PSG : travail, patience et polyvalence... Comment Lo Celso a fait son nid
Arrivé il y a tout juste un an en provenance de Rosario Central, Giovani Lo Celso montre enfin toute l'étendue de son talent au Paris Saint-Germain. Pourtant, c'était très loin d'être gagné pour l'Argentin, qui a fini par convaincre Unai Emery de lui faire confiance.
Tout vient à point à qui sait attendre. En ce début d'année 2018, Giovani Lo Celso (20 ans) sait désormais que ce dicton est fait pour lui. Recruté pour 10 millions d'euros en juillet 2016 et officiellement intégré à l'effectif du Paris Saint-Germain lors de l'hiver 2017, le milieu argentin a mis du temps à faire son trou dans la capitale.
Onze mois de patience
Car s'il est considéré comme un des plus grands talents dans son pays, s'imposer dans un des meilleurs clubs européens, où les stars sont très nombreuses, n'était pas chose aisée. Sa première demi-saison atteste d'ailleurs de ses difficultés à s'adapter à ce nouveau contexte. Lors de ses six premiers mois, Lo Celso a effectivement peu joué. Seulement 107 minutes, pour être précis, réparties sur 5 matchs. Une misère.
Le début de l'exercice 2017-2018 ne présageait d'ailleurs rien de bon pour lui. Sur les 19 matchs auxquels il a été convoqué jusqu'au 26 novembre contre Monaco (2-1), le Sud-Américain en a disputé 15, pour seulement 212 minutes disputées. Près du double par rapport à la saison passée, mais toujours trop peu pour espérer progresser. Cela ne l'a pas empêché de prendre son mal en patience et de redoubler d'efforts.
Depuis 5 matchs, Lo Celso impressionne
A force de persévérance, le travail a fini par payer. Et pour cause, Lo Celso a vu son temps de jeu exploser dès le mois de décembre. Pour preuve, il reste sur quatre titularisations lors des 5 derniers matchs, disputant 394 minutes au total, soit autant que lors de ses onze premiers mois à Paris. Une grosse satisfaction pour le joueur, qui a trouvé son rythme au milieu des stars franciliennes, mais surtout pour son entraîneur, heureux de pouvoir compter sur un élément talentueux.
«C'est un joueur qui est très concentré, impliqué. Il joue pour s'améliorer et il s'adapte à toutes les positions sur le terrain. Nous lui avons ouvert la porte de l'équipe, mais c'est mérité, ça vient de lui. C'est un exemple pour tous avec sa façon de travailler. Nous avons maintenant un joueur important pour nous dans le groupe. De par sa ténacité et son travail, il est devenu un joueur important dans le groupe» , s'est félicité Unai Emery en conférence de presse.
Lo Celso peut jouer 6
Mais le technicien parisien est allé plus loin. Pour lui, Lo Celso a même les capacités pour occuper le poste de sentinelle en plus de celui de relayeur. «Sur le papier il peut commencer en tant que sentinelle. Mais dans l'animation, il peut amener cet équilibre entre la défense et l'attaque, mais il peut également entrer dans la surface pour avoir l'opportunité de faire une passe décisive ou même de marquer. (…) Son axe de progression en tant que sentinelle, de numéro 8 ou de numéro 10, c'est une meilleure communication avec les deux autres milieux, pour une meilleure complémentarité» , a analysé Emery.
Avec les pépins physiques qui s'accumulent pour Thiago Motta, Lo Celso a donc prouvé à son supérieur qu'il pouvait être une option pour évoluer devant la défense. Une polyvalence qui permet à Adrien Rabiot d'évoluer plus haut, et vice-versa. Cette éclosion expliquerait-elle la réticence apparente d'Emery à l'idée de recruter Lassana Diarra ? Rien n'est moins sûr. En tout cas, l'ancien joueur de Rosario Central a su se rendre utile au fil des semaines. Et rien ne dit que cette montée en puissance ne va pas se poursuivre encore longtemps...
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