A l'entame de l'ultime quart d'heure, Pieroni démontre qu'il se sent moins agile en défense. C'est la petite sensation du soir, avec le premier but encaissé par Fabien Barthez depuis la finale de la Coupe du monde de Football. L'auteur de cet exploit se nomme Fayolle, qui propulse sa tête à bout portant au fond des cages nantaises (1-2, 74'). Avec la fatigue, Amiens ne peut pas vraiment lutter et Oliech ajuste un lob lointain qui alourdit la note (1-3, 92'). Les Canaris confirment leur retour en forme.

Les Sangliers soufflent (Calais 1-2 Sedan)

Habitués des exploits en Coup de France, les amateurs de Calais escomptaient poursuivre la belle aventure, même si un retour au Stade de France s'avérait encore bien rêveur. En délicatesse dans le Championnat de Ligue 1, les Sangliers ardennais n'ont pas tremblé lors de ce match piège. En première période, Boutabout ouvre le score et libère de la pression (0-1, 23'). Les Calaisiens ne baissent pas les bras, mais en fin de rencontre Mokake double la mise (0-2, 86'). La réduction du score immédiate par Marque ne suffit pas (1-2, 87'). Calais achève son aventure mais peut nourrir des regrets, à cause des petites fautes qui coûtent chères.

Pas si loin (Laon 1-3 Lyon)

Courageux, les amateurs de Laon l'ont indiscutablement été. Ils tiennent longtemps la dragée haute à l'élite de la Ligue 1, en l'occurrence le Champion de France indiscutable et indiscuté. L'exploit restait longtemps à portée de vue, notamment après l'ouverture du score par Koffman (1-0, 20'). Les outsiders mènent au score durant huit minutes, avant l'égalisation signée Clerc (1-1, 27'). L'issue de la rencontre demeure incertaine et il ne tient à pas grand-chose que le score bascule en faveur d'un camp ou de l'autre. L'expérience des Gones paie encore, avec la différence effectuée par Govou (1-2, 70'). Puis Fred ajoute un ultime but qui reflète mal la vaillance et la belle qualité de jeu de Laon (1-3, 85'). Le Président de l'OL a même convié ses adversaires à assister au prochain match de Ligue des Champions. Un bel hommage !

Des crocs en trop (Lyon-La-Duchère 1-2 Sochaux)

Une formation lyonnaise peut en cacher une autre. Lyon-La-Duchère a presque réussi son pari en faisant trembler les Lionceaux de Sochaux. Peu de temps après le coup d'envoi, les Lyonnais ouvraient le score par Benayem (1-0, 4'). L'exploit semblait à portée de crampons lorsque le sort se renverse totalement en l'espace de quelques minutes. Dans le dernier quart d'heure, Sochaux qui poussait parvient à égaliser par l'intermédiaire de Pitau (1-1, 77'). Les prolongations devaient s'annoncer très incertaines, mais Santos inscrit un deuxième but et propulse in extremis les professionnels de la Ligue 1 en huitième de finale (1-2, 92').

Des Chamois sans complexes (Bordeaux 3-3/5-4 t.a.b - Niort)

Scénario étourdissant du côté de la Gironde, avec le plein de rebondissements qui a provoqué son lot de frayeurs pour les supporteurs bordelais. A la mi-temps pourtant, le sort des Girondins semblait scellé, d'autant que depuis la onzième minute, les Chamois évoluaient à dix contre onze (expulsion de Bouard). Et Francia, d'une splendide frappe, permettait très vite aux Bordelais de mener au score (1-0, 9'). L'Argentin réalisait ensuite le doublé, à la conclusion d'une passe de Smicer (2-0, 36'). Mais en cours de deuxième période, Chamakh manquait le penalty du KO, alors que Niort venait de réduire la marque par Couturier (2-1, 66'). Ramé ne maîtrise pas le ballon suffisamment.

A l'approche du coup de sifflet final, Chapuis remet les pendules à l'heure et offre les prolongations à toute son équipe. Bordeaux se relâche inexorablement (2-2, 92'). Lors de ce laps de temps supplémentaire disputé par les deux équipes, Leroy concrétise un magnifique cou franc et permet aux Niortais de songer à un exploit de taille (2-3, 93'). En plein désarroi, les Girondins réalisent qu'ils se ridiculisent. Heureusement pour eux, la réaction intervient et Perea égalise. Bordeaux affiche une solidité mentale intéressante en plein revers (3-3, 114'). Les deux formations se retrouvent pour l'ultime séance de tirs aux buts, au cours de laquelle Ramé intercepte le dernier penalty de la série niortaise et qualifie les siens (5 t.a.b 4). Bordeaux a eu très chaud aux fesses. Niort a démontré un orgueil exemplaire et prouvé que rien n'est jamais totalement acquis ou perdu.

Papin vise la Ligue 1 (Strasbourg 2-3 Lille)

Autre rebondissement de taille du côté de l'Alsace, où les Strasbourgeois effectuent un palpitant retour contre les Dogues. Totalement maîtres du jeu en première période, les Lillois inscrivent deux buts logiques, par Audel et Mirallas (0-2, 26' et 28'). Bien que concentrés sur leur opération de retour en élite la saison prochaine, les locaux reviennent des vestiaires avec bien plus de conviction. Poussés par le public, ils réalisent un incroyable retour avec des buts signés Gasmi et Gameiro (2-2, 57' et 66'). Mais à l'entame du dernier quart d'heure, Cabaye redonne l'avantage aux Lillois qui tiennent bon jusqu'au coup de sifflet final (2-3, 75'). Lille poursuit l'aventure. Jean-Pierre Papin se concentre plus que jamais sur la remontée en Ligue 1.

