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Forcer le destin
Par Benjamin Contant - Actu Champion's League, Mise en ligne: le 29/03/2006 à 23h46
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Face au Milan AC, L'Olympique lyonnais poursuit son apprentissage de la Coupe d'Europe. Trop timorés en première période, les Lyonnais ont livré une seconde période de bien meilleure qualité mais n'ont finalement pu faire la différence (0-0). Tout reste possible pour le match retour à San Siro.

Forcer le destin

Les enjeux

Confirmer son entrée dans la cour des grands. Pour l'Olympique lyonnais, le Milan AC est en fin de compte l'adversaire idéal pour affirmer ce changement de statut à l'occasion des quarts de finale. Les Rossoneri avaient fait les frais de l'ambition de l'Olympique de Marseille au même stade de la compétition en 1991, et ainsi lancé l'épopée phocéenne, avec une finale la même année et le titre en 1993. En sera-t-il de même avec Lyon quinze ans après ? Pour aborder ce choc charnière dans l'histoire d'un club, le quadruple Champion de France est privé de Juninho, son maître à jouer. Une absence délicate à gérer mais pas insurmontable pour la deuxième meilleure attaque de la C1, qui dispose d'autres atouts dans son jeu, avec une défense presque au complet (retour de Caçapa en tant que titulaire, Monsoreau et Réveillère sur le banc). Une arrière garde qui devra livrer un match irréprochable, les Lyonnais ne voulant pas trop se livrer alors que le match retour se jouera à San Siro : «Il est très rare qu'il y ait des renversements spectaculaires. C'est pour cela que je dis que le premier match vous sauvegarde ou ruine toutes vos chances» assure leur entraîneur Gérard Houllier. Livrer un match plein, sans prendre de buts et sécuriser toutes les chances de qualification pour une demi-finale historique lors du retour à Milan.

Les acquis de l'expérience pour le Milan. Le sextuple vainqueur de la Ligue des Champions est forcément moins tendu que ses adversaires lyonnais. Mais ne vous y trompez pas, les Rossoneri jouent très gros sur cette double confrontation : «Elle a toujours été l'objectif numéro un pour le Milan AC. A plus forte raison cette année parce que nous sommes décrochés en Championnat. Nous aimerions retourner en finale et voir ce qui se passera cette fois» selon Carlo Ancelotti, entraîneur milanais, qui repense à la finale de l'an passé contre Liverpool et la défaite aux tirs au but après avoir laissé filer un avantage de trois buts. Des envies de revanche pour le Milan, qui est selon son gardien Dida «la meilleure équipe d'Europe» . Une équipe amoindrie pour cette rencontre, avec l'absence de Maldini et Stam en défense, remplacés par Kaladze et Costacurta. Il faudra pour les visiteurs tenir avant le retour à San Siro, leur antre dans laquelle ils sont en grande forme actuellement, à l'image de la démonstration contre le Bayern Munich (4-1) au tour précédent. Devant, l'équipe phare italienne a largement de quoi faire la différence avec son trio Kàkà-Chevchenko- Gilardino. Sans doute, le Milan AC est un obstacle digne des plus grands. A Lyon d'en prendre la mesure lors des 90 premières minutes de cette double confrontation.

Les faits marquants de la rencontre

- Ballon intercepté par Pirlo au milieu, qui lance Shevchenko dans la profondeur. A droite dans la surface, l'Ukrainien croise sa frappe mais Coupet repousse du pied. Une occasion à l'image de l'excellente entame du Milan (7').

- Parti du côté gauche, Kàkà laisse Cris sur place et frappe de vingt mètres mais son tir écrasé passe sur la droite des buts de Coupet. Lyon en difficulté (12').

- Nouveau débordement de Serginho sur la gauche qui centre fort à ras de terre devant le but. Le ballon arrive derrière Gilardino qui talonne vers Shevchenko qui frappe fort mais Coupet sort de nouveau le grand jeu sur sa ligne (13') !

- Festival de Kàkà qui fait le tour de la défense lyonnaise. Sur la gauche, le milieu offensif dribble Clerc, puis accélère sur Cris à l'entrée de la surface avant de tenter sa chance sans angle et toucher le petit filet du but adverse (19').

- Pedrétti veut imiter Juninho ! Le remplaçant du Brésilien sur un coup-franc près de la ligne côté gauche cherche la tête d'un coéquipier mais le ballon aérien ne trouve personne, rebondit devant les buts de Dida qui plonge pour repousser (26').

- Coupet sauve une nouvelle fois son équipe. Shevchenko passe un grand pont sur Cris et pénètre dans l'axe de la surface pour une frappe puissante du cou du pied. Le portier de l'OL repousse dans un superbe réflexe ce ballon qui lui filait dessus (44').

- Maladresse lyonnaise ! Lyon n'a pas besoin de ça. Wiltord intercepte la relance de Costacurta dans la surface, Malouda s'empare du ballon et centre vers Carew dans l'axe. Le géant norvégien manque sa reprise et Tiago en second rideau frappe mais le ballon est détourné en corner par Kaladze (55').

- Diarra tente d'apporter le danger. Sur un ballon renvoyé de la tête par la défense milanaise, le Malien reprend de volée à l'entrée de la surface mais le ballon passe sur la gauche des buts adverses (64').

- Lyon se met à pousser. Malouda déborde côté gauche, centre en retrait pour Tiago qui effectue un joli contrôle orienté dans la surface mais ne peut mettre suffisamment de puissance dans sa frappe pour inquiéter Dida (65').

