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Qualifiés, mention très bien !
Par Marie Ange Kostoff - Actu Champion's League, Mise en ligne: le 08/12/2004 à 23h42
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Quelle soirée ! Après la lamentable prestation parisienne, Monégasques et Lyonnais ont réconcilié le public français avec le football en s'imposant sur le même score sans appel, Monaco se défaisant facilement de la Corogne (5-0), tout comme Lyon du Sparta de Prague (5-0).

Qualifiés, mention très bien !

La Corogne – Monaco

Les enjeux de la rencontre

Seule l'ivresse de la victoire comptera ce soir pour les joueurs de La Corogne. Auteurs d'un mauvais parcours en Ligue des champions, les hommes de Javier Irureta n'ont en effet plus rien à espérer de la compétition et n'auront pour seul but que de renverser une formation qui lui a marqué pas moins de dix buts lors des deux dernières confrontations. Animés par un esprit assurément revanchard, les Galiciens ne devraient pas fermer le jeu et surtout ne pas laisser filer le match afin de faciliter la tâche des Monégasques et leur offrir la qualification sur un plateau. Huitièmes de la Liga, à quatorze points du leader barcelonais, la Corogne a pour le moment du mal à briller et à donc tout intérêt à montrer sa valeur dès ce soir…

De leur côté, les Monégasques peuvent encore voir l'avenir en rose. Il leur faudrait, pour cela, remporter une troisième victoire d'affilée sur leurs adversaires du soir. Sans demander une avalanche de buts comme la saison dernière où les hommes de Didier Deschamps avait marqué huit buts à la formation galicienne, une victoire sur le plus petit des scores suffirait au club du Rocher pour se qualifier. Sixièmes de L1, victorieux pour la première fois en dix matches face à Rennes le week-end dernier (2-0), les hommes de Didier Deschamps ont l'occasion de se rassurer un peu plus et de préparer un printemps qui chante. Mais attention, il n'est pas question pour autant de s'enflammer ! «On a notre destin entre nos mains. Tout le monde attend que l'on fasse encore un beau parcours dans cette compétition, on a besoin de se qualifier pour le club, pour la confiance future du groupe aussi» assure Andreas Zikos, relaté par Lucas Bernardi. «On doit montrer que la saison dernière n'était pas un passage heureux exceptionnel» . La motivation est présente, ne reste plus qu'à la transformer en actes…

Les temps forts de la rencontre

- Dominé par les Galiciens, le match peine à réellement démarrer, à l'image des Monégasques. Mais sur une attaque fulgurante, Kallon, au départ de l'action, est relayé par Saviola qui lance parfaitement Chevanton dans le dos de la défense. A la limite du hors-jeu, l'Uruguayen se retrouve seul devant le portier espagnol et l'ajuste d'une belle frappe puissante du droit (1-0, 22').

- Leur but a eu le mérite de réveiller les Monégasques. Mais attention à la réaction de leurs hôtes ! Pourtant entouré de deux défenseurs, Pandiani reçoit un centre de Fran au millimètre et place une superbe tête qui atterrit dans les bras de Roma (33').

- Dans un stade presque vide, les Monégasques s'enhardissent et voudraient se mettre à l'abri en faisant le break. Sur un corner repoussé par la défense galicienne, le ballon échoue dans les pieds du défenseur Gaël Givet. D'un superbe intérieur du pied droit, le capitaine lobe Munua qui doit s'incliner pour la deuxième fois de la soirée (2-0, 37'). Superbe !

- Les Rouge et Blanc ne se satisfont pas du score et continuent à attaquer, à presser. Chevanton lance Saviola dans le dos de la défense du Depor'. Le petit argentin, friand de ce genre de situation fait parler sa vitesse et se retrouve seul devant Munua qu'il trompe intelligemment du droit (3-0, 39'). Le Depor' revivrait-il le cauchemar de la saison dernière ?

- Le club du Rocher fait plaisir à voir par son envie et le jeu qu'il prodigue. En toute fin de période, Lucas Bernardi récupère le ballon à 25m de la surface puis tente de lober Munua mais le cuir passe légèrement au-dessus des buts du portier galicien (45').

- Loin de se recroqueviller devant son but, l'AS Monaco continue son bon pressing et attaque le ballon. Sur un corner tiré à gauche par Chevanton, Maicon surgit au point de penalty, coupe la trajectoire du ballon et trompe Munua à bout portant, le portier galicien, tout comme la défense espagnole, se montrant trop peu rapide (4-0, 56'). Quel festival !

- Incroyables Monégasques qui ne lâchent rien malgré leur avance. Maicon déborde côté droit puis repique au centre pour Kallon qui laisse passer pour Chevanton. L'Uruguayen tente sa chance mais trouve Munua qui se détend bien (65').

- Les quelques supporters monégasques qui ont fait le voyage sont aux anges ! Chevanton, omniprésent se présente seul devant Munua côté droit puis fixe le gardien pour enfin donner le cuir à Adebayor, seul au second poteau, qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (5-0, 76').

