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Denilson, show devant
Par Julien Gorenflot - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 31/08/2005 à 22h43
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C'est l'évènement du mois d'août : Denilson, le magicien brésilien, débarque en France. Mondialement connu, Denilson fait partie de ces joueurs qui passent rarement par la L1. Révélation de la Coupe du Monde 1998 et champion du Monde 2002, il portera le maillot de Bordeaux cette saison. Après une longue période au Betis Séville, où il n'a pas toujours convaincu, Denilson va tenter de rebondir en France.

La bonne affaire

Alors que la période des transferts vient de se terminer, c'est finalement Bordeaux qui a gagné le jackpot en faisant signer la nouvelle attraction du championnat : Denilson, un nom qui ne laisse pas indifférent les amateurs de foot. L'annonce de son arrivée à Bordeaux a fait l'effet d'une bombe en Gironde. Ce genre de joueur est en effet plutôt habitué à fréquenter l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, ou des pays plus orientaux, mais en France, ils se font très rares. Comment Bordeaux, qui ne joue pas la Ligue des Champions et qui a réduit son budget par rapport à la saison passée, a-t-il pu décrocher cette signature ? Bordeaux n'a tout simplement pas eu à débourser une grosse somme. Souhaitant se séparer de Denilson, le Betis Séville n'a pas hésité, et de son côté le joueur brésilien, qui possède également la nationalité espagnole, s'est montré très raisonnable, acceptant une baisse de son salaire. Les ambitions de Denilson sont essentiellement sportives : se relancer dans un club entraîné par un Brésilien, Ricardo, où il retrouvera d'autres compatriotes sur le terrain (Fernando et Henrique), dans l'espoir de retrouver sa célébrité et de disputer la Coupe du Monde 2006.

«La frustration est un bon socle de négociation, reconnaît Jean-Louis Triaud, le président de Bordeaux. Il est revanchard. Il a été frustré et il veut retrouver la sélection. Oui c'est une diva, oui, il est individualiste, mais ingérable, non.» Le président de Bordeaux compte bien relancer Denilson comme il avait réussi de belles opérations avec Savio et Celades ces dernières années. «Je voulais trouver un club fiable, avec des structures solides, où je pourrais me sentir bien, explique Denilson. Quand Bordeaux s'est manifesté, je me suis dit que cela pourrait être une très bonne opportunité. Je connaissais déjà le club de réputation et j'en ai discuté avec Savio, qui m'a confirmé que je faisais le bon choix.» Bordeaux n'a pas pris de gros risques : la venue du prodige brésilien coûtera environ 4 millions d'euros aux Girondins pour la saison. On est loin, par exemple, des sommes déboursées par Lyon pour son recrutement. Si la saison du Brésilien est bonne et qu'il prolonge l'aventure à Bordeaux, l'affaire pourrait même rapporter beaucoup au club. Même si le championnat de France n'est pas le plus médiatique, ni le plus simple d'après le joueur lui-même - «c'est un championnat compliqué, difficile pour les attaquants» - Denilson a l'espoir de taper dans l'oeil du sélectionneur du Brésil pour disputer une troisième Coupe du Monde.

Le désespoir du Betis

C'est un homme soulagé par son départ du Betis qui est apparu pour ses premiers mots en France. «Avec mon histoire, on pourrait faire un livre, plaisante-t-il. Mais bon, c'est simple. Ma venue en Europe, au Betis Séville, a été l'occasion d'un grand transfert, énorme à l'époque. On m'a payé très cher, et pour ce prix, on attendait tout simplement trop de moi. J'étais jeune, c'était dur. Je n'étais pas prêt à supporter tout ça. Je sais que j'ai beaucoup appris de ces années. J'ai acquis une grande expérience. Après ce que j'ai vécu en Espagne, rien ne peut être pire.» Après avoir commencé à jouer au football sur les terrains vagues de la banlieue de Sao Paulo, celui que l'on surnomme alors «le petit bègue» intègre le club de Sao Paulo à 11 ans. Intégré à 16 ans dans le groupe professionnel, il s'impose peu à peu et remporte des titres nationaux et continentaux. A 21 ans, Denilson est convoité par de nombreux clubs européens après la Coupe du Monde 1998. La Lazio, Manchester United et le FC Barcelone sont intéressés. Curieusement, la nouvelle star mondiale choisit le Betis Séville. Club anonyme du championnat espagnol, le Betis va tout miser sur Denilson et faire de lui le joueur dont on attend le déclic. Trop de pression et trop de responsabilités pour un seul joueur, d'autant plus que le transfert atteint des records (33 millions d'Euros).

