Emmanuel Petit, Jonas Martin, l'UNFP... Le président Hollande vite et sévèrement recadré !
Dans un livre d'entretiens à paraître jeudi, François Hollande ne se montre pas tendre à l'égard des footballeurs. Selon le chef de l'Etat, ces derniers auraient besoin d'une autre formation, notamment pour bénéficier d'une meilleure éducation. Les réponses des principaux intéressés n'ont pas tardé. Et elles ne sont pas toujours tendres...
Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça..., à paraître demain jeudi, François Hollande adresse quelques tacles aux footballeurs. Des propos tenus en off en 2012. «On voit bien que sur l'expression, il y a une perte de niveau. (...) La Fédération, c'est pas tellement des entraînements qu'elle devrait organiser, ce sont des formations. C'est de la musculation de cerveau» , avance notamment le président de la République. Des propos qui ont évidemment du mal à passer au sein du monde professionnel.
Si certains, à l'image du milieu de terrain français du Betis Séville et ancien Montpelliérain Jonas Martin, ont apporté une réponse aussi pertinente que mesurée au chef de l'Etat, d'autres acteurs du ballon rond sont beaucoup plus virulents, à l'image du champion du monde 98 Emmanuel Petit.
Le message publié par Jonas Martin sur Twitter
«Vous n'avez jamais rien réussi d'autre qu'à me maltraiter»
"Je peux comprendre, jusqu'à une certaine limite, ces propos. C'est vrai qu'il y a beaucoup trop de footballeurs qui donnent un mauvais exemple, aujourd'hui. (...) Mais depuis trop longtemps, nous les sportifs, les footballeurs, sommes regardés avec beaucoup de condescendance par nos chers politiciens, dénonce l'ancien milieu de terrain. Je donnerais bien des cours de musculation du cerveau, et même de probité, à la classe politique. (…) Nous, footballeurs, on ne détient pas la science infuse. Mais nous créons des richesses, contrairement aux politiciens qui vivent des deniers des gens." Boum, lucarne, 1-1. Le deuxième but pour les footballeurs a été inscrit par l'UNFP.
«D'ordinaire, même à regretter l'élégance d'un Johan, d'un Marco ou la précision d'un Dennis, ceux de Hollande m'aiment bien, me cajolent, me caressent sur le terrain, et ce n'est pas parce que, malgré vos efforts répétés, vous n'avez jamais rien réussi d'autre qu'à me maltraiter qu'il faut régulièrement vous en prendre ainsi à ceux qui savent me montrer du respect, qu'ils soient joueurs, d'ailleurs, entraîneurs, formateurs, dirigeants ou même supporters» , écrit l'UNFP dans une lettre ouverte en se mettant dans la peau d'un ballon.
«Qui, comme vos promesses, s'envolent au premier vent»
«Les Français ne sont plus des veaux, et les footballeurs, avec lesquels vous aimez poser pour la postérité sur le perron de Clairefontaine ou sur celui de votre Palais, des imbéciles, ne vous en déplaise. Leurs ballons ne sont pas comme autant de baudruches, qui ornent les salles de vos meetings et qui, comme vos promesses, s'envolent au premier vent» , écrit encore l'UNFP. 2-1... 3-1... Et ce n'est qu'un début. Le président Hollande s'apprête à subir une sévère défaite en s'en prenant à un adversaire trop fort pour lui. Même s'il ne s'attendait évidemment pas à ce que ce match ait lieu aujourd'hui.
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