- Boire le calice jusqu'à la lie, voilà ce que promettent les Monégasques à leurs adversaires ! Sur un contre favorable, Farnerud récupère et s'enfonce dans la surface avant de centrer pour Adebayor, seul devant le but. Peut-être trop décontracté, le Togolais rate la cible et évite le 6-0 au Deportivo (88').

La prestation de La Corogne

Sans être transcendants, les Galiciens entamaient la rencontre avec l'envie, la volonté de prendre les devants et de faire plaisir à un public peu nombreux. Bien aidés par une équipe monégasque pas tout à fait en place, les hommes d'Irureta dominaient légèrement les premières vingt minutes de la rencontre sans toutefois se créer d'occasions réelles. Bien mal leur en a pris puisque la défense, une nouvelle fois tentée de jouer le hors-jeu s'est fait prendre à son propre jeu, prise de vitesse par Chevanton. Difficile ensuite de se remotiver pour égaliser d'autant plus que la vivacité des attaquants monégasques faisaient tourner en bourrique les défenseurs galiciens, peu en verve. Deux buts plus tard, l'addition se faisait lourde pour une équipe de la Corogne peu inspirée. Déjà peu en verve en première période, les Espagnols ne s'amélioraient pas en seconde. Faisant illusion quelques minutes, ils retombaient bien vite dans leur travers, encaissant deux nouveaux buts, échappant de peu au sixième. Dépassés par la vitesse, incapables de véritablement se montrer dangereux, les Galiciens n'ont jamais véritablement parus à la hauteur et repartent donc de leur stade fétiche avec la certitude que l'AS Monaco est bien leur bête noire…

Si Manua a pris cinq buts ce soir, on ne peut dire qu'il soit véritablement fautif, hormis sur l'avant-dernier. Derrière une défense passoire, il n'a rien pu faire. Dépassée par la vitesse des attaquants adverses, trop statique et jouant certainement trop en ligne, la défense galicienne ne ressortira pas de cette rencontre avec de bons souvenirs. Pourtant constituée de cadres tels Andrade, Pablo Amo ou Capdevila, la charnière défensive espagnole a pris l'eau. Au milieu de terrain, on peut tout de même saluer la performance de Munitis qui n'aura rien lâché jusqu'au bout et aura tenté d'animer le jeu de son équipe. A noter également la performance de Fran dont les centres auraient pu faire mouche en début de partie. En attaque, priée de bons ballons exploitables, on n'a pas réellement pu voir Pandiani.

La prestation de l'AS Monaco

Les joueurs de Didier Deschamps le savaient, il ne leur fallait pas tergiverser et attaquer la rencontre pied au plancher. Ce n'est pourtant pas ce qui transpirait de leur début de match. Peut-être freinés par l'enjeu, les Monégasques peinaient à trouver le bon rythme et à se montrer réellement percutants. Il leur a fallu pour cela attendre le déclic et ce premier but de Chevanton dont les premiers signes avant-coureurs se faisaient sentir depuis quelques minutes. Dopés par cette ouverture du score, les Rouge et Blanc retrouvaient vitesse, technique et percussion et multipliaient les actions dangereuses. Réalistes, opportunistes, les joueurs du club du Rocher profitaient, de plus, d'une relative apathie de leurs adversaires sur certaines actions. Alors qu'ils avaient leur qualification pratiquement en poche, les Monégasques ne se sont pas contentés de défendre, au contraire. Toujours actifs, volontaires, animés par une envie qui faisait plaisir à voir, ils ont continué un pressing de tous les instants, prêts à bondir sur chaque ballon, avec pour unique leitmotiv de marquer. Solides en défense, ils ont également fait preuve d'une très bonne récupération leur permettant de montrer leur talent lorsqu'il s'agit de remonter rapidement la balle. Libérés, talentueux, les Monégasques ont joué un match plein, digne de ceux auxquels ils nous avaient habitué la saison dernière. La machine monégasque est-elle relancée ?

Très loin d'être assailli, Flavio Roma a pourtant une nouvelle fois démontré son talent aux bons moments, bien présent sur les quelques rares ballons chauds. La défense rouge et blanche n'a quant à elle pas montré de signes de faiblesse, deux de ses éléments, Maicon et Givet se permettant même d'inscrire deux buts. Le milieu de terrain du Rocher n'a pas véritablement tremblé lui non plus. On peut toutefois regretter le relatif effacement de Patrice Evra, sorti sur blessure, et qui n'a toujours pas, semble-t-il, retrouvé le niveau qu'il avait la saison dernière. On peut enfin saluer l'attaque monégasque. Bien épaulée par les autres secteurs du jeu, elle a démontré toute sa force de frappe. De Saviola, petit par la taille mais grand par le talent à Emmanuel Adebayor, rentré en cours de jeu mais terriblement efficace en passant bien entendu par le joueur du match, Chevanton, tous ont été brillants. Mention spéciale donc à l'Uruguayen qui a marqué un but mais est également à l'origine de trois autres.

Lyon – Sparta de Prague.

Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale, largement favoris d'une rencontre où ils affrontaient une équipe tchèque sans véritable but, les hommes de Paul Le Guen avaient surtout pour objectif de reconquérir la première place de leur groupe. «Nous pouvons encore terminer premiers et allons tenter de gagner cette rencontre comme toutes les autres auparavant mais nous ne maîtrisons pas notre destin» précisait Pierre-Alain Frau, rappelant «l'avantage qu'auront les équipes classées en tête en recevant au match retour des 8ème de finale» .

C'est dans cet état d'esprit que les Lyonnais entamaient la partie, mettant leur patte sur la rencontre dès l'entame et ce, malgré une apparente volonté d'aller de l'avant de la part des Tchèques. Après deux tentatives infructueuses de Nilmar, les Rhodaniens obtenaient un premier corner qu'Essien exploitait à fond grâce à une belle tête qui trompait Blazek (1-0, 7'). Forts de cette rapide ouverture du score, les Lyonnais continuaient à aller de l'avant et s'en trouvait récompensés à l'aube de la 20ème minute. Blasel voyait une frappe de Diatta passer sous son ventre avant que Nilmar, à l'affût, ne pousse le cuir au fond des filets (2-0, 19'). Un but casquette pour le gardien tchèque déjà à la rue. Les Lyonnais ne lâchaient pas pour autant leur emprise mais n'aggravaient pas la marque avant le retour aux vestiaires, véritable libération pour des Praguois mal en point.

A peine les Rhodaniens revenus sur le terrain, le cauchemar tchèque reprenait. Le pauvre portier praguois relâchait en effet un tir puissant de Frau que Nilmar, en bon renard des surfaces, reprenait pour signer un nouveau doublé en Ligue des Champions (3-0, 51'). Face à des Tchèques bien pâles, les Gones continuaient leur travail de sape, multipliant les offensives puis marquaient deux buts supplémentaires. Suite à un une-deux intelligemment joué entre Idangar et Frau, le jeune gaucher trompait Blasek pour la quatrième fois de la soirée (4-0, 84') avant que Bergougnoux n'achève le travail, et les Tchèques, sur une superbe demi-volée et un non moins beau contrôle de la cuisse (5-0, 90'). 5-0 l'addition est lourde pour des Praguois quasi-inexistants face à des Lyonnais qui ont fait honneur à la Fête des Lumières, chère à leur ville.

Les autres matches

Dans l'autre rencontre du Groupe A, Liverpool a finalement obtenu sa qualification de justesse en battant les Grecs de l'Olympiacos (3-1), qui se consoleront avec l'UEFA. Malgré l'ouverture du score par Rivaldo à l'aube de la demi-heure de jeu, les Anglais sont revenus puis ont dépassé les Grecs avant de tuer leurs espoirs dans les cinq dernières minutes avec un but de Gerrard (3-1, 86'). Dans le Groupe B, le Real Madrid a finalement sauvé sa peau en réalisant un très bon 3-0 sur le terrain de l'AS Roma, qui finit là son calvaire (un seul point glané en six matches). Le Bayer Leverkusen déjà qualifié a quant à lui battu le Dynamo de Kiev sur le même score de 3-0, ruinant les espoirs des Ukrainiens, reversés en Coupe de l'UEFA. Dans le Groupe C, la Juventus de Turin finit la compétition invaincue mais n'aura pas réalisé le carton plein puisqu'elle n'a pu obtenir qu'un nul sur le terrain du Maccabi Tel-Aviv (1-1). Même résultat nul dans l'autre match qui opposait l'Ajax d'Amsterdam, déjà éliminé et le Bayern de Munich, déjà qualifié (2-2). Enfin, grosse surprise au sein du groupe lyonnais puisque les Turcs de Fenerbahce (qualifiés pour la Coupe de l'UEFA) ont punis les Mancuniens sur le score sans appel de 3-0, permettant ainsi aux Rhodaniens de s'emparer de la première place du groupe avec 13 points, devant Manchester United avec 11 points.

Le coq français peut chanter, il aura deux représentants en huitième de finale. Comme la saison dernière, Monaco et Lyon porte le flambeau du football français au niveau européen. Terminant toutes deux en première place de leur groupe, les deux formations peuvent rêver de poursuivre loin l'aventure et pourquoi pas rééditer l'exploit monégasque de la saison dernière. Mais le printemps est encore loin et il s'agit maintenant de quitter les sphères européennes pour se replonger dans les turpitudes du championnat français...


La fiche technique

La Corogne 0 – 5 Monaco (0-3)
Au Stade Riazor : 10 000 spectateurs environ
Arbitre : M. Baskakov

Buts : Chevanton (22’), Givet (37’), Saviola (39’), Maicon (56’), Adebayor (76’)

Les équipes :

La Corogne : Munua – Hector, Andrade, Pablo Amo, Capdevila – Victor (Luque, 63’), Scaloni, Duscher (Changui, 80’), Munitis – Fran (Valeron, 63’), Pandiani

Monaco : Roma – Maicon, Squillaci, Modesto, Givet – Kallon, Bernardi, Zikos, Evra (Diego Pérez, 61’)– Saviola (Adebayor, 70’), Chevanton (Farnerud, 82’)



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