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Occasions manquées
Par Alix Dulac - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 13/02/2006 à 00h13
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Le LOSC et le PSG se neutralisent (0-0). Un manque de réalisme chez ces deux équipes ce soir les empêche de se rapprocher du podium et d'une place pour la prochaine Ligue des Champions. Paris, en difficulté à l'extérieur, ne s'incline pas face à sa bête noire. En revanche pour la formation de Claude Puel, c'est un petit coup d'arrêt.

Les coulisses du match

«Nous avons réalisé de bons résultats en janvier en ne perdant qu'une seule fois à Troyes. Le fait de retrouver des joueurs sélectionnés pour la CAN est important dans ce mois de février très chargé. Nous savons que nous sommes dans l'obligation de remporter ce match. Les Parisiens sont des concurrents directs à l'Europe et ils n'ont qu'un point de retard sur nous» . En quelques mots, signés Mathieu Bodmer sur le site officiel du LOSC, le décor est planté. Après leur contre-performance du week-end dernier à Nice (défaite 2-0), le milieu de terrain nordiste ainsi que ses partenaires le savent : Lille joue gros ce soir. Une victoire et c'est une place sur le podium que l'équipe de Claude Puel obtiendrait. Une défaite et les Dogues verraient les Parisiens, 7e, les dépasser au classement. Puel devra composer sans Milenko Acimovic, Mathieu Debuchy et Stéphane Dumont, blessés mais pourra se féliciter du le retour de Jean II Makoun au sein de son effectif.

«C'est un match important. Enfin, tous les matches sont importants, mais celui-ci intervient à un moment clé de la saison. Ce sera forcément une rencontre tactique. Il faudra un PSG, individuellement et collectivement très fort pour l'emporter là-bas» , confie Guy Lacombe sur le site officiel du club parisien. Plus fort que lors de ses dernières sorties loin du Parc des Princes, c'est certain. Car Paris, malgré un nul obtenu mercredi – en match en retard – sur la pelouse de Strasbourg (1-1), ne décolle pas à l'extérieur. Pis, les Franciliens restent sur six défaites hors de leurs bases pour deux victoires et quatre matchs nuls. C'est un groupe dépourvu de Vikash Dhorasoo, blessé, mais qui pourra compter sur le retour de Jérôme Rothen et la bonne forme actuelle de Fabrice Pancrate (buteur face à St-Etienne) qui s'efforcera d'améliorer ce total dans le Nord.

Les faits marquants de la rencontre

- Contre mené par les Dogues. Keita profite d'un mauvais renvoi de la défense parisienne pour tenter sa chance des 18 mètres. Pichot se jette et écarte le danger devant Alonzo (25').

- Pancrate, bien servi par Cissé à la limite du hors-jeu, part défier Grégory Malicki. Rafael Schmitz le rattrape et dévie son tir dans les gants de son gardien (35').

- Confusion dans la défense parisienne. Alonzo et Keita se télescopent, le ballon revient sur Moussilou qui frappe. Pichot se jette à nouveau et sauve son but (36').

- Centre de la droite de Dernis. Moussilou dans la surface de réparation parisienne résiste à la charge de Pichot, contrôle, se retourne et frappe. Poteau ! Alonzo était battu (59').

- Coup franc tiré par Dernis. Le tir du Lillois rebondit sur le haut de la transversale de Jérôme Alonzo et finit en sortie de but (67').

- Pauleta profite d'un mauvais renvoi de la défense lilloise pour aller défier Malicki. Son tir passe largement à côté du but du portier lillois (73').

- Rothen récupère le ballon et trouve Pauleta au point de penalty. Le Portugais décale Pancrate lancé. Le tir de ce dernier est bien contré par Grégory Tafforeau (74').

- Coup franc de Rothen. Le ballon revient sur Rozehnal qui arme une volée pied gauche. Son tir frôle la transversale de Malicki (91').

La prestation de Lille

Le LOSC a peiné à entrer dans ce match. Manque d'agressivité, de liant entre les lignes : la formation de Claude Puel a subi la domination territoriale et technique d'un PSG bien en place et surtout haut dans sa conquête du ballon. Du moins était-ce le constat des 45 premières minutes. Car ensuite, les Dogues ont passé la surmultipliée, mettant plus de vitesse et d'impact physique à leur jeu, obligeant les Parisiens à jouer beaucoup plus bas. Les meilleures occasions ont été lilloises mais ce soir la réussite n'a pas été au rendez-vous.