Sans surprise (Orléans 1-3 Lens)

Les Sang et Or n'ont quasiment jamais tremblé face à une formation orléanaise qui manque son rendez-vous. La différence de classe se révélait trop forte. Cousin mettait vite ses coéquipiers sur les rails de la qualification (0-1, 9'). En deuxième période, Thomert permettait à Lens de prendre le large (0-2, 52'). Malgré une réaction d'orgueil d'Orléans qui parvient à réduire la marque par Coquerel (1-2, 73'), Lens s'impose fort logiquement et ajoute un ultime but en toute fin de rencontre par Demont (1-3, 88').

Victoire pour Le Guen (PSG 1-0 Gueugnon)

Les joueurs du Club de la Capitale réalisent l'essentiel en décrochant une honnête victoire contre les Gueugnonais. Oubliée la défaite en finale de Coupe de la Ligue, dans un contexte très différent de l'époque ! La pelouse du Parc des Princes demeure dans un état lamentable et il aura fallu bien du temps au PSG pour parvenir à ses fins. Paul le Guen alignait une équipe type avec ses meilleurs armes, dont les présences de Gallardo titularisé à la place de Pauleta (rentré à la 75'). Rodriguez trouvera peut-être lui aussi un second souffle. Il a remplacé Chantôme (57'). Toujours aussi adroit techniquement, il offre la passe décisive à Kalou qui trouve l'ouverture d'une petite frappe du gauche (1-0, 65'). Et curieux hasard du destin, signe du retour en grâce de certains, Rothen est à l'origine de la belle passe adressée à l'Uruguayen. Dans les ultimes minutes, Gueugnon se montre enfin à son avantage. Landreau réalise une sublime parade, sur une fabuleuse reprise de volée de Touré (90'). Paul Le Guen décroche sa première victoire avec son nouveau club. Loin de s'avérer suffisant, cette qualification donne confiance. Cette dernière pourrait revenir complètement dans les prochaines semaines, à condition de poursuivre le travail avec sérénité et sérieux.

Princes sur leur Rocher (Monaco 2-0 Toulouse)

Lors de l'ultime choc de ce tour de Coupe de France, on s'attendait à une grosse rencontre. Toulouse et Monaco marchent à pleine vapeur dans le Championnat de France. Le destin a pourtant vite choisit son camp. Toulouse et Elmander ont calé en route. Meriem réalise le doublé de la qualification. Les Monégasques ont maîtrisé l'événement. Un coup franc des vingt mètres, parfaitement enroulé, permettait aux hommes de la Principauté d'obtenir l'avantage à la pause (1-0, 38'). Dans le temps additionnel de la seconde période, Meriem ajuste une frappe tendue du droit qui conclue un bon mouvement personnel (2-0, 92'). A noter tout de même que les Toulousains ont souffert de l'expulsion de leur gardien Douchez (36'), remplacé par l'inexpérimenté Benvegnou.

Les Phocéens au punch (Le Mans 0-1 Marseille)

L'autre événement du week-end opposait les Manceaux aux Marseillais. Il convenait d'attendre la toute dernière seconde des prolongations pour assister à la qualification des Phocéens. A la récupération de l'ultime corner de la partie, Niang saute plus haut que tout le monde et place une tête décroisée qui trompe Pelé (0-1, 122'). Cissé venait tout juste de manquer un but tout fait, par la faute de l'excellent retour de Thomas. Un coup dur pour les Manceaux qui ont lutté vaillamment, de bout en bout, pour décrocher la qualification. Camara ou encore Bangoura ont manqué des occasions en or. Mais Carasso a également superbement défendu sa ligne de but, tout comme Beye qui dépensait énormément d'énergie à ne pas rompre la tenaille du mur défensif de son équipe. Le sort pouvait pencher dans les deux camps. Marseille a su concrétiser au meilleur moment.

Les autres résultats

Pontivy 0-2 Montceau-les-Mines (Montceau-les-Mines qualifié)
Clermont 1-0 Rodez (Clermont qualifié)
Romorantin 1-2 Valenciennes (Valenciennes qualifié)
Jarville 3-5 Libourne-saint-Seurin (Libourne-saint-Seurin qualifié)
Montpellier 1-1 Nice (Montpellier qualifié aux tirs aux buts)
Bois-Guillaume 1-1 Vannes (Vannes qualifié aux tirs aux buts)

Le Tirage au sort des 8e de finale

Fort logiquement, les huitièmes de finale proposent des affiches alléchantes entre formations de Ligue 1. Elles demeurent dix en course, pour seize équipes au total. Au petit jeu du hasard des boules, en présence de Miss France et Loko, les seules formations à éviter le pire se nomment Bordeaux, Sedan et Lens. Les Girondins qui pensaient recevoir, devront finalement se déplacer pour affronter le petit poucet de la compétition, à savoir Montceau-Les-Mines. Les Sangliers ardennais iront défier Libourne, tandis que les Sang et Or écopent de Clermont. Très attendue sera la revanche du PSG. Les Parisiens accueillent les tombeurs de Guy Lacombe, à savoir les Valenciennois de Kombouaré. Monaco devra tenir le choc contre Sochaux. Enfin, quelques jours avant de recevoir le PSG, l'OM s'offre une répétition de luxe en défiant à nouveau les Gones. Les Lyonnais s'étaient brillamment imposés en Championnat. A suivre avec passion les 30 et 31 janvier prochain !

Le programme complet :

Marseille (L1) – Lyon (L1)
Monaco (L1) – Sochaux (L1)
PSG (L1) – Valenciennes (L1)
Nantes (L1) – Lille (L1)
Clermont (L2) – Lens (L1)
Libourne-saint-Seurin (L2) – Sedan (L1)
Montceau-les-Mines (CFA) – Bordeaux (L1°
Montpellier (L2) - Vannes (National)