Lyon : la concurrence du PSG, sa relation avec Labrune, son envie de tout arrêter... Aulas se confie
Toujours prêt à monter au créneau pour défendre son Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas a accepté de parler un peu plus de lui dans un entretien accordé à L'Equipe. Et le patron de l'OL regrette notamment de ne pas avoir arrêté en 2008.
Jean-Michel Aulas est un personnage atypique. Adoré ou détesté, le président de l'Olympique Lyonnais est souvent pointé du doigt pour sa communication face à la presse ou sur les réseaux sociaux, mais il est en revanche applaudi par ceux qui savent reconnaître son énorme travail réalisé à la tête du club rhodanien.
Le jour où il a voulu dire stop...
Pourtant, tout aurait pu s'arrêter après le septième titre de champion de France d'affilée décroché en 2008. «En fait, j'ai regretté une seule chose, c'est de ne pas avoir arrêté après le septième titre. J'avais envisagé de le faire, mais ma famille n'était pas d'accord. Pour eux, je devais toujours rester président. Mais en fait, ce jour-là, j'aurais dû arrêter. Car que de sacrifices et de soucis depuis... Mais bon, je n'aurais jamais fait le stade, donc, mon destin n'aurait pas été accompli» , a confié JMA dans un entretien accordé à L'Equipe ce vendredi.
Aulas vise la L1 ou... un sacre européen
Alors qu'est-ce qui motive encore Aulas ? A 66 ans, le patron des Gones a encore un objectif : «Etre champion dans mon stade, celui que j'ai construit, ce serait suffisant. Ma mission serait accomplie.» Mais avec la présence d'un Paris Saint-Germain très largement au-dessus de la concurrence désormais, les chances de titre pour Lyon sont bien minces. «Mais dans l'état actuel des choses, être champion de France devient inaccessible, car c'est impossible de battre Paris» , reconnait-il. Le boss de l'OL a donc besoin d'une autre motivation.
«Si on ne redevient pas champion de France, alors il faudra être champion d'Europe, vu que, sur un match, on peut battre tout le monde. Il faut bien vivre de rêve» , lance Aulas. Un sacre européen s'annonce pour le moment très compliqué pour Lyon. Mais, au moins, les supporters lyonnais pourront encore compter sur leur président durant quelques années. Plutôt une bonne nouvelle pour l'OL... mais pas forcément pour le président de l'OM, Vincent Labrune.
La «paranoïa» de Labrune
Ce n'est un secret pour personne, les deux hommes ne sont pas les meilleurs amis du monde. «Vincent est devenu non pas une cible, mais un élément de réplique quand il a commencé à dire des choses méchantes sur ce que je faisais, à ne pas avoir le respect de la performance. Mais le jour où il a dépassé les limites, c'est quand il a envoyé à la commission de discipline un rapport sur ce qui aurait pu laisser penser que le club était avantagé par les arbitres, et que le président de la FFF choisissait les arbitres de Lyon car je suis son ami» , explique Aulas.
Le patron de l'OL estime toutefois que son homologue marseillais a bien géré la crise après le départ de Marcelo Bielsa. Mais il ne peut s'empêcher de lui adresser un dernier tacle. «Ce qu'il fait à Marseille est très difficile, mais il se sent toujours persécuté et il croit que la réussite de Lyon est due à des choses pas honnêtes. C'est incrusté en lui, de la paranoïa totale» , assure JMA. On l'aura compris, la relation entre les deux hommes ne devrait pas s'arranger, mais ce sont aussi ces petites querelles qui font vivre la planète football.
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