Difficile d'ouvrir le bal face à l'une des plus belles formations de la soirée. Et pourtant tous les regards seront tournés ver le Roi Lyon qui espère mener la danse face aux Princes espagnols de Madrid.

Les enjeux de la rencontre

Pas le temps de s'offrir le luxe d'un round d'observation, l'Olympique Lyonnais doit attaquer la Ligue des champions pied au plancher et rentrer tout de suite dans le vif du sujet. Pas d'entrée ni d'apéritif, le plat de résistance arrive dès mardi soir et les Lyonnais l'ont préparé au mieux pour qu'il ne soit pas indigeste. Quatre succès en championnat, une place de leader et une victoire sur Monaco (2-1) trois jours avant d'affronter le grand club espagnol, les hommes de Gérard Houllier ne pouvaient guère mieux faire. Et il vaut mieux pour eux car le défi proposé est de taille et l'expérience accumulée ces dernières années par Lyon en Ligue des champions ne sera pas de trop. Mais les joueurs sont confiants. «On a des chances de les surprendre mais, dans ce match, il faudra montrer tout de suite qui est le patron. Et si on joue à 100%, on peut les battre» assure John Carew qui a évolué trois saisons à Valence et connaît donc particulièrement ses adversaires du soir.

Deux ans sans trophée, le grand Real n'est plus et cherche la voie de la rédemption. Et celle-ci passe semble-t-il par la Ligue des champions… Mais il faudra pour cela triompher de l'obstacle lyonnais malgré les nombreux blessés et surtout la pression qui sera sur les épaules des Galactiques, notamment après leur défaite face au Celta Vigo, samedi dernier (2-3). Car si Florentino Perez joue la discrétion et l'efficacité cette année et n'a pas défrayé la chronique en ajoutant une étoile de plus au ciel madrilène, les supporters des Merengues attendent de leurs joueurs préférés qu'ils se rattrapent de deux années de disette. Une pression qu'essaie d'évacuer Luxemburgo. «Cela ne me choque pas du tout de dire que Lyon est favori. C'est une équipe très forte avec un gros potentiel offensif. Ils sont invaincus, ont désormais une expérience solide en Ligue des champions et c'est une compétition où ils souhaitent aller loin. Alors, oui, Lyon est favori»

Les équipes

Sans l'avoir vraiment avoué, Gérard Houllier a préservé certains joueurs de son effectif, samedi après-midi face à Monaco. Laissés au repos, Wiltord, Carew, Pedretti et Monsoreau devraient faire leur retour dans le groupe. Les seules difficultés proviennent de la défense. A Eric Abidal toujours absent, pourrait se rajouter le forfait de l'un des patrons de la défense rhodanienne, Cris, touché au genou gauche. ' «L'IRM qu'il a passée dans la matinée n'a révélé aucune lésion ligamentaire (…) Pour l'instant c'est du 50-50» confiait Gérard Houllier à la veille du grand choc. Mais nul doute que le Brésilien fera tout pour ne pas manquer un tel rendez-vous. La formation lyonnaise ne devrait donc pas être considérablement modifiée par rapport à l'organisation "nationale" qui sévit en Ligue 1.

Si les Gones disposent de quasiment toutes leurs forces vives, les Madrilènes sont quant à eux décimés. Zidane d'abord, touché au pubis et à l'adducteur droit, est d'ores et déjà forfait. Quant à Ronaldo, suspendu, il ne pourra prêter main forte à son jeune compatriote, Robinho. Les incertitudes sont elles aussi présentes. Raul, n'est pas tout à fait remis d'une lombalgie qui traîne et qui n'a pas été arrangée par la rentrée non prévue du capitaine des Galactiques contre le Celta Vigo. Mais Luxemburgo n'ayant pas beaucoup le choix, on devrait retrouver l'international espagnol sur le terrain. Francisco Pavon devrait tenir sa place malgré un orteil douloureux. Victime d'une béquille à la cuisse, David Beckham est de son côté très incertain, son hématome ressemblant «à un oeuf» selon les médecins espagnols.

Les équipes probables

Lyon : Coupet – Réveillère, Cris (ou Monsoreau), Caçapa, Berthod – Diarra, Tiago, Juninho, Malouda – Wiltord, Carew

Real Madrid : Casillas – Salgado, Helguera, Ramos (ou Pavon), Roberto Carlos – Gravesen, Guti, Baptista, Beckham (ou Pablo Garcia) – Raul, Robinho

Les autres matches

La rencontre entre l'Olympique Lyonnais et le Real Madrid est sans aucun doute "le" choc de la première partie de la première journée de Ligue des champions. Hormis le déplacement du FC Porto sur le terrain des Glasgow Rangers ou celui des Champions d'Europe de Liverpool chez les Espagnols du Betis Séville, la soirée de mardi ne connaîtra pas de grands duels au sommet. Le Milan AC devra toutefois se méfier des Turcs du Fenerbahçe, tout comme le PSV Eindhoven de Schalke 04. En dehors de ces matches, les favoris ont été épargnés puisque Chelsea reçoit Anderlecht et l'Inter de Milan se déplace chez le FC Artmedia Bratislava. Enfin, dans le groupe lyonnais, l'Olympiakos reçoit Rosenborg.

Jean-Michel Aulas le répète à l'envi. Il veut la Ligue des Champions et a construit l'équipe pour réaliser son rêve et celui des supporters lyonnais. Mais avant une hypothétique et très lointaine victoire au Stade de France, les Lyonnais doivent démontrer qu'ils peuvent rivaliser avec les plus grands, au premier rang desquels, le Real Madrid.