- La frappe de Tiago ! Le milieu lyonnais se sort du marquage de Pirlo au milieu et frappe de plus de trente mètres mais Dida détourne en corner ce ballon qui filait sous sa barre (82') !

La prestation de Lyon

Lyon poursuit son apprentissage de la Coupe d'Europe face à un habitué. Les locaux ont paru impressionnés en début de rencontre et ont été incapables d'imposer leur jeu. L'OL a alors surtout subi et perdu beaucoup de ballons, ne devant son salut qu'aux exploits de Coupet. Toute la première mi-temps a été gâchée par de grosses lacunes dans la relance pour une équipe qui paraissait coupée en deux. La seconde mi-temps a changé la donne, les Lyonnais respectant beaucoup moins leurs adversaires, en allant le chercher beaucoup plus haut. Lyon a alors tenté de prendre le Milan à son propre jeu et exercé un pressing intéressant avec peut être moins de conviction que les Italiens. La relation entre le milieu et l'attaque manquait de liant, en cela l'absence de Juninho s'est faite largement ressentir. Face à un adversaire émoussé physiquement, Lyon a tenu à faire la différence avec encore un peu de timidité et d'imprécision dans les trente derniers mètres. La défense n'a pas été inquiétée en seconde période, les hommes de Gérard Houllier remplissant un de leurs objectifs pour cette rencontre, à savoir ne pas encaisser de but avant le retour à San Siro. Pas totalement rassurant malgré tout.

Coupet a sauvé son équipe en première période et écoeuré Shevchenko. Rien que ça. Clerc a connu un début de match très délicat avant de rentrer dans la partie. Un niveau en dessous de ses récentes prestations. La charnière Caçapa-Cris a perdu beaucoup de ballons à la relance. Du flottement en première période mais de l'autorité par la suite. Abidal a été moins sollicité, le Milan passant assez peu par le couloir droit. Au milieu, Diarra n'a pas eu son activité habituelle mais a tenté d'amener un surplus offensif en seconde période. Pedretti a réalisé un bon match, avec beaucoup de justesse dans ses transmissions. Tiago a tenté des courses vers l'avant pour soutenir ses attaquants mais a manqué de justesse technique. Malouda a tenté de faire la différence avec sa vitesse mais n'a pu être décisif. Wiltord a été exemplaire. Un engagement de tous les instants mais finalement assez peu d'occasions franches à mettre à son actif. Carew a été décevant et a commis trop de fautes. Peu sollicité de la tête et assez maladroit dans les seize derniers mètres.

La prestation de Milan

Les Italiens ont fait valoir leur expérience. Un début de match marqué par un pressing très haut et efficace, des phases de conservation du ballon et des occasions franches qui auraient pu mettre les Lyonnais K.O. Les Rossoneri se montraient alors surtout dangereux en enchaînant tout de suite après la récupération dans les quarante derniers mètres adverses. L'effectif vieillissant du Milan ne pouvait évidemment tenir ce rythme pendant quatre vingt dix minutes mais a su laisser passer l'orage, notamment en seconde période. Sans doute les coéquipiers de Shevchenko ont loupé le coche en première période et se sont finalement concentrés sur le match nul qui reste un résultat positif avant le retour à San Siro. Evoluant beaucoup plus bas sur le terrain, ils n'ont pu lancer des contres dangereux en seconde mi-temps mais ont su calmer le jeu dans le dernier quart d'heure en reprenant la possession du ballon.

Lyon a cadré assez peu de tirs et donné moins de travail à Dida. Deux belles interventions sur un coup-franc de Pedretti et une frappe de Tiago. Costacurta a tenté de contenir la vitesse de Malouda avec son sens du placement et un bonheur variable. Nesta s'est montré tonique et solide dans les duels. Kaladze a assuré l'essentiel à ses côtés dans l'axe. Auteur d'un début de match tonitruant, Serginho est ensuite rentré dans le rang en adoptant une position plus basse et conforme à son poste de latéral. Gattuso a récupéré un nombre impressionnant de ballons et a harcelé sur les relances. Pirlo a fluidifié le jeu de son équipe mais n'a pas su exploiter les espaces en seconde période. Seedorf a cherché ses attaquants mais a surtout défendu. Kàkà a promené la défense lyonnaise balle au pied en première mi-temps. Beaucoup moins en vue ensuite. Shevchenko a manqué de tuer le match dès les premières minutes de la partie. De quoi regretter ces occasions car il a touché un très petit nombre de ballons ensuite. Gilardino n'a pas vraiment été convainquant. Trop discret et timoré.

Certes l'Olympique lyonnais concède le match nul sur sa pelouse mais la rencontre restera riche en enseignements. Pour avoir trop respecté leurs adversaires, les Lyonnais sont passés tout près du pire en première période avant de se ressaisir par la suite. Suffisant pour espérer une qualification en demi-finale ?


Lyon – Milan AC
Stade Gerland
Arbitre : Mr Plautz
Avertissements : Tiago (90+3’) - Costacurta (58’)

Les équipes :

Lyon : Coupet – Clerc, Caçapa (cap), Cris, Abidal – Diarra, Tiago, Pedretti (Clément, 68’) – Wiltord, Carew (Fred, 63’), Malouda

Milan : Dida – Costacurta (cap) (Maldini, 62’), Kaladze, Nesta, Serginho – Gattuso, Pirlo (Vogel, 85’), Kàkà, Seedorf – Shevchenko, Gilardino (Inzaghi, 61’)



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