Dans le cadre d'un match en retard de la 24e journée, Strasbourg recevait le Paris-Saint-Germain. Au bout du compte, un piètre résultat nul qui ne satisfait aucun des deux camps (1-1). Que ce soit pour le maintien d'une part ou la place de dauphin de l'autre, les espoirs s'amenuisent progressivement.

Les enjeux de la rencontre

Les Alsaciens ont pris soin d'entretenir la pelouse et de surveiller de près les conditions météorologiques, en vue de disputer la rencontre en retard de Ligue 1 comptant pour la 24e journée. Les données se veulent des plus simples. Ni Strasbourg, ni le PSG ne peuvent se permettre une défaite ou le seul point du match nul. Les Parisiens veulent absolument profiter de l'aubaine pour réduire les écarts avec Bordeaux (8 Pts). Il s'agit également de convaincre à l'extérieur, à la suite des deux défaites consécutives contre Toulouse et Nice (1-0). Quant aux Strasbourgeois, ils doivent s'imposer pour, peut-être, escompter revoir les places qualificatives pour le maintien en Ligue 1.

Les temps forts :

- Alonzo intercepte une tentative de Nemeth qui profite d'une erreur de relance d'Armand (4').

- Nemeth, très en forme en ce début de rencontre, s'échappe sur l'aile droite. Il se replace au centre et trouve Farnerud dans la surface. La tête du suédois trouve à merveille Diané qui contrôle tranquillement et trompe ensuite Alonzo sans problèmes (1-0, 13').

- Progressivement, le PSG se réveille et prend l'ascendant. Pauleta concrétise un coup franc, d'une splendide frappe enroulée (1-1, 30'). Il s'agit du seizième but de l'attaquant portugais du PSG.

- Puydebois doit se montrer très vigilant juste avant la pause. Sur un corner parsien, Bueno ajuste une tête parfaitement cadrée. Le portier alsacien repousse le danger en deux temps (42').

- Les Strasbourgeois réagissent et manquent également de prendre l'avantage au score. Diané, parti à l'offensive, prend le meilleur sur plusieurs parisiens. Il se présente devant Alonzo. Mais éreinté par son effort, il ne force pas assez la puissance de sa petite balle piquée. Cette dernière s'échappe à quelques centimètres du poteau (46').

- Dernière action avant la pause ! Chaque formation cherche à effectuer la différence. Rozehnal trouve Bueno en profondeur. Ce dernier vient devancer Puydebois de la tête. Devaux sauve sur sa ligne (46').

- En seconde période, les occasions se veulent rares, malgré une montée en puissance des Parisiens.

- Puydebois est battu par une frappe de Pauleta qui frôle le montant gauche (50').

- C'est au tour de Pancrate de tenter sa chance. Là encore, sa frappe s'enfuit trop à gauche (66').

- Les deux équipes doivent se résoudre à ce score de parité. Une incontestable mauvaise opération pour les deux formations.

La prestation de Strasbourg

Le match de la quasi dernière chance n'a pas eu le résultat escompté. Jacky Duguépéroux peut encore se satisfaire très largement de la prestation de sa formation, mais cela ne suffit pas. L'ouverture du score, percutante et rapide, aurait dû enthousiasmer et entraîner le groupe dans une spirale négative. D'autant que la force du collectif s'exprimait à merveille. Diané se trouvait à la conclusion de la constructive action qui mène au but. Sur la distance, les Alsaciens n'ont pas su passer à une vitesse encore plus supérieure, pour maintenir l'avantage ou créer une nouvelle fois la différence. Il reste un manque réel de réalisme, à l'image de Diané qui manque une balle en or. Juste avant la pause, il n'a pas su pousser assez son ballon. Farnerud, très pertinent et véloce, n'a pas su imposer assez fortement ses qualités de milieu offensif. Et ce malgré une prestation très active. Il a suà plusieurs reprises lancer son équipe sur de bons rails. Du côté de la défense, il convient de souligner la belle prestation du portier Puydebois, auteur notamment d'un bon réflexe sur une tête rageuse de Bueno. Quant à Devaux, héroïque, il s'arrache pour empêcher Paris de mener à la pause. Un ultime mot sur Nemeth, qui s'est révelé très actif. Il a su d'emblée motiver ses coéquipiers, surtout lors de ce premier quart d'heure tonitruant de sa formation. A noter enfin les malheurs de Le Pen, qui a dû sortir sur blessure. Atteint aux cervicales, il risque d'être absent pour la ou les prochaines rencontres. Strasbourg a manqué de mordant en deuxième période et doit se contenter de ce maigre point.

La prestation du PSG

Lors de cette rencontre, Guy Lacombe a pu compter sur un effectif quasiment au complet. Seul Rothen, blessé, reste indisponible, tandis que Dhorasoo est de retour. Quant à Paulo César, ses récentes prestations lui ont plus permis d'écarter Semak du chemin, plus que de réellement convaincre. Il se voit octroyer de nouvelles chances à l'avenir de briller. En tous les cas, il existe deux hommes qui se réjouissent. Bueno et Rodriguez deviennent des atouts majeurs du club de la Capitale. Le premier cité a débuté la rencontre et malgré une relative justesse dans la régularité, il a animé la rencontre et contribué à la meilleure forme du PSG lors du dernier quart d'heure de la première période. Il s'est offert deux occasions de rêves de la tête. Celles-ci auraient pu permettre aux Parisiens de décrocher la victoire. Rodriguez a affiché moins de vivacité que lors de ses dernières sorties. Il a même semblé souffrir physiquement.

Concernant les autres joueurs, Alonzo n'a pas eu trop à intervenir. Pauleta, fidèle à ses habitudes a inscrit le but de l'égalisation sur l'une de ses rares opportunités franches. Pancrate (rentré en seconde période) a un peu perdu de sa superbe, avec quelques mauvais contrôles notamment. Mendy, plus en verve, a semblé très heureux de se positionner plus en devant sur son aile droite. Rozenhal a affiché beaucoup de sobriété. Inéluctablement très précieux en défense, il a peu couru mais se trouvait toujours bien placé, d'où sa réelle efficacité. Au final, cette formation du PSG a su prendre l'ascendant sur son adversaire au cours de la partie, sans parvenir à s'imposer. Un petit point qui satisfait mais ne ravit pas plus que cela.

Paris récupère sa cinquième place à la différence de buts avec Marseille (5e avec 39 Pts). Néanmoins, si le PSG reste la meilleure formation à domicile et compte le meilleur buteur du Championnat dans ses rangs, elle passe quasi systématiquement à côté de ses objectifs en déplacements. Un podium peut se jouer à ce petit manque d'agressivité et de percussion à l'extérieur. Strasbourg (19e avec 16 Pts) voit ses dernières illusions s'envoler de plus en plus, à neuf longeurs de Troyes (1 match en moins).