Retrouvez comme à l'issue de chaque soirée de Championnat, le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot ! Les infos, les buteurs, les temps forts, avec au programme cette semaine de nouvelles confirmations et désillusions. Ajoutez à cela beaucoup de grabuge et voilà de quoi résumer cette folle soirée !

Les compétitions européennes ont repris leurs cours durant la semaine, offrant à certains clubs la possibilité de s'offrir de potentiels nouveaux enjeux pour la suite de la saison. Brillants vainqueurs, les Lillois retrouvaient un adversaire aléatoire en ouverture de la dixième journée. Aléatoire, puisqu'il s'avère toujours difficile de gérer une rencontre contre un promu qui se bat avec conviction pour réussir à se maintenir. Les Merlus ne sont pas du genre à lâcher prise. Mais dans son ensemble, l'opposition entre une équipe fatiguée par ses joutes européenne et une autre trop réservée, n'a pas vraiment donné lieu à du grand spectacle. Il aura fallu la désignation du point de penalty pour que Lille ne finisse par s'octroyer trois précieux points. Une situation qui a mis en rage l'entraîneur des Merlus, Gourcuff, qui l'estime bien sévère. D'autant que le joueur mis en cause (Marchal), lui signifiait clairement l'inexistence de la faute. Bodmer en profitait pour s'offrir le luxe d'inscrire l'unique but de la rencontre, en prenant Audard à contre-pied (1-0, 36'). Le lillois réalise un excellent match, plein de percussion, d'audace et de généreuses initiatives. Maîtrisant son destin, Lille se retrouve et revient s'installer avec fermeté dans les premières places du général (5e avec 17 Pts) (Score final : Lille 1-0 Lorient).

Les Verts euphoriques (St Etienne 2-0 Le Mans)

En embuscade derrière les Lillois, on retrouve tout le talent d'une formation stéphanoise qui se sent un tout nouvel enthousiasme depuis que son jeu se montre plus solide en défense et organisé en attaque avec justesse. Ces qualités permettent aux Verts de stopper net les velléités de Manceaux, venus avec des ambitions. Mais ils se laissaient surprendre dès le début de rencontre, lorsque Piquionne et Ilan cherchaient à combiner devant Pelé. Vigilant, le portier manceau écartait le danger, mais Cerdan se trouvait malheureusement sur la trajectoire et inscrivait malencontreusement un but contre son camp dès la sixième minute (1-0, 6'). Blessé, Pelé devrait d'ailleurs céder sa place après le quart d'heure de jeu, remplacé par Roche (17'). Par la suite, Le Mans se procurait plusieurs phases de jeu intéressantes, notamment en seconde période. Les Stéphanois procédaient en contres et patientaient. Ils trouvaient de quoi se mettre à l'abri, suite à une ouverture de Landrin pour Piquionne, à la limite du hors-jeu. Ce dernier venait éliminer superbement Roche, pour inscrire un deuxième but plein de réalisme (2-0, 68'). Une joie de courte durée pour le stéphanois qui se retrouvait ensuite expulsé en fin de rencontre, pour une faute sur Bonnart (86'). L'expulsion apparaît relativement sévère après vision des images. Malgré ce nouveau coup du sort et dans la même situation que contre Lyon, les Stéphanois conservent le bénéfice d'une victoire chèrement acquise (Score final : Saint-Étienne 2-0 Le Mans).

Histoire de paradoxes (Nancy 1-0 Nantes, Monaco 1-3 Toulouse)

Diable, dans quelle situation on retrouve deux clubs phares de l'histoire du Championnat de France ! Nantes et Monaco n'en finissent pas de couler à pic, tandis que leurs deux adversaires du soir atteignent les sommets. Juste au devant des Stéphanois et des Lillois, on retrouve deux surprenantes équipes en plein boom. D'un côté, l'AS Nancy Lorraine (3e avec 19 Pts) et de l'autre Toulouse (4e avec 18 Pts). Ces deux clubs laissent à leurs désillusions le FC Nantes et l'AS Monaco dans les terribles abysses du Championnat. En Lorraine, la rencontre a été marquée par une pléiade de fautes et de coups francs, ce qui a donné lieu à un spectacle décousu et au final, l'expulsion de Diakhaté pour deux cartons jaunes (75'). Nancy doit son résultat à un excellent Sorin dans ses cages qui écarte notamment des tentatives d'Oliech, en pleine forme. Ces bonnes intentions ne suffisent pas aux Nantais pour provoquer la différence, d'autant que sur les ailes, Sauget et Chrétien veillent au grain avec deux grosses prestations, solides et efficaces. Il convient d'attendre la seconde période et un débouché de Chrétien qui vient adresser une splendide frappe croisée du droit. Elle ne laisse pas la moindre chance à Briant (1-0, 54'). Jusqu'au bout, les Nancéiens tiennent ce score minimum et laissent encore plus perplexes des Canaris en perdition (Score final Nancy 1-0 Nantes). Cette défaite ne vient d'ailleurs pas surprendre leurs supporteurs qui s'y attendaient une nouvelle fois, vu que les Canaris se montrent déjà incapables de battre Sochaux à domicile. Malgré tout, Nantes a poussé avec des joueurs tels que Signorino, Payet ou Wilhelmsson, mais sans véritable réalisme à la finition.

