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L'éclipse parisienne
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 17/12/2005 à 22h58
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Trente et un point à la trêve ! Pour deux petits points seulement, la tête de Laurent Fournier semble proche de l'échafaud. Le soutien et la volonté des joueurs n'y suffiront sans doute pas. Paris se contente de ce nul en Corse, où Rolland Courbis cogite lui aussi sur son maintien (1-1).

Les enjeux de la soirée

Le PSG a monopolisé l'actualité de la Ligue 1 cette semaine. Depuis que le Président Blayau a déclaré vouloir relever les ambitions du club, nul n'ignore que la présence de Laurent Fournier semble désormais compromise. Une décision de l'ombre qui laisse pantois supporteurs, joueurs, observateurs, journalistes voire autres entraîneurs. Les commentaires se multiplient (cf. les News de la semaine). Fournier a su gagner, puis conserver au fil du temps, la confiance de ses troupes. Il a instauré un véritable climat positif au sein de l'équipe parisienne. La communication se veut de mise, dès lors que pointe un souci majeur. Satisfaction mutuelle (malgré des résultats parfois en demi-teinte), qui valent le soutien du groupe à un entraîneur sur la sellette. S'il avait fallu changer les choses, il convenait d'intervenir dès l'entame de la saison et non prendre un tel risque à une telle époque. La quatrième place n'a rien de déshonorant. Le mois de novembre n'a pas abouti à une traversée orageuse. Certes, les défaites (toutes à l'extérieur) contre Marseille, Auxerre, Saint-Étienne ou encore Lyon, attisent des regrets. Paris aura l'avantage indéniable de recevoir lors de ces gros matches retours et prendre éventuellement l'ascendant. Pour l'heure, acquérir trois points contre Ajaccio, relégable, offrirait aux Parisiens une clôture de Championnat avant la trêve, prometteuse. Fournier aligne un onze de départ séduisant, confirmant Armand à son nouveau poste au milieu, tandis que Pauleta (incertain pour souci au dos) tient finalement sa place. Côté corse, Courbis compte sur la solidarité de son équipe à la réception d'une grosse cylindrée, pour mettre un terme à douze journées sans victoire et réduire un peu les écarts avec le milieu du tableau.

Les actions de jeu probantes

- Le coup d'envoi de la rencontre augure d'une soirée animée, puisque les deux formations ont clairement affiché leur volonté de décrocher la victoire. Deux objectifs distincts : maintien pour l'une et podium pour l'autre.

- Après une première demi-heure de jeu équilibrée, les Corses s'offrent une très grosse occasion. Dzodic reprend de la tête un corner venu de la gauche. Tout le monde croit à l'ouverture du score, mais Letizi s'interpose d'une superbe claquette (31').

- La mi-temps approche. Paris profite de sa première véritable occasion franche. Pauleta ajuste une transversale millimétrée à destination de Landrin sur la droite. Il trouve Kalou en retrait qui a merveilleusement anticipé et vient placer une tête décisive (0-1, 42').

- Les Parisiens entrevoient la bonne opération à la pause, lorsque les Corses réagissent idéalement. Diawara prend à défaut le marquage défensif des Parisiens et sert Luiz en retrait. D'un coup de patte astucieux, le Brésilien transmet son ballon à Rocchi. L'ancien parisien trompe Letizi et remet les pendules à l'heure (1-1, 44').

- Tout reste incertain à l'entame de la deuxième période. Les Corses agissent avec plus de maîtrise et occupent le camp des Parisiens. Ceux-ci se contentent de lancer des contres incisifs.

- Rolland Courbis réagit vivement aux décisions arbitrales. Sur un hors-jeu, peu évident, les Corses inscrivent un second but invalidé (56').

- Erreur défensive des Corses qui profite à Kalou. Le buteur parisien reprend le ballon aux six mètres. Sur cette balle de match, il pousse trop son ballon. Trévisan peut se coucher proprement (63').

- Letizi intervient sans problème sur un coup franc cadré de Rocchi (76').

- Les deux formations espèrent provoquer la différence lors de ce dernier quart d'heure. Le collectif corse (nettement plus positif) montre des signes de constance, absents au cours des dernières semaines.

- Jabi centre en retrait pour Diawara, dont la tête décroisée manque le cadre (83').

- Une amère déception peut se lire sur les visages dans les deux camps. Paris ne profite pas du revers lyonnais, tandis que les Corses s'exposent encore au gouffre mathématique du bas de tableau.

La prestation des Corses

A l'heure de la trêve hivernale en Championnat, le bilan mathématique du club corse n'affiche rien d'optimiste. Ajaccio occupe une inquiétante dix-huitième place (13 Pts), alors que les Sochaliens affichent huit longueurs d'avance (21 Pts). Impensable d'imaginer que le titre, tout comme les formations condamnées, se veulent déjà une quasi certitude si loin du but. A l'image de son entraîneur, les Corses semblent avoir la tête là où il ne faut pas. Un constat difficile mais qui se laisse largement entrevoir sur le terrain. Lorsque Courbis se fâche contre le quatrième arbitre à plusieurs reprises, qu'il ne cesse de s'agiter, il perturbe inconsciemment son groupe sur le terrain alors qu'il se livre au mieux. Difficile toutefois, avec autant de carences techniques et une vitesse de déplacement trop juste, de prendre à défaut la muraille défensive des Parisiens. On retiendra les intentions, notamment de Rocchi (juste et combatif), auteur du but ajaccien. Encore un ex-parisien qui met à mal son ancien groupe. Jabi a su se montrer opportuniste et percutant. D'ailleurs en défense, les Corses ont serré les crocs, autour de Laurenti, Collin ou encore Dzodic. Un défenseur en forme qui a failli décrocher le jackpot en première période. André Luiz a aussi retrouvé des jambes et adresse une passe décisive. Diawara a tenté de placer son imposant jeu de tête, pour tromper Letizi. Du sérieux, de l'application, de la ténacité, voilà des valeurs qui venaient à faire défaut aux Corses. Il a manqué plus d'efficacité offensive, malgré un bon nombre de duels remportés et une encourageante tenue d'ensemble. La venue de Paris a du moins permis de remobiliser les troupes.

