Les 10 infos à savoir sur Pologne-Irlande du Nord (1-0) : Milik en libérateur, une victoire historique, des fans exemplaires...
Les Aigles s'imposent dans la douleur après avoir longtemps buté sur les Britanniques, une première victoire en phase finale d'un Euro pour les uns, mais une première ratée pour les autres, le fair-play qui règne en tribunes… Découvrez les faits marquants du match du groupe C de l'Euro 2016 entre la Pologne et l'Irlande du Nord (1-0).
Tenue en échec pendant 45 minutes par des Nord-Irlandais très défensifs, la Pologne a fini par trouver la faille pour s'imposer logiquement (1-0) dimanche à Nice à l'occasion de la première journée du Groupe C de l'Euro 2016. Avec cette victoire, les hommes d'Adam Nawalka passent en tête de la poule en attendant Allemagne-Ukraine ce dimanche (21h).
1. La Pologne aura longtemps buté. Largement dominateurs dès les premiers instants face à un adversaire qui avait décidé de blinder, les Polonais ont peiné à trouver la faille. Peu inspirés à l'approche de la zone de vérité, ils ont croqué une belle occasion par Milik, puis le portier adverse, McGovern, a réalisé deux interventions décisives. Mais Milik a fini par concrétiser la domination des siens au retour des vestiaires (1-0, 51e). Heureusement, car la Pologne n'avait pas le droit à l'erreur face à l'adversaire le plus faible du Groupe C...
2. La Pologne gagne enfin ! Incapables de remporter leurs six premiers matchs en phase finale d'un Euro (3 nuls et 3 défaites) lors de leurs 2 précédentes participations (2008,2012), les Aigles Blancs ont enfin décroché ce tant attendu succès historique. Jamais encore un participant à ce tournoi continental n'avait dû patienter si longtemps avant de goûter aux joies de la victoire.
3. L'Irlande du Nord, une première perdante… Présente pour la première fois en phase finale d'un Euro, la sélection de l'Ulster débute donc par une défaite. Dans un système tactique à mi-chemin entre le 6-3-1 annoncé par l'UEFA et un 5-4-1, les Britanniques avaient décidé de jouer avec leurs armes : leur solidité défensive et leur combativité de tous les instants. Si le pari de Michael O'Neill a fonctionné pendant une heure, la présence britannique dans la surface posant de gros problèmes aux Polonais, l'Irlande du Nord a fini par céder et s'incline sans avoir montré grand-chose dans le jeu.
4. Les Britanniques ne perdaient plus… Mine de rien, en s'imposant dans la douleur face à un adversaire accrocheur, la Pologne a réalisé un petit exploit. En effet, Lafferty et sa bande demeuraient invaincus depuis plus d'un an et une défaite en amical contre l'Ecosse (0-1) le 25 mars 2015. Sur ce qu'ils ont montré aujourd'hui, les hommes d'O'Neill risquent malheureusement de souffrir à nouveau contre l'Ukraine puis l'Allemagne.
