Italie : la Roma a la gueule de bois
La Roma vit des lendemains qui déchantent. Fort de sa première saison réussie sur le banc giallorosso, Rudi Garcia était persuadé d'amener son équipe au titre en 2015. Mais après 24 journées et un recrutement hivernal raté, le club de la Louve pointe à 9 longueurs de la Juve. Un passage à vide qui commence à faire grincer des dents en interne.
«On va finir champion», lâchait Rudi Garcia le 20 décembre dernier après un nul face au Milan AC (0-0) et avant la trêve hivernale. Portés par l'enthousiasme de leur entraîneur, les dirigeants de la Roma faisaient signer cet hiver les attaquants Seydou Doumbia et Victor Ibarbo pour permettre au technicien français de disposer de solides arguments pour partir à la conquête du Scudetto.
Oui, mais voilà, l'Ivoirien et le Colombien sont loin d'être des réussites pour le moment. Doumbia est rentré de la CAN en petite forme. Quant à Ibarbo, il s'est blessé au genou droit au début du mois et ne devrait pas retrouver les terrains avant la mi-mars. Et pendant ce temps-là, Rudi Garcia et son équipe traversent une mauvaise passe avec 2 victoires pour 6 nuls en 8 journées en 2015. Résultat, l'ex-entraîneur du LOSC a perdu une partie de son crédit et la Juventus Turin s'est envolée en tête du classement avec 9 points d'avance après 24 journées.
«Parler encore de titre, ce serait se moquer des tifosi»
Seule une victoire face à la Vieille Dame à domicile lundi prochain permettrait de donner un coup de fouet au club de la Louve. Mais en interne, on a plutôt la gueule de bois en ce moment. L'envie de digérer cette déception est plus forte que celle de se remettre à espérer.
«Parler encore de titre, ce serait se moquer des tifosi, le match de lundi contre la Juve ne sera pas vécu comme un choc au sommet, on doit maintenant penser à protéger notre seconde place et ce sera très difficile», lâche ainsi Walter Sabatini dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. Avant ce choc de la 25e journée de Serie A, la Roma a un 16e de finale retour de Ligue Europa à disputer jeudi sur le terrain du Feyenoord Rotterdam. Après le nul 1-1 de l'aller en Italie, les Giallorossi sont mal embarqués. Mais le directeur sportif romain n'envisage pas l'échec.
«Doumbia n'est pas une réussite»
«Ce serait grave», lâche Sabatini comme pour prévenir son entraîneur qu'il n'a pas intérêt à se louper aux Pays-Bas. Mais le dirigeant romain ne fuit pas non plus ses responsabilités. Sabatini plaide notamment coupable en ce qui concerne le mercato hivernal et l'apport insuffisant des recrues.
«On a négocié plusieurs attaquants, et Doumbia n'est pas une réussite. C'est un excellent joueur mais on savait qu'il n'était pas en grande forme, même s'il ne faut pas une grande condition physique pour faire une demi-volée» , assène le directeur sportif de la Roma, faisant référence à une occasion manquée de l'Ivoirien contre l'Hellas Vérone dimanche (1-1). «Peut-être que nous n'avons pas suffisamment bien évalué sa condition, et Ibarbo est aussi une erreur que j'ai faite. Mais je ne parle que du timing de leur arrivée, pas de leur qualité.»
Doumbia et Ibarbo doivent être heureux d'avoir signé, tiens...
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