L'aventure espagnole tourne presque au cauchemar. Malgré son statut de vice champion du Monde, Denilson n'est pas toujours titulaire. Quant aux résultats du Betis, ils ne sont pas exceptionnels. L'équipe est même reléguée en D2 en 2000. Denilson est alors prêté à Flamengo, mais le club vit une saison difficile. De retour à Séville, il contribue à la remontée du club dans l'élite, puis dans la foulée réalise une excellente saison. Le Betis accroche même une place en coupe UEFA. Alors que tout semble désormais être favorable pour son épanouissement en Espagne, Denilson est gêné par de nombreuses blessures, particulièrement un problème au ménisque droit. Il est même opéré trois fois du genou droit en un peu plus d'un an. Il ne faut pas oublier que Denilson a un style de jeu propice aux coups et autres torsions. Trop cher payé par rapport à son rendement, Denilson devient un poids pour le Betis. Le club espagnol s'agace d'avoir fait une mauvaise opération en acquérant ce joueur qui était pourtant promis à un grand avenir. La saison dernière, Denilson n'a disputé qu'une dizaine de rencontres sous le maillot du Betis. Au total, Denilson aura passé sept saisons à Séville et disputé 165 matchs en Liga (12 buts).

Prodige sous le maillot du Brésil

Un Brésilien fort techniquement et dribbleur ça n'a rien d'exceptionnel, sauf que celui-là réussit des gestes incroyables et qu'il compte déjà une carrière internationale exceptionnelle. En 1996, il est appelé pour la première fois dans l'équipe du Brésil par Zagallo. L'année suivante, il remporte la Coupe des Confédérations en Arabie Saoudite à tout juste 20 ans. Il est tout simplement élu meilleur joueur du tournoi. La Copa America en Bolivie vient ensuite ; le Brésil s'impose et Denilson est désigné meilleur joueur. A la coupe du Monde 1998 en France, il est le joker de la Seleçao. Remplaçant de luxe, il participe à six des sept matchs du Brésil, mais une seule fois en tant que titulaire. En finale contre la France, il entre en cours de match et est bien près d'inscrire un but. Alors que toute la planète n'en avait que pour Ronaldo, la Coupe du Monde révèle Denilson. A chaque entrée sur la pelouse, il se fait remarquer par ses passements de jambe et ses feintes incroyables. Il fait alors certainement partie des meilleurs joueurs du monde. Pour les amateurs de football samba, le successeur du mythique Garrincha est né. La suite sera moins flamboyante, mais tout de même marquée par une bonne Coupe du Monde 2002, avec la victoire finale au bout.

Ricardo tient là un joueur d'un talent rare, mais aussi un joueur qui peut changer beaucoup de choses. Le danger serait d'attendre trop de la part de sa nouvelle recrue. L'entraîneur bordelais espère beaucoup mais ne compte pas bouleverser son équipe qui réalise un bon début de championnat. «J'avais réclamé à mes dirigeants un joueur côté gauche, affirme Ricardo. Un champion du monde débarque. Il n'a rien à prouver comme il le dit lui-même mais j'attends beaucoup de lui. Je ne vais pas le lâcher ! Il ne va pas tout changer dans l'équipe. En revanche, il va apporter un plus.» Avec Smicer, Cheyrou, Chamakh, Bordeaux dispose déjà de très bons joueurs. Avec Denilson, il dispose désormais d'un joueur d'exception, capable de tout. La L1 va découvrir les feintes et les fameux passements de jambes de ce joueur hors normes. Après quelques minutes à Strasbourg, Denilson fera ses grands débuts avec Bordeaux à Lens. Pour un montant très raisonnable, Bordeaux a déniché une star. Tout serait parfait si ce joueur de dimension planétaire n'était pas poursuivi par les blessures depuis quelques années.

Denilson en France : ce qui aurait semblé impensable il y a trois ans est arrivé. Star déchue, le nouveau joueur de Bordeaux va tenter de donner un nouveau souffle à sa carrière. A 28 ans, il a le potentiel pour illuminer la L1 de son talent et en devenir la vedette. Pour cela il devra respecter quelques conditions : travail, humilité, sans oublier de se fondre dans le collectif. Cependant, la plus grande menace qui plane concerne l'intégrité physique du joueur, souvent blessé ces dernières saisons.

Nom : Denilson De Oliveira
Né le 24 août 1977 à Sao Paulo (Brésil)
Taille : 1,77 m
Poids : 65 kg
Clubs : Sao Paulo, Betis Séville, Flamengo, Betis Séville, Bordeaux (depuis août 2005)
International brésilien (68 sélections).



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