Cette semaine, les réactions de Sir Alex Ferguson, Gérard Houllier, Jose Mourinho et Jean Fernandez après les rencontres européennes. Les retombées inévitables du choc OM-PSG, avec Laurent Fournier et Pape Diouf. Le cri de révolte d'Arsène Wenger, sans oublier Mikaël Silvestre, Sepp Blatter et Frédéric Thiriez.

Maxifoot vous recense un listing des 10 déclarations les plus intéressantes, pertinentes ou originales de la semaine. A ne pas manquer pour avoir un oeil complet sur toute l'actu de la semaine. Le but étant uniquement d'apporter un coup de projecteur, avec une certaine tonalité légèrement décalée, et non dans le but d'être satirique.

Une piètre prestation

Sir Alex Ferguson (entraîneur Man Utd) - «Le match s'est passé comme on l'avait imaginé face à une équipe de Lille athlétique, difficile à percer. On n'a pas mal joué en première période mais on ne s'est pas créé beaucoup d'opportunités. Il faut constater que Lille n'a pas du tout essayé de gagner le match. Les joueurs lillois étaient contents de ce nul»

Ce n'était évidemment pas à Lille de faire le jeu. Pourquoi ne pas énoncer l'évidence ? Manchester n'a pas bien joué et ne mérite pas mieux qu'un point. Ferguson est-il incapable de se montrer réaliste et de reconnaître ses torts ?

Plus qu'un point

Gérard Houllier (entraîneur de Lyon) - «Je suis content de gagner comme ça, car ça confirme le
tempérament de l'équipe qui reste positive même quand cela ne sourit pas. (…) Nous avons fait un grand pas vers la qualification, soyons objectifs. C'est la première fois que l'OL remporte ses trois premiers matchs. Je tire un grand coup de chapeau à mes joueurs»

Comme en témoigne la déclaration de Gérard Houllier, rapportée sur le site de l'équipe, Lyon est quasiment assuré de se qualifier. Il ne manque qu'un seul point, que Juninho pourra ramener à lui tout seul. Houllier a toutes les raisons d'être satisfait des performances de ses joueurs.

Objectif qualification

Jose Mourinho (entraîneur de Chelsea) - «Nous ne voulons pas délivrer de message, nous voulons simplement atteindre nos objectifs, qui sont de gagner en Premiership et, pour commencer, de nous qualifier pour la prochaine phase de l'UEFA Champions League. Nous sommes en très bonne situation dans ce groupe avec sept points. Il était très important d'inscrire le premier but»

Pourtant, le message est déjà parti. Malgré les propos tempérés de son entraîneur, recueillis sur le site de l'UEFA, il est évident que Chelsea vise la victoire finale en Ligue des Champions. L'écrasant succès face au Betis Seville (4-0) conforte un peu plus le statut des Blues en Coupe d'Europe. Avec la Juventus, c'est l'équipe qui impressionne.

Le renouveau olympien ?

Jean Fernandez (entraîneur de l'OM) - «Nous avons réalisé une très bonne première mi-temps, et nous avons su tenir le résultat en conservant bien le ballon. Après un début de saison difficile, une équipe type se dessine, mais nous devons rester humbles: nous ne sommes pas devenus une très bonne équipe»

Une très bonne équipe, probablement pas. Néanmoins, la victoire contre Paris (1-0) a peut être fait office de déclic. Même si Marseille n'a pas été aussi conquérant que face aux parisiens, son match fut sérieux. Une victoire sur le terrain du tenant du titre, c'est toujours bon moralement.

L'affaire du vestiaire indisponible

Laurent Fournier (entraîneur du PSG) - «Quand vous restez assis une demi-heure dans le couloir à attendre qu'on vous donne un vestiaire, qu'on vous met finalement dans deux pièces de 10m2 avec Clara Morgane qui passe à côté, des stewards qui fument la cigarette à côté de vous, (...) c'est un début d'échauffement assez particulier. Ce n'est pas une excuse, mais ça fait ch…»

Fournier, à l'instar de l'ensemble du staff parisien, n'a pas caché son mécontentement devant les incidents survenus lors de la défaite de son équipe à Marseille (1-0). Sur le fond, il est difficile de lui donner tort, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il accentue les choses, simplement parce qu'il s'agit de l'OM. Cette éternelle guerre médiatique ne finira sans doute jamais.

