Lyon : la "honte" de Genesio, les sifflets du Parc OL, la colère de Bastia... les Gones sont encore loin du compte
En difficulté pour s'imposer face à Bastia (2-1) samedi en Ligue 1, l'Olympique Lyonnais a dû s'en remettre à un arbitrage favorable et à des coups du sort pour venir à bout des Corses. Si l'OL enchaîne une seconde victoire en championnat, c'est sans la manière, comme n'a pas manqué de le souligner l'entraîneur Bruno Genesio, très remonté contre ses hommes.
Largement dominateur pendant les 45 premières minutes mais fort d'un seul but d'avance, l'Olympique Lyonnais pensait vivre une seconde période tranquille samedi face à Bastia (2-1) pour le compte de la 12e journée de Ligue 1.
Dès le retour des vestiaires, le portier corse, Jean-Louis Leca, était en effet injustement expulsé pour un contact très léger sur Nabil Fekir, qui lui a peut-être tout simplement marché sur le pied, laissant les insulaires à dix après avoir déjà dû composer avec deux sorties sur blessure...
B. Genesio - «quelques têtes qui sont un peu trop grosses parfois»
Sauf que les hommes de Bruno Genesio, loin de tirer profit de leur supériorité numérique, renforcée par l'expulsion là aussi sévère de Yannick Cahuzac après deux avertissements (74e), ont affiché un visage poussif. Il a finalement fallu un but contre son camp improbable de Pierre Bengtsson pour que l'OL creuse l'écart, avant de trembler quelques instants après la réduction du score d'Enzo Crivelli dans le temps additionnel. Sortis sous les sifflets du Parc OL, les Gones se trouvaient aussi dans le collimateur de leur coach à l'issue de la rencontre.
«J'ai presque honte d'avoir gagné le match d'une telle manière. J'ai honte de faire une seconde période d'une telle facture à onze contre neuf. Nous avons bafoué le football et nous avons failli être puni plus gravement que cela aurait pu l'être ce soir», a lâché Genesio. «Je suis très déçu du comportement des joueurs en seconde période. A ce point-là, c'est la première fois et ce soir nous avons touché le fond. C'est inacceptable», a poursuivi l'entraîneur rhodanien en fustigeant «quelques têtes qui sont un peu trop grosses parfois.»
F. Ciccolini - «à Bastia, cela va se régler comme des hommes»
Plus diplomate, le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, a tout de même admis que ses hommes ont joué avec le feu. «Je constate simplement qu'on a galvaudé le match alors qu'ils avaient fait tout ce qu'ils avaient à faire en première période. (…) Le président va rester sur l'essentiel, c'est à dire qu'on est en ligne avec les objectifs fixés, à savoir essayer de jouer une finale contre Séville en Ligue des Champions et essayer d'atteindre les 31 points à la trêve hivernale», a tempéré le dirigeant, qui retient donc que l'OL sort de sa mauvaise passe en enchaînant un second succès de rang en L1.
Mais comme à Toulouse (2-1) lors de la journée précédente, l'arbitrage, qui a fait les affaires du vice-champion de France, fait parler… «Il y a une faute qui est de la fiction car Jean-Louis Leca ne touche pas le joueur», a regretté l'entraîneur corse François Ciccolini avant de donner rendez-vous. «Quand il faudra venir à Bastia, il ne faudra pas avoir la grippe, ni la gastro. Parce que cela va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des Corses et voilà.» D'ici au 15 avril, date du match retour, il faut espérer pour les Lyonnais qu'ils aient réussi à joindre la manière au résultat…
Que pensez-vous de ce succès de l'OL ? D'après-vous, les Gones vont-ils réussir à se montrer convaincants lors de leurs prochaines sorties ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.