5. Des supporters exemplaires en tribunes. Après le triste spectacle proposé ces derniers jours à Marseille, les supporters de l'Irlande du Nord et la Pologne avaient eux aussi laissé craindre le pire en s'affrontant dans les rues de Nice samedi soir. Heureusement, le spectacle a été tout autre en tribunes ce dimanche, avec des chants soutenus tout au long du match, mais aussi de beaux moments de fraternité, comme lorsque les fans d'une équipe ont applaudi les chants de l'adversaire. Rassurant…
Beau moment de fraternité entre supporters des deux camps
6. Lewandowski au service du collectif. Attendu comme l'une des stars de cet Euro, Robert Lewandowski a réalisé une première sortie encourageante bien qu'un peu timide. Très présent dans le jeu dos au but et jamais en manque de combativité, à l'image d'un ballon qu'il arrache près du poteau de corner avant la pause, l'attaquant du Bayern Munich n'aura pas eu l'occasion de frapper au but. Au service de l'équipe, le meilleur buteur de Bundesliga a offert un bon service à Kapustka en fin de partie. Sa capacité à conserver le ballon s'est également révélée précieuse. Un match intéressant donc mais pas dans le registre attendu du buteur…
7. Une Irlande du Nord trop faible ? Conséquence du passage à 24 nations, l'Euro accueille cette année plusieurs petits nouveaux. Et parmi eux, on peut se demander si certains ont le niveau pour une telle compétition, en particulier les Nord-Irlandais. Quasiment occupés exclusivement à défendre, les coéquipiers de Davis ont peiné à atteindre les 100 passes avant la pause. Ils risquent d'avoir du mal à exister dans la suite de la compétition…
8. La Pologne a failli se faire peur. Avec un total de 18 tirs tentés (dont 7 cadrés), les Aigles avaient largement de quoi se mettre à l'abri. Pourtant, principalement en raison de leur manque de réalisme, ils ne se sont pas épargnés quelques frayeurs en fin de match lorsque leur adversaire a commencé à profiter des espaces pour pointer le bout de son nez. Heureusement que Lafferty n'a pas cadré son retourné et que Davis a été trop court en pleine surface…
9. Szczesny répond présent ! Quasiment pas mis en danger pendant 70 minutes, Wojciech Szczesny aurait pu s'endormir. C'était mal connaître le portier de l'AS Roma qui ne s'est pas caché lorsque sa sélection a eu besoin de lui, n'hésitant pas à se jeter dans les pieds de Washington en un-contre-un pour lui chiper le ballon alors qu'il se présentait seul face à lui.
10. La belle partie de Krychowiak. Si Milik a libéré les siens, la Pologne peut aussi saluer la belle prestation de Grzegorz Krychowiak. Très présent à la récupération, l'ancien Rémois aura éclairé le jeu des Aigles par sa capacité à orienter le ballon dans la bonne direction, réalisant notamment plusieurs transversales impeccables. Une copie prometteuse en vue de la suite de l'Euro.
Note du match : 6/10
D'un côté, une Pologne largement dominatrice mais souvent inefficace, brouillonne parfois et bien prise par un adversaire compacte. De l'autre, des Nord-Irlandais combatifs et généreux mais très défensifs et presque absents des débats offensivement. Cette affiche exotique ne restera pas comme le meilleur match de ce début d'Euro, même si l'indécision a dominé jusque dans les derniers instants, les Aigles ne parvenant pas à se mettre à l'abri face à un adversaire qui a amorcé un semblant de révolte bien trop tard… Heureusement que l'animation était très présente en tribunes avec des chants soutenus pendant 90 minutes.
Homme du match : Arkadiusz Milik (7/10)
Très remuant et intéressant par sa faculté à éliminer, le buteur de l'Ajax a incarné l'étincelle dans le jeu polonais, à l'image d'une frappe lointaine sur laquelle il a obligé McGovern à intervenir. Malheureusement, l'attaquant a longtemps péché dans la finition. D'abord sur un contrôle raté dans la zone de vérité puis surtout sur une frappe dévissée en pleine surface. Mais le Lancier s'est rattrapé au retour des vestiaires en profitant d'un bon service de Blaszczykowski pour trouver enfin la faille et offrir à la Pologne sa première victoire en phase finale d'un Euro !
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POLOGNE 1-0 IRLANDE DU NORD (mi-tps: 0-0) - EURO 2016 - groupe C / 1e journée
Stade : Allianz Riviera - Arbitre : O. Haegan
Buts : A. Milik (51e) pour POLOGNE
Avertissements :
POLOGNE :
IRLANDE DU NORD :
Présente en tribunes, la vague verte l'était moins sur le terrain…
Bien muselé, Lewandowski n'est pas parvenu à trouver la faille
La joie de Milik après son but (1-0, 51e)
Peu sollicité, Szczesny a fait le boulot.
Préservé au coup d'envoi, Grosicki est entré en fin de match.
Les Polonais décrochent enfin une victoire en phase finale d'Euro !
L'Irlande du Nord rate sa première à l'Euro…
