Au programme cette semaine, une histoire de maillot pour le moins originale et un détour par Marseille, Paris et lyon. Avec en toile de fond, l'équipe de France, à 84 jours du début du Mondial...

Chaque semaine, Maxifoot recense dix déclarations parmi les plus intéressantes, pertinentes ou originales. A ne pas manquer pour dresser un panorama légèrement décalé de l'actu…

Diawara : nu comme un Vert !

Fousseni Diawara (joueur de Saint-Etienne) - «Tout le monde se moque de moi… J'ai pénalisé toute l'équipe. Je me suis d'ailleurs excusé auprès de mes coéquipiers. Je m'en veux terriblement. Je n'ai pas fermé l'oeil, dans la nuit de dimanche à lundi...»

Eli Baup (entraîneur de Saint-Etienne) – «C'est la première fois en 400 matchs officiels comme entraîneur, qu'une telle chose m'arrive. Comme quoi, on n'a jamais tout vu. La vie d'un entraîneur, à quoi ça tient ? Je donne des consignes de jeu pour les corners, pour le pressing, etc. La prochaine fois, je dirai aux joueurs de mettre un maillot !»

Jean Fernandez (entraîneur de l'OM) – «Quand je sais le mal qu'on se donne pour préparer au mieux une équipe sur le plan physique et tactique, laisser son équipe jouer à dix pendant cinq bonnes minutes à cause de ça, c'est très difficile à encaisser. Il (Eli Baup, NDLR) doit être très déçu et énervé.»

Coup de théâtre au vélodrome : Diawara avait oublié son maillot de match aux vestiaires ! Quand le remplaçant stéphanois a été appelé par Eli Baup, le score était de 0-0. Lorsqu'il est effectivement entré en jeu pour suppléer Perrin, blessé, il y'avait 2-0. De quoi se faire «tailler un costard» par tous les amoureux des Verts. Désormais, pour se faire pardonner, Diawara n'a plus qu'à mouiller… son maillot lors des prochaines rencontres !

Ribéry, enfin stable ?

Franck Ribéry (joueur de l'OM) – «Je suis heureux de continuer l'aventure à Marseille. Cette prolongation est une marque de confiance de la part des dirigeants. Le public olympien m'a adopté et je lui devais bien ça. En prolongeant mon contrat, je montre mon attachement à l'OM.»

Après des passages éclairs à Metz et Istanbul, l'international espoir semble avoir largué les amarres sur les rives du Vieux Port. Mais d'après la presse phocéenne, cette revalorisation du contrat permettrait au club de faire monter les enchères en cas de départ anticipé du petit prodige olympien…

A Marseille, c'est droit au but…

Cédric Carasso (gardien de but de l'OM) – «Depuis que j'ai signé mon premier contrat à l'OM, je me suis toujours demandé pourquoi de grands joueurs n'avaient pas réussi ici. Pourtant ici c'est extraordinaire, vous gagnez deux matches et on vous adule. C'est plus simple de réussir à Marseille car il y a tout pour gagner» .

Cédric Carasso est un homme heureux. Et ça se voit. Il l'a répété toute la semaine dans la presse marseillaise. Après avoir assuré l'intérim de Barthez en début de saison, la doublure du «Divin chauve» gardait les buts de l'OM, hier, en Coupe de l'UEFA. Mais ça ne peut pas marcher à tous les coups…

Lyon : un quart d'exception

Jean-Michel Aulas (président de l'OL) – «On savait avant le coup d'envoi qu'il n'y avait que des grandes équipes. Pour aller au Stade de France, il faut en passer par là. La finale étant programmée en France, nous nous devons de répondre présents. Pour passer, il faudra que nous nous montrions plus forts encore que d'habitude.»

L'OL a hérité du Milan AC en quart de finale. Les «Gones» sont potentiellement sur le chemin du Barça en demi. Que du lourd ! Un challenge exaltant qui va faire vibrer la France du foot. Histoire de compenser, également, le vide constaté en Coupe de l'UEFA…

Le PSG se requinque

Bonaventure Kalou (milieu de terrain PSG) - «Cela faisait un moment que nous n'avions pas mis de but. J'espère que c'est le début d'une révolte.»

Ouf ! Il s'en est fallu de peu. Un but de Kalou à un quart d'heure de la fin et le PSG respire (1-1 contre Nancy). En marquant au stade Marcel picot, les hommes de Guy Lacombe ont mis fin à une série de 316 minutes dénuées de but à l'extérieur, en L1. Ce n'est pas encore «assurance tout risque» , mais il y'a du mieux...

Le contre-pied de Domenech

Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France) - «Moins j'aurai de joueurs français en finale de la Ligue des champions, mieux ce sera pour l'équipe de France. Je suis égoïste en vue de la Coupe du monde. Si Lyon, la Juventus, Arsenal et Barcelone ne vont pas en finale le 17 mai, je dois avouer que ça me va» .

Le raisonnement du sélectionneur paraît plutôt logique, surtout en ce qui concerne les clubs étrangers. En revanche, pour Lyon, on frise le politiquement correct. A moins que l'on ne soit au coeur d'un nouvel épisode du feuilleton Aulas/Domenech. Une sorte de retour de bâton après la récente polémique entourant le sort d'Eric Abidal, par exemple…

Mondial : l'espoir fait vivre

Olivier Kapo (joueur de l'AS Monaco) – «Le Mondial avec les Bleus ? Ce n'est pas mort. J'y croirai jusqu'au bout.»

Comme nous l'avons annoncé la semaine dernière (voir TOP déclarations N°31), Raymond Domenech laisse la porta ouverte «au cas où un Maradona se révèlerait d'ici juin» . Alors…

Le carton rouge de Ferdinand…

Rio Ferdinand (défenseur de Manchester United) – «Si l'UEFA voulait vraiment mettre le racisme sur la touche, elle aurait dû appliquer une loi votée par le Parlement Européen et punir ceux qui pourrissent le sport que nous aimons tant avec leurs opinions racistes. Eto'o a été insulté à Saragosse et qu'a décidé la fédération espagnole ? Le club n'a pris qu'une pauvre amende de 9000 euros» .

Jusqu'à présent, Rio Ferdinand avait plus l'habitude de recevoir des biscottes qu'autre chose (deux cette saison en Premier League). Une fois n'est pas coutume, le défenseur mancunien s'est distingué en inversant les rôles. Il a adressé un carton rouge à l'UEFA pour secouer l'institution face aux problèmes liés au racisme. Une intention plus que louable… Mais l'appel sera-t-il entendu ?

A la semaine prochaine !