PSG : Thiago Motta assume son agressivité et règle ses comptes
Depuis le coup de tête de Brandao, des voix s'élèvent contre la victime, Thiago Motta. Le président de Bastia en tête, Pierre-Marie Géronimi, avait clairement dénoncé les vices du Parisien et son langage fleuri sur les terrains – sans évidemment disculper l'attaquant corse. Le joueur de la capitale hausse le ton.
Beaucoup rêvent de l'avoir dans son équipe, nombreux sont ceux qui détestent l'affronter. Thiago Motta fait partie de cette caste de joueurs précieuse pour ses coéquipiers. Râleur, pour le moins provocateur, ne rechignant jamais à aller au charbon, l'Italo-Brésilien agace autant qu'il ébahit. Mais méchant, le milieu du Paris Saint-Germain s'en défend.
Motta, agressif par nécessité
«On parle de la violence physique, mais rarement de la violence verbale. On ne peut pas tolérer des insultes à tout-va» , dénonçait le président de Bastia Pierre-Marie Géronimi sur RMC le 18 août, commentant le coup de tête de Brandao sur Thiago Motta. Si certains se plaignent en coulisses du comportement du Parisien, ce dernier prend la parole.
«Je n'apprécie pas la façon dont certains médias français me dépeignent. Je suis agressif car mon métier, quand je dispute le ballon a un adversaire, est de remporter ce ballon. Je dois être agressif parce que l'autre joueur l'est. Mais je n'ai pas la méchanceté de vouloir faire mal a l'autre. (…) Etre dur, a certains moments du jeu, c'est normal quand on veut gagner sa place au haut niveau» , a-t-il balayé dans une interview accordée à L'Equipe Magazine.
«Au Genoa (en 200809), quand j'affrontais l'AC Milan, l'Inter ou la Juventus, je donnais tout pour m'imposer face aux grands joueurs adverses. Il y avait des gestes, des mots, ce n'était pas toujours tendre, mais, a la fin, je ne venais pas dire que tel joueur m'avait fait ceci ou cela» , évoque Thiago Motta, écorchant au passage l'attitude de joueurs de Ligue 1.
«Nous sommes la meilleure équipe, c'est tout»
Pour le reste, l'ancien Barcelonais évoque également les objectifs qui sont ceux du PSG cette saison. «Tout le monde en France attend que nous soyons champions car notre propriétaire verse de gros salaires. Je vois les choses différemment: nous avons l'obligation de gagner parce que nous sommes la meilleure équipe, c'est tout.»
«Dans un grand club, le rythme de vie, c'est tu gagnes ou tu gagnes. Depuis deux-trois ans, le PSG est entré dans cette culture.» Et les Parisiens repartent à la conquête de l'Europe dès mercredi et la reprise de la Ligue des Champions sur le terrain de l'Ajax Amsterdam (20h45).
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