Le sort des Monégasques ne se révèle pas plus envieux, avec une lourde défaite concédée sur le Rocher face à des Toulousains euphoriques dans les ultimes minutes. Les Pitchouns ont surtout su se montrer très patients, jouer sans précipitations, laisser passer l'orage et attaquer quand il le fallait, avec réalisme. Démarrant mieux la rencontre, les Toulousains ouvraient la marque à la suite d'un superbe enchaînement de Bergougnoux, servi dans l'axe par Mathieu. Il effectuait un petit pont sur Plasil, avant de décocher une puissante frappe du droit qui se logeait sous la transversale de Roma (0-1, 12'). De quoi s'inquiéter pour les Monégasques, dont la réaction immédiate permettait d'entrevoir des espoirs. Touré trouvait d'une belle transversale Di Vaio. Ce dernier contrôlait le ballon de la poitrine et dans les dix huit mètres, rendait la pareille à Bergougnoux d'une frappe tendue impeccable (1-1, 14'). Par la suite, Monaco se montrait entreprenant et pressait le pas jusqu'en fin de seconde période, avant de se laisser piéger. Elmander parvenait à conclure un raid solitaire sur l'aile gauche, avant de venir se replacer dans l'axe et adresser la troisième frappe lointaine et victorieuse de la soirée (1-2, 84'). Réduits à dix avec l'expulsion de Cufre, consécutif à un tacle sur Bonnet, Monaco ne se remettrait pas de cet ultime coup du sort et encaissait un ultime but sur contre. Suite à un corner de Plasil, la relance toulousaine se révèle extrêmement efficace. Bernardi ne parvient pas à devancer le ballon, ce qui profite à Emana pour une ultime frappe de la soirée (1-3, 93'). Monaco n'a plus que ses illusions pour pleurer, malgré une prestation plus entreprenante qui ne suffit pas, par péché de gourmandise et manque de vigilance (Score final : Monaco 1-3 Toulouse). Il s'agit déjà de la septième défaite monégasque, impressionnant !

Sochaux sur sa lancée, évince Bordeaux (Sochaux 2-1 Bordeaux)

Très satisfaits de leur victoire acquise à la Beaujoire, les Sochaliens accueillaient une formation girondine en plein cauchemar européen. La déroute contre Liverpool se ressent toujours, avec un manque de conviction et une perte de confiance très significative. Avant le début de la seconde période, les Girondins ne présentaient vraiment pas un visage séduisant, ni ne démontraient une réelle envie de se reprendre. Tout le contraire des Sochaliens qui parvenaient à séduire et dont l'ouverture du score très rapide a permis de les lancer sur de bons rails. Leroy venait inquiéter Ramé, mais le portier girondin remportait son face à face. Malheureusement pour lui, le ballon revenait dans les pieds de Santos qui suivait bien l'action et venait glisser le ballon dans les buts délaissés (1-0, 4'). En seconde période, malgré plus d'engouement de la part des Bordelais, les Lionceaux doublaient la mise. Leroy, décidément très en vue, adressait depuis le flanc droit un bon ballon dans le dos de la défense girondine à son partenaire Birsa. L'attaquant sochalien trompait avec finesse le pauvre Ramé (2-0, 69'). Les espoirs bordelais se réduisaient. Ils sauvaient l'honneur dans le temps additionnel, sur un penalty consécutif à une «drôle de faute» . Ducasse le transforme (2-1, 91'). La fin de rencontre s'avère du coup bien chaotique (Score final : Sochaux 2-1 Bordeaux). Les Sochaliens se hissent à la huitième place et débordent les Girondins à la différence de buts (15 Pts).

Nice et Troyes dans le désarroi (Rennes 1-0 Nice, Valenciennes 3-1 Troyes)

Une autre rencontre prête encore à confusions et sème le doute et la colère auprès de certains entraîneurs ou Présidents de Clubs qui se sentent désemparés. Au Stade de la Route de Lorient, Nice concède une nouvelle défaite. Plus que le résultat, il semble que ce soit la manière qui dérange et là encore, on retrouve des questions d'arbitrage. Frédéric Antonetti n'a pas mâché ses mots, considérant qu'en France il devait aussi planer la menace de matches truqués, mais aussi du déséquilibre qui règne entre les formations. Selon lui, au final, «les erreurs ne s'équilibrent pas» . Il semble soutenu par le Président Maurice Cohen qui évoque des arbitres de moins en moins compétents et à la recherche d'autres satisfactions. «J'ai presque décidé de sortir mon équipe du terrain, tellement je suis excédé. Cette saison, il existe un véritable challenge des arbitres qui jouent à se faire le plus remarquer. Je suis fatigué d'entendre parler de leur rémunération et de leur statut. Il conviendrait de parler de leurs compétences qui ne sont plus là. Ce sont des fautes professionnelles qui viennent fausser la Championnat.» Il évoque même le sort subi par les Lorientais à Lille. Un sort qui semble très similaire. Car les Aiglons s'inclinaient sur un penalty, comme il est logique de s'en douter à la vue de tels propos. Monterrubio s'écroulait dans la surface, après un petit pont sur Veigneau. L'attaquant vedette de Rennes transforme ce nouveau penalty (1-0, 58') et permet à ses coéquipiers de prendre les trois points. Nice n'a pas été verni, d'autant qu'en début de match, Varrault se retrouvait exclu directement pour une faute à retardement sur Hadji (8'). Rennes progresse à la douzième place. Nice s'enfonce à la dix-huitième, pour une septième défaite (Score final : Rennes 1-0 Nice).

