Alors que Laurent Blanc avait récemment tordu le cou aux rumeurs en affirmant qu'Edinson Cavani était heureux au PSG, le principal intéressé est beaucoup moins affirmatif. Mécontent de son positionnement sur le terrain, l'attaquant uruguayen laisse même la porte ouverte à un départ en fin de saison.

Le PSG va devoir prendre la menace Cavani au sérieux.

«Je le sens heureux et épanoui, oui. C'est vous les médias, qui créez ça. C'est vous qui créez cette situation.» Le 11 mars dernier, Laurent Blanc, lassé d'entendre à droite et à gauche qu'Edinson Cavani n'était pas heureux de son positionnement au PSG et qu'il pourrait changer d'air en fin de saison, tapait du poing sur la table, affirmant alors qu'il n'y avait aucun malaise Cavani.

Interrogé dans les colonnes de L'Equipe ce mardi, le principal intéressé est beaucoup moins catégorique. Il y a bien, contrairement à ce qu'affirmait récemment son entraîneur, un malaise Cavani à Paris. «Bien sûr que ce n'est pas facile. Evoluer aux côtés de joueurs comme Zlatan, les Thiago, "Pocho" (Lavezzi), c'est magnifique. Mais pour un attaquant habitué à conclure les actions, habitué à marquer et qui, aujourd'hui, doit accomplir d'autres tâches, non, ce n'est pas facile, c'est vrai», reconnaît l'international uruguayen.

C'était le 4-4-2 qui avait motivé Cavani à choisir Paris

«Je ne veux pas parler de sacrifices, parce que, faire les efforts, j'ai ça en moi, poursuit l'ancien joueur du Napoli. Mais j'occupe aujourd'hui une fonction plus défensive qu'auparavant, je suis plus défenseur et c'est plus difficile parce que, quand tu arrives, c'est avec d'autres idées, une autre vision de ta situation dans l'équipe et dans le club. Mais une fois le championnat lancé, on doit tous se concentrer uniquement sur l'objectif final. De mon côté, je dois donner le meilleur, quel que soit le poste. Mais non, ce n'est pas toujours facile.»

Cavani avoue aussi qu'on lui avait promis une place en pointe au côté d'Ibrahimovic dans un système en 4-4-2 à son arrivée au club l'été dernier. «C'était ma vision de l'équipe quand je suis arrivé à Paris, ne cache pas l'Uruguayen. C'est d'ailleurs l'un des arguments qui m'ont motivé pour venir dans ce club. Mais bon… Terminons le championnat et on verra ce qui se passera ensuite.»

Cavani veut une discussion avec ses dirigeants

C'était le système utilisé par Blanc en tout début de saison, avant d'opter pour un 4-3-3 qui fait aujourd'hui toute la force du PSG, notamment ce milieu de terrain à trois, mais qui oblige aussi Cavani à s'excentrer sur un côté de l'attaque, le plus souvent à droite. Et ça, ça ne pourra pas durer deux saisons de suite laisse entendre l'attaquant parisien.

«On verra à la fin de la saison. Terminons le championnat d'abord. Je suis bien à Paris, mais il y a, à coup sûr, des choses dont on doit parler avec le club, des choses qu'il faudrait faire différemment», finit par lâcher l'Uruguayen. Blanc aura maintenant bien du mal à nous faire croire que tout va bien pour son joueur. A l'inverse, la journée ne pouvait pas mieux débuter pour Manchester United et Chelsea…

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