Un bail que la formation parisienne ne s'imposait plus au Stade Louis II. Mal en point depuis le début de saison, les deux formations jouaient très gros lors de ce face à face. Monaco craque en seconde période (1-2). Paris, plus convainquant, souffle. Le point complet et les réactions avec Maxifoot !

Qu'ils apparaissent importants ces trois précieux points de la victoire. A l'issue d'une rencontre étrange aux multiples visages, le PSG décroche son premier succès de la saison à l'extérieur, pour un total de deux victoires seulement, après celle acquise contre Lille. Dans l'autre camp, il y a de quoi afficher grise mine. Lyon et Marseille paraissent déjà à des années lumières, en seulement six petites journées. Pourtant, Kallon avait concrétisé une forte période de domination des Monégasques lors de la première demi-heure, suite à un pressing très haut. Mais le PSG rétablissait l'équilibre juste avant la pause par Rozehnal, avant de prendre le large par Hellebuyck. Dès lors, Monaco perdait complètement le contrôle, avec des joueurs relégués aux abonnés absents, sans aucune conviction dans leurs attitudes et en plein doute.

Les temps forts et les buts

- Les Monégasques concrétisent un début de rencontre de qualité, par l'intermédiaire de Kallon. Ce dernier profite d'une accélération de Gapke sur l'aile gauche qui déborde Mendy dans le prolongement. Son centre vient trouver l'ailier gauche monégasque, dont la reprise du droit ne laisse que peu de chance à Landreau (1-0, 33').

- Juste avant la pause, les Parisiens se remettent dans la course aux points. L'action se déroule en deux temps, avec un échange percutant entre Rozehnal et Frau. Ce dernier lui rend la pareille et le Tchèque profite d'un manque de visibilité de Roma pour saisir sa chance à la perfection (1-1, 42').

- En début de seconde période, Paris revient avec de plus nettes intentions que les Monégasques. Ils en profitent très vite, avec un Mendy enthousiaste sur son aile droite. Il vient ensuite adresser un centre que Givet tente de dévier. Mais le ballon arrive dans les pieds d'Hellebuyck qui adresse une magistrale reprise de volée. Roma ne peut que constater les dégâts (1-2, 54').

- Le PSG multiplie les occasions en cette deuxième période. Parmi celles-ci, on peut noter la belle frappe de Rodriguez (64'), puis une tentative difficile de Pauleta (74'). Dans ces deux cas, Roma parvient à écarter le danger de parades délicates.

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Dans ce match délicat où les deux formations cherchaient à se racheter de leurs décevantes prestations passées, le PSG s'en sort nettement mieux. Il peut apparaître étonnant que le PSG réagisse si bien en terre monégasque où ils n'avaient plus gagné depuis plus de vingt ans en Championnat. Mais au petit jeu de la moins piètre des prestations, le PSG a affiché un visage nettement plus positif, enthousiaste et conquérant que l'AS Monaco. Les hommes de la Principauté entamaient la rencontre sous les meilleurs auspices, avec un positionnement sur le terrain respecté et sérieux, qui s'accompagne d'un jeu alléchant. Le pressing se veut suffisamment haut pour que Paris se sente menacé, à défaut d'être menaçant. Et à défaut de voir un Koller tonitruant, les Monégasques pouvaient se satisfaire de la bonne entente entre Gapke et Kallon (blessé à la mi-temps), à l'origine d'une ouverture du score logique, voire méritée. Puis mystérieusement et étrangement, Monaco semble se satisfaire de cette demi-heure de jeu et ne tient plus ses promesses. Le jeu se désunit. Les hommes sur le terrain se retrouvent comme paralysés, voire amorphes en seconde période et ne hissent plus le niveau de leurs qualités techniques, physiques, encore moins ne changent de stratégie pour égaliser. Sans un Roma, pourtant loin d'être éclatant et souvent chanceux dans ses interventions, le score pouvait devenir plus lourd. Le quatuor défensif du soir n'a lui absolument pas su tenir son rempart, un régal pour les Parisiens.

La constatation semble très sévère, mais les Monégasques ont assurément besoin d'un coup de booster pour retrouver un véritable niveau de jeu. Impossible de les imaginer se cantonner à un tel rang et de si piètres prestations. Bien que tendus en début de match, Paris a su afficher un autre visage. Pauleta n'a pas marqué, mais il se montrait audacieux. A propos de cette audace, saluons les deux buteurs du soir qui ont su exploiter les circonstances de jeu pour tenter leurs chances avec virtuosité. Ils réalisent deux énormes prestations. Certains se retrouvent, comme Mendy sur son aile droite qui doit continuer à le prouver. Rodriguez (remplaçant) a semblé vouloir séduire par sa technique, de même que Kalou en fin de rencontre se trouvait en confiance. Et le poste d'ailier droit offensif occupé par Paulo César augure de diverses possibilités pour l'avenir. Ce brésilien a du prodige en lui et peut le prouver si il poursuit sur la lancée de fin de saison dernière. Frau a aussi effectué son boulot avec efficacité sur l'aile opposée. Etrange constatation que celle d'observer un PSG plus à son avantage, avec pourtant un onze de départ relativement inhabituel, mais séduisant.

Réactions des Entraîneurs :

Laszlo Bölöni (Entraîneur de l'AS Monaco) : «Nous devrons souffrir pour relever la tête à l'avenir, car nous devons nous montrer capable de répéter les efforts. S'appeler Monaco ne suffit pas pour gagner des matches. Il faut en donner beaucoup plus, se préparer à souffrir, car la situation actuelle est inquiétante.»

Guy Lacombe (Entraîneur du PSG) : «Nous sommes encore en convalescence, mais je pense que nous avons disputé là notre rencontre la plus accomplie. En deuxième période, nous avons été plus consistants. Le groupe a su réagir, en développant son jeu et se montrant plus conquérant. Nous avons su laisser planer le doute chez les Monégasques, même si je pense que nous pouvions plier plus tôt le match. J'espère que nous allons désormais continuer sur cette voix. Les joueurs ont montré qu'ils étaient fiers de porter le maillot du PSG.»

Note du match : 14 / 20

Cette rencontre mérite une mention bien pour saluer le courage et la ténacité des Parisiens. Ils avaient à coeur de prouver leur capacité à se remettre d'une lourde défaite à domicile contre le leader marseillais. Avec une formation inhabituelle et l'absence de Yepes en défense, Landreau n'a pas eu à intervenir sur d'éventuels penalty. Mine de rien, la belle tenue de Monaco au cours de la première demi-heure a obligé les Parisiens à tenter de se transcender pour progresser. Le classement des deux équipes laisse néanmoins à désirer (14e et 17e).

Ligue 1 / J6
Monaco 1-2 PSG (1-1)
Stade Louis II / Spectateurs : 12 500 environ
Arbitre : Monsieur Lannoy
Buts : Kallon (33’) / Rozehnal (42’), Hellebuyck (54’)
Avertissements : Modesto (10’), Bernardi (78’) / Kalou (73’), Mendy (89’)
Les équipes :
Monaco : Roma, Modesto, Bolivar, Givet (cap), Cufre (Nimani, 87’), Bernardi, Touré (Grax, 58’), Gakpé, Kallon (Di Vaio 45’), Plasil, Koller / Entraîneur : Laszlo Bölöni.
PSG : Landreau, Mendy, Traoré, Armand, Dramé, Paulo César (Yepes, 89’), Rozehnal, Hellebuyck, Diané (Kalou, 60’), Pauleta (cap), Frau (Rodriguez, 64’) / Entraîneur : Guy Lacombe.