Autre désarroi du côté de Valenciennes, avec la lourde défaite de Troyes qui occupe une très médiocre dix-septième place (7Pts) et ne doit son salut provisoire qu'à une meilleure différence de buts. Valenciennes a maîtrisé son destin et conserve ainsi sa séduisante invincibilité à domicile. A la pause, les deux formations se retrouvaient pourtant à égalité. Roudet signait son premier but avec Valenciennes, d'un bon coup franc enveloppé (1-0, 32'). Puis Troyes égalisait par Sanz de la tête, suite à un bon centre de Lachuer (1-1, 40'). En seconde période, Roudet venait s'offrir un doublé à la conclusion d'un contre (2-1, 57'). Dossevi alourdissait le score, d'une belle frappe aux seize mètres (3-1, 78'). L'homme du match reste incontestablement Roudet, à la fois buteur et passeur (Score final : Valenciennes 3-1 Troyes).

Du beau spectacle à Sedan (Sedan 2-2 Lens)

Lors de l'ultime rencontre programmée, Sangliers ardennais et Sang et Or se séparent sur un score de parité, à l'issue d'une rencontre de belle teneur où chacune des formations a connu son temps de domination. Pour autant, Sedan revient de très loin puisque les Sangliers se retrouvaient menés largement à l'issue de la première demi-heure de jeu. Il fallait du courage, de la persévérance et un regain au moral pour rééquilibrer les données. Dès la sixième minute, Lens profitait d'un corner pour ouvrir le score. Hilton trouvait dans le prolongement de sa tête, le pied de Dindane. La reprise du gauche de ce dernier, ne laissait guère de chance à bout portant à Regnault (0-1, 6'). Le second but intervenait encore à la suite d'un corner. Cette fois, Boukari choisissait l'option premier poteau, avec à la réception une tête cinglante de Keita (0-2, 31'). Changement total de physionomie en cours de seconde période. Suite à un coup franc enroulé de Belhadj, Le Moigne vient se porter au second poteau pour glisser avec plus de sûreté le ballon au fond des filets (1-2, 64'). Enfin et uniquement dans le temps additionnel, Mokake venait concrétiser tous les efforts de sa formation, pour une égalisation méritée et au courage, d'une tête décroisée à la réception d'un centre de Ducourtioux (2-2, 92'). Une opération moyenne pour Lens (7e avec 15 Pts). (Score final : Sedan 2-2 Lens).

Le bilan en un clin d'oeil

Drôle de dixième journée qui ne va pas manquer de susciter encore bien des réactions. Les problèmes d'arbitrage et de penalties consécutifs aux fautes dans les surfaces de réparation semblent loin de se résorber. Il continue d'y avoir débat et les entraîneurs des formations lésées commencent à s'agacer très sérieusement avec plus ou moins d'objectivité. Au-delà de ce phénomène accru avec le temps et qui nécessite encore homogénéité et véritable clarté aux yeux du grand public, on retrouve beaucoup de terrains sur lesquels les rencontres se sont achevées du même coup en infériorité numérique. Du côté des buteurs, vingt buts ont été inscrits, soit une bonne moyenne d'ensemble, malgré trois victoires acquises sur un score minimum. Mais encore une fois, pas de résultat vierge à noter alors qu'il reste deux grosses rencontres à disputer. Six formations s'imposent à domicile (Lille, Rennes, Valenciennes, Nancy, Saint-Étienne et Sochaux). Seul Toulouse remporte trois points en déplacement et confirme sa bonne forme avec à sa tête Elie Baup. Le seul score de parité résulte de la rencontre entre Sedan et Lens. Un petit mot au niveau du classement, avec toujours les surprises Nancy (3e) et Toulouse (4e). Lille (5e) et Bordeaux (9e) tentent de résister. Et toujours ces énormes désillusions aux places de reléguables, avec respectivement un trio étonnant, composé de Nice (18e), Monaco (19e) et Nantes (20e). Il reste à apprécier la traditionnelle confrontation entre Auxerre et le PSG d'une part et le choc au Vélodrome pour Marseille, qui accueille un leader indétrônable dont on n'a pas fini de conter et compter les exploits.