OM : Anigo, Labrune, Gignac, Gourcuff... Les croustillantes écoutes entre Deschamps et Bernès !
Entraîneur de l'Olympique de Marseille entre 2009 et 2012, Didier Deschamps a connu une dernière année difficile à la tête du club phocéen. Dans des écoutes révélées par le quotidien L'Equipe, le technicien ne mâchait pas ses mots lors de ses conversations avec son agent, Jean-Pierre Bernès.
Champion de France à la tête de l'Olympique de Marseille en 2010, l'entraîneur Didier Deschamps n'aura pas connu que des bons moments avec le club phocéen. En difficulté lors de sa dernière année à Marseille, l'actuel sélectionneur de l'équipe de France se confiait notamment à son agent Jean-Pierre Bernès.
Dans le cadre de l'enquête sur les transferts de l'OM, ce dernier a été placé sous écoute par la justice à partir de 2011. Et ce samedi, dans son édition du jour, le quotidien L'Equipe révèle de nombreuses conversations entre Deschamps et son représentant...
D. Deschamps - «je déteste Anigo profondément»
Dans un premier temps, ces écoutes confirment les relations compliquées entre le technicien et les dirigeants phocéens de l'époque, José Anigo et Vincent Labrune. Méfiant par rapport à Anigo, qu'il soupçonnait de lui poser des traquenards, Deschamps s'était montré très clair par rapport au directeur sportif lors d'une réunion avec la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus.
«J'ai dit : "Margarita, vous savez, c'est clair. Ici, il y a une personne, c'est José Anigo, depuis que je suis arrivé, il attend qu'une chose, c'est que je parte. (…) Y a pas de solution. C'est quelqu'un qui me déteste et je le déteste profondément. Et qui fait tout contre moi"», a raconté le coach à Bernès. Un constat qui n'est bien évidemment pas une surprise tant les deux hommes se sont livrés une guerre en coulisse.
Deschamps utilise Sarkozy contre Labrune
Dans le même temps, Deschamps s'en prend également à Labrune. En effet, il reprochait au président de l'avoir lâché afin de sauver sa tête et l'ancien milieu de terrain jubilait quand il pouvait effrayer son patron. «J'ai oublié de te dire, j'ai foutu la trouille un peu à Vincent. J'ai attendu que José soit à côté. Y a Nicolas Sarkozy qui m'a appelé hier, tu vois», a-t-il confié.
«Donc il m'a dit : "Bon, voilà, je vous appelle parce que je vous apprécie. Et si je le fais, c'est pour vous parce que, bon, j'aime le PSG, mais je ne veux pas que vous ayez des soucis, c'est mon rôle. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, appelez-moi directement." Il me dit : "Bon, faites passer le message aux joueurs et à votre président." J'ai tourné un peu le truc, tu aurais vu la tête de l'autre Dark Vador ! L'autre, il était livide quoi», se réjouissait DD. De quoi confirmer le climat pesant en coulisse à l'OM lors de cette saison 2011-2012...
Gignac «le boulet», Gourcuff recalé !
Mais ce n'est pas tout ! Ces conversations entre Deschamps et l'agent révèlent également qu'André-Pierre Gignac n'était vraiment pas dans les petits papiers du coach. «Remplacer Gignac par Gameiro ou par n'importe qui, de toute façon, ça peut être que mieux, a lâché le technicien français qui aurait été insulté par Gignac en novembre 2011. Gignac, bon, tu peux oublier. Il est là, on va le traîner comme un boulet.» Depuis, le sélectionneur a bien évidemment changé d'avis sur le buteur puisque ce dernier a réalisé son retour en équipe de France sous ses ordres.
Grâce à ces écoutes, on apprend aussi que Gourcuff, à l'époque à l'Olympique Lyonnais, a été proposé par l'intermédiaire de Bernès au champion du monde 1998. Mais le coach de l'OM l'a recalé ! «Non, non, non. Je dis non. Pas là, pas comme c'est là, a répondu l'entraîneur en 2011. Et puis, le salaire qu'il a... Il est plus important que Lucho encore.» Etant donné la suite de la carrière de Gourcuff, Deschamps avait plutôt eu le nez creux sur ce dossier. Alors qu'il a refusé de commenter ces révélations, le patron des Bleus se serait bien passé de ce déballage en public à moins de deux mois de l'Euro...
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