La prestation des Parisiens

L'objectif victoire n'a pas été atteint pour les hommes de la Capitale qui n'atteindront pas le nombre de points escomptés à la trêve (33). Difficile pour le "Capitaine Pauleta" qui compte parmi les fidèles de Laurent Fournier. Malgré ses douleurs dorsales, il a tenu à occuper sa place pour montrer aux autres combien il est important de rester collectifs et solidaires, y compris en ces périodes de troubles. Sur le terrain, il n'a pas marqué. Mais son comportement n'a rien eu de déméritant. Notamment d'une belle transmission de balle à Landrin qui offrait ensuite à Kalou le chemin du but. Ce dernier a lui aussi su tirer pleinement avantage de sa titularisation. Il s'est livré efficacement, démontrant, s'il en était nécessaire, que lui aussi tient à ce que la formation parisienne maintienne le rythme et s'investisse durablement autour de son entraîneur. Une unanimité d'apparence presque parfaite. Elle se transcrit également autour des prestations d'Armand (remuant et très présent, aussi bien en repli défensif que dans les relances) de Yepes (vigilant), de Rozehnal ou encore de Pichot. Tous ont contribué à tenir la défense sur de bons rails, malgré une prise de risque énorme sur les hors-jeux.

Cette rencontre a permis aussi à Rodriguez d'afficher un peu plus de temps de jeu, pour qu'il puisse vite étaler ses capacités. Coup de froid en revanche concernant Dhorasoo, en retrait, voire fermé et qui n'a pas su apporter la petite touche de folie nécessaire. Effacé, Fournier a judicieusement attribué sa place à M'Bami en deuxième période, améliorant aussitôt l'efficacité du milieu parisien. Autre déception, visible sur son visage, pour Rothen, qui n'a pas réussi à se montrer diablement efficace sur son aile. Remplacé logiquement, il tenait certainement à en montrer plus. Paris a procédé par contres. Les Parisiens ont manqué à la fois le coche, tout comme cela aurait pu entraîner le KO. Résultat des courses, le PSG ne profite pas du contrecoup lyonnais contre Lille, ne récupère pas la place provisoire de dauphin (4e avec 31 Pts) et l'avenir de Laurent Fournier semble quasi inaltérable. Pas sûr que le retour éventuel d'un entraîneur à la rude vienne satisfaire les joueurs. A moins qu'un certain Rai, Le Guen ou Deschamps, plus proches des hommes en règle générale, ne viennent apporter le rêve au Club de la Capitale, d'un nom, d'une histoire, d'un panache !

Réactions

Rolland Courbis (Entraîneur d'Ajaccio) : «Nous avons atteint deux objectifs majeurs. Mettre un terme à la spirale de défaites d'une part et inscrire un but d'autre part. En revanche ce qui me navre, c'est qu'on en marque un de refusé. On a l'impression que notre prestation de ce soir s'apparente à un exploit. L'espoir subsiste. J'espère lors du cycle retour, prendre les points que l'on mérite et récupérer ceux que l'on nous doit.»

Laurent Fournier (Entraîneur du PSG) : "Un résultat nul qui me semble équitable ce soir, car Ajaccio a une bonne équipe qui a su nous créer des problèmes. On a maîtrisé l'entame de la rencontre, puis ouvert le score, ce qui s'avérait le plus dur. Un avantage que l'on n'a pas su conserver. On a mal géré la seconde période, face à une équipe qui jouait son va-tout. On reste dans le haut du tableau et c'est l'essentiel. Au sujet de ma position, l'avenir nous renseignera. Au sein d'un club comme Paris, la tension est monnaie courante. Il faut savoir faire avec et avancer."

Kalou (milieu de terrain) : La victoire n'était pas inaccessible, avec un peu plus de volonté et de réussite. On a manqué d'attention sur certaines situations et Ajaccio a su revenir. Ajaccio a été très bon ce soir, dans des conditions de jeu difficiles. Cela reste un bon point.


Ajaccio 1-1 PSG
Stade François-Coty / Spectateurs : 5 500 environ
Arbitre : Monsieur Auriac
Buts : Rocchi (44') / Kalou (42')
Avertissements : Kalou (10')
Les équipes :
Ajaccio : Trévisan, Jabi, Laurenti (Bastien, 85'), Dzodic, Collin, Rocchi, Rodrigo (cap), André Luiz, Robin, Lucas (Edson, 75'), K. Diawara
Entraîneur : Rolland Courbis
PSG : Letizi, Pichot, Rozehnal, Yepes, Mendy, Armand, Dhorasoo (M'Bami, 54'), Landrin, Rothen (Rodriguez, 69'), Kalou, Pauleta (cap) (Bueno, 85')
Entraîneur : Laurent Fournier



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