Mauvaise foi sûrement, mais…

Pape Diouf (président de l'OM) - «J'ai essayé de savoir ce qui s'était passé. Il s'est avéré que leurs vestiaires avaient plus de relents de détergents que les nôtres. J'ai même entendu parler de gaz lacrymogène... Je pense que les Parisiens doivent accepter la défaite. Ce n'est pas très fair-play, et je pense qu'il ne faut pas trop les suivre dans leur mauvaise foi»

Des réserves auraient dû être apportées par les parisiens avant la rencontre. Il semble évident que les dirigeants tentent de justifier leur défaite. Néanmoins, certains comportements ayant entourés ce match (notamment les insultes de Jose Anigo à l'encontre des parisiens) restent répréhensibles et inacceptables.

Se faire une raison

Mikaël Silvestre (Man Utd) - «Il (Raymond Domenech) fait ses choix, c'est tout. Dans mon cas, je pense que c'est uniquement sportif, on ne s'est jamais accroché en tout cas. (…) Je pense que je suis sur un pied d'égalité avec les autres joueurs. (…) Si j'étais Zidane (Zinedine), ce serait différent, mais, moi, je ne vais pas changer la face de l'équipe de France»

Dans une interview accordée à France Football, Silvestre livre un témoignage lucide et sincère sur sa non sélection chez les Bleus. Enfin un joueur qui ne reporte pas forcément la faute sur la liste noire de Domenech, et qui accepte la différence de point de vue de l'entraîneur. Il n'a que 28 ans, alors il a encore ses chances s'il prouve ses qualités en club.

Une rencontre amicale à polémique

Arsène Wenger (entraîneur d'Arsenal) - «D'ici au 7 novembre, nous allons disputer huit matches en vingt-quatre jours. Il faudra m'expliquer quelle est la signification, autre que médiatique ou politique, de ce match. (...) C'est scandaleux, inacceptable. (…) Faire de l'humanitaire avec l'argent des autres, c'est facile. Que chacun donne à la Fédération française ou que chaque entraîneur mette la main à la poche. On verra bien le résultat»

Dans le quotidien l'Equipe, Wenger laisse parler sa rage et sa frustration devant la décision de faire un match amical contre le Costa Rica à Fort-de-France le 9 novembre. Il n'hésite pas à critiquer le procédé et l'initiative. Cependant, en dépit de cette position autoritaire, il a laissé entendre qu'il ne s'opposera pas au départ de Thierry Henry si le match est maintenu. Résigné, à la différence de Jean-Michel Aulas qui n'a pas caché son intention de ne pas libérer ses joueurs le moment venu.

Sauver l'arbitrage français

Frédéric Thiriez (président de la LFP) - «Nous allons faire des propositions dans les semaines qui viennent à la FFF, notamment à propos de la réforme du système de notation des arbitres. (…) La situation me paraît grave au point de toucher maintenant directement les intérêts du championnat. (…) Il y a de véritables problèmes, il faut aider les arbitres à retrouver la sérénité»

Les propos de Frédéric Thiriez, récoltés par France Football trahissent la crise de l'arbitrage en France. Une réaction est indispensable car, sans les hommes en noir, il n'y a plus de football. En dehors du débat stérile autour de l'introduction de la vidéo, il va falloir apporter des solutions pour apaiser la tension montante.

Le pouvoir corrosif de l'argent

Sepp Blatter (président de la FIFA) - «La manière hasardeuse avec laquelle l'argent a inondé le football a des effets très néfastes. Trop souvent, la fortune (de certains clubs) provient d'individus qui n'ont pas ou peu montré par le passé d'intérêt pour le football et qui l'utilisent pour mener à bien d'autres plans (…) Ils l'inondent de sommes d'argent pornographiques»

Monsieur Blatter n'est pas tendre, dans une déclaration faite au Financial Times, avec Roman Abramovich. Oups, pardon, il ne l'a pas nommé. Mais peut-on endiguer ce procédé ?

A la semaine prochaine !