Soirée tranquille pour Grégory Malicki. Heureux sur la frappe manquée par Pauleta (73'). Décisif (74'), Grégory Tafforeau a livré une belle partie. Bonne copie également de la paire Tavlaridis-Schmitz qui a bien muselé le (très) seul Pauleta. Dans l'entrejeu, beaucoup d'activité de la part de Geoffroy Dernis, auteur d'un coup franc sur la transversale d'Alonzo (67'). Mathieu Bodmer n'a pas eu le rendement offensif escompté, match très discret du stratège lillois. Pour son retour au sein des Dogues, Jean II Makoun n'a pas été avare d'efforts. Belle débauche d'énergie de Keita, toujours disponible et prompt à provoquer l'arrière-garde parisienne. Il a couru, appelé le ballon et s'est même procuré l'OCCASION lilloise de cette partie : malheureusement pour Matt Moussilou, son tir a fini sur le poteau (59').

La prestation de Paris

50 minutes, c'est le laps de temps durant lequel Paris a eu les commandes de la rencontre, a copieusement dominé son adversaire nordiste, bref, a fait le jeu, l'une de ses lacunes récurrentes à l'extérieur cette saison. Face à sa bête noire – Paris n'a plus gagné à Lille depuis 1997 -, le PSG a mis de l'envie mais hormis en fin de partie, ce sont les Lillois qui se sont procurés les meilleurs opportunités. Paris a eu du mal à se mettre en situation dangereuse : manque de soutien auprès de Pauleta, absence de créativité au milieu, insuffisance de centres côté gauche (le flanc réservé à Jérôme Rothen). En résumé, trop de carences dans le jeu offensif déployé par les Franciliens pour pouvoir l'emporter ce soir.

Un poteau, une barre : la baraka de Jérôme Alonzo est revenue bien que le portier parisien ait livré un match solide, aidé dans sa tâche par Stéphane Pichot, toujours là lorsque le danger se faisait pressant. Sylvain Armand a fait le métier défensivement sans pour autant apporter de solutions offensives. Mario Yepes et David Rozehnal ont su s'acquitter de leur tâche sur un terrain qui ne pardonnait pas la moindre faute technique. Le Tchèque a même failli offrir les trois points aux siens (91'). Le trident Landrin-M'Bami-Cissé a bien oeuvré à la récupération du ballon. L'ancien Lillois s'est montré néanmoins trop brouillon dans ses interventions offensives. Si Pancrate, percutant, volontaire – surtout en première période – s'est montré à son avantage, ce n'était pas le cas de Jérôme Rothen sur son flanc gauche. Trop discret, l'ancien Monégasque n'est décisif que par ses centres et justement, il n'en a quasiment pas adressé ce soir. Voilà qui promettait une soirée difficile à Pedro Pauleta, une fois n'est pas coutume, seul et qui, pourtant, aurait pu scorer ce soir avec plus de réussite (73').

Le choc de cette 26e journée de Ligue 1 accouche d'un match nul. Au Stadium Nord, Lillois et Parisiens se quittent sans avoir marqué le moindre but (0-0). Au classement, les deux candidats à l'Europe font du surplace. Lille, 4e, reste au contact d'Auxerre. Paris remonte à la cinquième place. Lors de la prochaine journée, les Dogues se déplaceront sur la pelouse de St-Etienne tandis que les Franciliens recevront le Mans.


LilleParis-SG : 0-0
Stade : Stadium Villeneuve d’Ascq
Arbitre : Mr Poulat
Avertissements : Keita (17’), Makoun (57’), Chalmé (91’) - M’Bami (44’), Armand (66’).

Les équipes :

Lille : Malicki - Chalmé, Tavlaridis, Rafael, Tafforeau -Keita, Cabaye (Mirallas, 69’), Bodmer, Makoun, Dernis (Debuchy, 80’) – Moussilou (Fauvergue, 80’).

Paris-SG: Alonzo - Pichot, Rozehnal, Yepes, Armand - Landrin, M’Bami, Cissé – Pancrate (Mendy, 81’), Rothen – Pauleta.



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