La France a enfin gagné un match en phase finale d'une compétition internationale. Une première depuis 2006 ! Si les joueurs en sont les premiers responsables, Laurent Blanc n'y est pas étranger non plus, lui qui a su revoir ses plans suite au nul face à l'Angleterre…

L. Blanc a guidé les Bleus vers leur première victoire depuis 2006

Le billet d'humeur de Nicolas Lagavardan

Oui, la France peut gagner un match de l'Euro sans Michel Platini ni Zinédine Zidane, ce qui ne lui était jamais arrivé jusqu'à ce vendredi soir ! Avec Laurent Blanc, les Bleus sont même capables d'engranger 23 matchs d'affilée sans défaite et de remporter un match en phase finale d'une grande compétition internationale, une première depuis 2006 ! Ce succès face à l'Ukraine (2-0) nous ravit et permet d'entrevoir la suite des évènements avec plus de confiance.

Blanc sait évoluer et prendre les décisions qui s'imposent

Car à ceux qui en doutaient, qui avaient critiqué ses choix d'équipe et ses changements tardifs face à l'Angleterre, Blanc a prouvé s'il en était encore besoin qu'il est bien à la hauteur de sa fonction. Capable de réviser ses plans et d'ajuster son onze pour l'améliorer, pour tirer son équipe vers le haut. Evidemment, tout est encore loin d'être parfait.

Karim Benzema n'a pas marqué en deux matchs et surtout, la charnière centrale à laquelle le sélectionneur ne souhaite surtout pas toucher malgré ses carences évidentes, a de quoi inquiéter. Mais le champion du monde 1998 ne pouvait pas non plus tout chambouler d'un coup, après avoir choisi de reléguer Patrice Evra et Florent Malouda sur le banc, de décaler Samir Nasri dans l'entrejeu et de lancer Gaël Clichy et Jérémy Ménez dans le grand bain.

Oui, Blanc sait évoluer, écouter, constater les failles de son équipe et surtout prendre des décisions fortes que d'autres n'auraient sûrement pas prises. Comme son prédécesseur, s'entêtant envers et contre tous dans ses plans initiaux… Evra et Malouda ont beau être parmi les plus capés, l'ancien entraîneur bordelais ne fait pas de sentiment et ne se laisse pas dicter sa conduite par les joueurs. Tant mieux ! Si les Bleus se cherchent un leader, celui-ci se trouve certainement sur le banc…

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